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Commentaire de Conférençovore

sur À Paris, une commerçante affiche son voleur sur internet


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Conférençovore Conférençovore 18 janvier 2020 15:50

@yoananda2 En l’occurrence les 2 gérants de la supérette étaient originaires d’Afrique noire. Cela étant, me concernant, il y a bien eu white flight. Nombre de mes clients de type européens se lâchaient sur l’évolution du quartier et ne rêvaient que de se barrer de là. Le plus triste est concernant les personnes âgées avec des retraites misérables ou des pensions veuvage, trop pauvres pour quitter les logements sociaux. Dans mon département, plus un seul médecin n’acceptait de venir faire des consultations à domicile de nuit dans un quartier comme le mien : agressions à répétition, vol de malettes médicales, menaces de mort... Tous ont jeté l’éponge, pénalisant particulièrement les personnes fragiles.

En droit, le fait qu’elles soient commis en réunion est une circonstance aggravante pour les violences. On a également l’association de malfaiteurs, le fait de comettre des délits et crimes en bande organiséequi, etc. Mais avec une justice fondée sur la responsabilité individuelle, dans le cas d’une agression en réunion entraînant la mort ou une infirmité, la partie qui accuse doit prouver qui a porté tel coup et quel coup a tué. Or en pratique, c’est quasiment impossible. De sorte que les auteurs ne sont parfois condamné qu’à quelques années (dont ils font souvent un peu de la moitié, avec des libérations anticipées...) alors qu’ils ont participé activement à un meurtre. Pour les mineurs les peines sont divisées par deux (excuse de minorité) et pour les moins de 13 ans, nada (même pour des attaques au couteau), éventuellement un placement en centre.

Il y a une faille juridique, c’est vrai. Cela étant, à mon avis, le problème est que même quand les personnes sont poursuivies, les peines ne sont que très rarement celles maximales prévues par le CP (qui sont déjà faibles). En outre, on assiste à une correctionalisation de nombreuses affaires relevant pourtant des assises (pour des raisons de coûts : un procès aux assises c’est 400k € en moyenne, avec des expertises, analyses ADN, etc.). C’est tout un système qui est à revoir...


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