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Le National Socialisme inventa l’Étalon-Travail
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Se relevant à peine de la crise hyperinflationniste de 1923 et affaiblie
par les réparations fixées par le Traité de Versailles , l’économie
allemande fut l’une des plus durement touchée. La fuite des capitaux a
vidé les caisses de l’État qui, bien qu’à la tête d’un pays muni de
solides industries, compte en 1933 six millions de chômeurs. C’est alors
que, tournant le dos à l’étalon-or, et fort de l’idée que le travail
étant « la source universelle de toutes les richesses, il est donc
naturel qu’il soit la commune mesure des biens qu’il a créés », le
régime national-socialiste invente l’étalon-travail , qui permet de
remettre en route la machine économique et d’assurer à l’ouvrier « cette
indépendance matérielle sans laquelle la liberté politique et la
dignité de la personne humaine ne sont que des mots ». Parallèlement, il
met en place un système de troc avec d’autres pays, souvent ses
voisins, échangeant des produits agricoles et des matières premières
contre des biens manufacturés allemands. Parce que le Reich fait le
constat qu’il n’a pas assez de ressources pour échapper seul à
l’économie de marché et à la finance internationale, il invite les
autres pays européens à former ensemble un seul marché intérieur, un
seul « espace vital économique », jetant les bases d’une union
européenne au bénéfice des populations et non à celui du capital, sur le
modèle de cette révolution allemande qui « par un paradoxe surprenant,
[…] aura fait entrer dans la réalité quotidienne à la fois le vieux rêve
du socialisme et la plus profonde aspiration du christianisme ancien ».
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