J’ai lu
quelques enquêtes sur cette mouvance universitaire et estudiantine qui s’inspire
des « Cultural studies » (un
champ d’étude d’origine anglosaxonne qui est très influencé par la « French theory »
) , qui se serait organisé en réseaux pour capter les postes et les crédits de
recherche , qui use de technique d’intimidation par le biais de communiqué
incendiaire , de manifestations, de boycotts, de plaintes appuyées aux
directions universitaires aveugles ou complices , pour faire taire toute
critique et les ostraciser ceux qui s’opposent à leurs thèses. Cette
description m’a immédiatement fait penser au climat délétère qui existe sur certains
campus américain au sein desquels la liberté académique n’existe plus , ce
qui se traduit par un appauvrissement de la qualité des recherches tout à
fait sidérant , attis
avait publié deux reportages sur ce phénomène , à voir absolument pour
ceux qui seraient passé à côté.
Mais comme
le dit le Frexiteur en chef , qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son , je
me suis donc intéressé au son de cloches des universitaires incriminés et ils
font une toute autre description. Selon eux , il y’a une montée en épingle d’un
phénomène réels mais qui reste très marginal au sein des université françaises
, les « études culturelles » ne concernent jamais des départements entiers
mais des parties dans certaines branches , de plus se focaliser sur des
syndicats étudiants qui ne représentent rien numériquement parlant n’est pas
pertinent. Ils expliquent également que leur détracteur sont dans une grande
confusion en amalgamant des recherches universitaires et le militantisme associatif
, en mélangeant ce qui est de l’ordre du constat scientifique et ce qui relève
de l’injonction idéologique , ils les décrivent comme des gens qui ne
savent même pas nommer ce qu’ils combattent et qui par conséquent utilisent un
langage journalistique qui ne correspond pas à la réalité. Pour eux , le repli communautaire
dont on les accuse est un fantasme car dans le champ de la recherche il y’a des
colloques et des exposés académiques au cours desquels les travaux sont soumis à la critique et suscitent des débats
parfois très vifs , ils expliquent aussi que même dans le champ des études
culturelles , les gens ne sont pas forcément d’accord et ne travaillent pas sur
les mêmes bases , ceux qui parle d’une mouvance uniforme ne connaissent tout
simplement pas ces travaux et ignorent
leur diversité. Ils renversent même l’accusation puisqu’ils prétendent que c’est
exactement l’inverse qui se produit : ceux qui menacent la liberté académique
, ce sont leurs détracteurs qui ne supportent pas qu’arrivent dans les
universités des gens qui font émerger de nouvelles questions et qui ont un
nouveau langage , ils refusent que se fassent entendre des voix venant de gens
qui essaient de construire des propositions théoriques qui ne leur plaisent pas
, ils en appellent donc à la censure et aux plus hautes autorités pour leur
interdire la parole au nom de leur vision de l’universalisme républicain , ce
qui va à l’encontre de la liberté intellectuelle.
Je vois donc
là deux descriptions des faits totalement différentes , n’étant pas dans ce milieu
je suis dans l’incapacité de me prononcer , je ne sais pas qui croire. L’important
, c’est de revenir aux principes : la liberté de personnes,
professionnellement qualifiées, de chercher, de découvrir, de publier et de
rechercher la vérité telle qu’ils la perçoivent dans le champ de leur
compétence doit être garantie , elle ne doit être sujette à aucune autorité
officielle, à l’exception du contrôle et de l’autorité des méthodes
rationnelles par lesquelles on atteint ces vérités ou des conclusions dans ces
disciplines , la libre recherche et le libre examens des résultats des
recherches restent les fondement de la liberté académique.
Quiconque déroge
à ces principes doit être sanctionné.