@Belenos
Oui, je suis d’accord aussi avec vous sur ce point :
cela peut paraître choquant aux oreilles des gens qui à priori font
confiance aux doctrines institutionnelles. Mais... et alors ? En quoi est
un problème intellectuel ou moral ?
Il y a peut-être un juste milieu à trouver. Si de plus en
plus de gens se mettent à croire que la Terre est plate, ou que le ciel est fait d’un
revêtement de tôle bleu clair, ça va être compliqué à vivre ensemble. Sur
Internet, ils appellent ça le scepticisme hardcore, en politique, on appelle ça
la méthode Saint Thomas d’Aquin, (ce qui soulève d’ailleurs le problème...).
Et vous comme moi, nous ne vérifierons jamais nous-mêmes si en montant on ne
finit pas par cogner contre quelque chose de dur dans le ciel (tout au plus, on
peut juste se dire que c’est dessus des avions qu’on a déjà pris). Si les
fondements scientifiques s’effritent, c’est encore plus friable avec les
fondements historiques (que ce soit pour la pensée « rebelle » comme
la pensée « officielle » : Aude Lancelin lance un média avec un
appel aux « résistants », alors qu’elle n’a jamais songé à reprendre
l’indépendance du pays aux diverses occupations actuelles). S’il est difficile d’instrumentaliser la science car il ya une résolution par le résultat : "ça marche" ou "ça ne marche pas", l’histoire, on peut en faire ce qu’on veut.
Le développement humain, contrairement aux animaux,
programmés dès la naissance à un ensemble de comportements autonomes, se développe
par mimesis progressif. La transmission des savoirs est un fondement de cette
mimesis. Son autonomie venant, l’être humain commence à être outillé conceptuellement
pour réexaminer ce qu’il a appris. Mais si l’être humain conteste la
transmission elle-même des savoirs, c’est la Tour de Babel, une société
invivable.