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Commentaire de Conférençovore

sur Violences gratuites : Une autre approche - Maurice Berger (Sud Radio)


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Conférençovore Conférençovore 15 janvier 2020 09:19

@maQiavel "Ceux qui se limitent à des questions de précarisation sont bien évidemment dans un simplisme grotesque."

C’est pourtant ce qui est expliqué depuis des décennies : la cause matérialiste serait, sinon la seule, la principale et de loin.

" Mais on peut en dire de même à ceux qui se limitent à des questions culturelles voir raciales et qui en font un absolu qui détermine tout. Et qu’on ne me dise pas que le discours des premiers est hégémonique, ce n’est plus vrai depuis un moment, les discours culturalistes (pour prendre cet exemple) sont de plus en plus en vogue, ils constituent même dans certains espaces une idéologie dominante."

Les discours sont une chose mais sans parler d’hégémonie, on peut remarquer que c’est très clairement l’explication economico-sociale qui est très largement mise en avant dans les médias. Les "culturalistes" ("voire raciale"... C’est une plaisanterie ? Ceux qui tiennent ce discours sont juste bannis...) sont globalement considérés comme des déterministes racistes. Et les politiques publiques suivent : voilà des décennies que la politique de la ville va systématiquement vers la création de "zones prioritaires", vers la " discrimination positive", etc. Toute notre politique est basée sur cet axiome : s’il y a de la violence, c’est parce qu’il y a de la précarité. Cette violence gratuite est de moins ennmoins niée parce qu’évidente mais tout de même : dernier fait en date, les émeutes de la St Sylvestre. Le gouv nous a expliqué au début que ’ça c’est pas trop mal passé ". 3 jours après, on apprend qu’on a battu tous les records de voitures brûlées, que des pompiers ont manqué d’êtres lynchés, etc. Comment expliquer cette violence ? Par la précarité ? Alors que celle-ci est au moins aussi importante à la campagne si ce n’est bien pire ?

" ça m’étonnerait qu’elles n’en soient pas du tout ( et je ne dis pas que c’est ce qu’il a dit mais c’est une précision importante)"

Il dit clairement que c’est secondaire.

"Lorsqu’on étudie spécifiquement les familles maghrébines, est ce qu’on retrouve des taux de violence gratuite équivalente chez celles qui appartiennent aux classes populaires, moyennes et supérieures ? "

J’ai mis des stats officielles d’un pays du Maghreb pour bien montrer qu’il y a un contexte de violence inhérent à certaines sociétés. Il en parle ici : il dit que l’on retrouve ces pbs de violence gratuite très majoritairement chez des individus qui évoluent dans des sociétés claniques avec une forte inégalité homme-femme.

J’ignore qu’elle proportion il y a d’enfants d’origine maghrébine en Fr. Admettons que ce soit 20% (je prends volontairement un chiffre haut). Qu’ils soient à 88% impliqués dans ce phénomène indique une surreprésentation proprement phénoménale. En soi, cette simple donnée devrait déclencher toutes les alertes sur les radars vivre-ensemblistes mais apparemment, ceux-ci ont été malencontreusement débranchés...


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