@pegase
Le moteur Diesel peut être alimenté avec des huiles végétales et sera en mesure de
contribuer fortement au développement de l’agriculture des pays qui
l’utiliseront. Rudolph Diesel, l’inventeur du moteur éponyme, 1912. Il y a des
génies qu’on a ratés, on dirait…
Le chiffre qui circule est qu’avec le parc automobile
français, si on convertit les moteurs à l’huile de colza (le meilleur
rendement, paraît-il), il faudrait 20 millions d’ha de terres cultivées, alors
qu’on en a 15 millions (hors prairies, vergers, vignes). Donc ça ne le fait
pas.
Si on convertit les moteurs en système Pantone (paraît-il
que ça marche aussi avec le carburant à l’huile végétale), cela réduit de
moitié la consommation de carburant : donc 10 millions d’ha. C’est encore
trop.
Avec moins de viande on diminue la pression sur les surfaces
agricoles. En relançant une politique du fret de marchandises, cela fait moins
de camions sur les routes. Avec les résidus de colza, il y a une biomasse
disponible, par exemple pour les camions restant en circulation (aux iles Fidji,
le parc automobile complet roule au gaz, il n’y a pas d’essence ou diesel dans
les stations, alors que c’est très loin d’être un pays technologiquement en
pointe). Accessoirement, il y aurait peut-être moins de paysans qui se
suicideraient.
Ça mérite réflexion. sls0 ? T’es là ?
C’est rageant de voir qu’il y a des milliers de
scientifiques qui font des calculs imbitables de toutes les rétroactions sur l’évolution du climat, alors
qu’avec Excel et Internet, on peut avancer des vraies questions sur la
politique énergétique. Et c’est exactement ce qu’a fait Ludosky avec sa
pétition. Pourquoi on passe au moteur thermique alors que tout indique que c’est
écologiquement plus destructeur ? Pourquoi on ne vérifie pas les solutions
technologiques présentées qui permettraient de rendre moins brutale la
transition vers la société sans pétrole ?
D’une part, le problème de la question n’est pas
scientifique, mais politique et démonstration est faite que la politique n’est
plus capable d’admettre ce genre de questions. D’autre part les écoles des
Mines, d’ingénieurs, les instituts, qui ont crée les grandes entreprises des
années 50 et 60, mis en œuvre le plan Messmer, créé le TGV et le Concorde, n’ont
plus le génie et les compétences pour conduire ces réflexions. (Il suffit d’écouter
Jacques Blamont, le père de la fusée Ariane, un pur techno rationaliste, pour se
rendre de compte de son extra-lucidité à côté de Pablo Servigne sur Thinkerview).