@Conférençovore
Le
politiquement correct des uns est le politiquement incorrect des autres. Tout dépend
de l’espace social dans lequel on évolue, c’est interchangeable. Il existe dans
tous les milieux une pensée dominante plus ou moins persistante, que ce soit dans
une famille, dans une entreprise, dans une association, sur un forum, dans des
médias, dans un pays etc. Être en faveur de l’immigration est politiquement
incorrect quand on est dans un milieu dans lequel dominent les idées du RN par
exemple. Je pourrais très bien dire que sur ce site, je fais partie de ceux qui
sont dans le politiquement incorrect puisque je ne me conforme pas à aux opinions
dominantes qu’on peut trouver ici et te mettre toi dans le politiquement
correct agoravoxien. En vérité, je m’en cogne du politiquement
correct/incorrect, ça ne veut rien dire à moins de spécifier le milieu dont on
parle.
Moi
c’est cette dénonciation systématique, voir pavlovienne du politiquement correct
en général que je trouve absurde car je constate que les croisés contre le
politiquement correct sont aussi des bien-pensants mais en miroir, ils sont l’autre
face de la même médaille. Le politiquement correct gauchiste était un vrai
problème avant les années 2000 dans les médias quand l’expression politique y
était encore verrouillée. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, la situation a
évoluée et le fait de dénoncer en 2020 la gauchiasse politiquement correct est le
plus souvent une posture droitarde qui consiste à imposer à son tour une forme
d’hégémonie idéologique. Oui, les discours racistes (ou considérés comme tels) sont
interdits et je trouve ça regrettable mais il ne faut pas oublier que l’apologie
de terrorisme ( ou ce qui est considéré comme tel) aussi, et au moment où ce truc grotesque a été ratifié, juste après
les attentats de CH, je n’ai pas entendu les protestations des habituels pourfendeurs
du politiquement correct.
Quant
aux différents dénis, moi je constate que certaines personnes ont une très
forte propension à prendre leurs croyances, leurs présupposés, leurs convictions
personnelles pour des réalités absolues incontestables. Et ces personnes là ont
très souvent tendance à parler de déni quand on ne reconnait pas la pertinence ce
qu’ils considèrent comme LA Réalité, lire à ce sujet l’article" Quand
l’homo reactus se fait le chantre du « réel »"