@Heptistika
C’est ce que
je pense aussi.
Mais je crois
en outre que chez certains, cette affirmation de l’inexistence du clivage
gauche / droite est une ruse rhétorique qui consiste à empêcher la formulation
de toute critique de leur camp ( puisque la droite n’existe pas, elle ne peut
pas être critiquée) tout en se permettant soi-même
de critiquer le camp ennemi ( puisque la gauche existe, on peut l’accuser
d’être à l’origine de tous les maux de la terre). Je ne dis évidemment pas que
toutes les personnes qui prétendent que le clivage gauche droite n’existe plus
sont dans ce cas de figure mais certains le sont, c’est une façon de ne pas reconnaitre l’existence d’un antagonisme.
En tous cas,
je remarque que beaucoup droitards sont allergiques à l’antagonisme
politique. Et pourtant, c’est quelque chose de normal que d’être opposé
politiquement, on peut ne pas tous avoir la même conception du monde, de la
société et de l’homme, c’est donc logique qu’il y’ait des oppositions. Et l’une
des façons pour eux de ne pas accepter l’existence de l’antagonisme, c’est
anathématisation : si on n’est pas d’accord avec eux, c’est forcément parce
qu’on est taré ( dans le sens d’avoir une tare : on est soit un idiot,
soit un manipulateur, soit un menteur, soit un hypocrite, soit un dégénéré
etc., soit tout cela en même temps). Je
crois que c’est aussi lié que ces gens là sont convaincu de détenir des vérités
absolues, d’être les dépositaires du réel, de la nature ou de je ne sais quel
principe supérieur et que par conséquent, seul un taré peut leur porter la
contradiction. Ce n’est donc plus de leur perspective une question d’opposition
politique mais de tares à exorciser. C’est une façon particulière d’aborder la
confrontation politique. Les gauchistes ont également énormément de défauts
mais eux, ils n’utilisent pas toutes les ruses possibles et imaginables pour ne
pas accepter l’existence de l’antagonisme politique, au contraire ils
l’embrassent ( et souvent de façon trop agressive et trop systématique).