@Gollum
Bien d’accord
que ça part dans tous les sens avec Hillard. Il confond l’étalon permettant les
échanges monétaires entre les pays (l’or, pendant longtemps, le bancor
keyensien, qui était ce projet, possiblement le bitcoin), la monnaie impériale
d’échange (la livre sterling, maintenant le dollar) et le N.O.M. Avec ça, c’est
sûr, on peut rajouter Thomas More, l’Ange de Lumière et quelques saucisses dans
sa choucroute.
Mais vous
poussez le balancier dans l’autre sens :
Bien sûr. Ce NOM est un truc sujet à fantasmes.
Comme le Great Reset et plein d’autres trucs...
Avec le jeu
des mauvaises traductions à partir du russe Poutine, c’est une confusion entre
le N.O.M. et le droit international, avec l’ONU (qui mérite d’être reconsidéré).
Poutine a toujours revendiqué le système westphalien, qu’on appelle aujourd’hui
le multilatéralisme. Les BRICS sont dans cette perspective, avec des puissances
régionales, puisque l’accélération des moyens de transports en communications forme
des ensembles continentaux, ou sous-continentaux.
Le Nouvel
Ordre Mondial, d’après une intuition d’H.G. Wells est un projet de substitution
du gouvernement des états par une gouvernance, ou un gouvernement mondial.
Quand on parle projet, il faut entendre au sens dynamique. Et non pas imaginer
des lettres de sang sur un parchemin moyenâgeux retrouvé dans une crypte du
château de Nosferatu en forme d’étoile à 5 branches.
Les politiques parlent régulièrement de « gouvernance
mondiale », « personne, je dis bien personne… ». Les US en
parlent tout le temps avec le dessein de l’arrimer à son impérialisme, la Pax Americana
et le Project for a New American Century.
Ce que l’on
ne sait pas, c’est la forme de ce N.O.M.
Cela peut être celle des multinationales avec les lobbies à l’œuvre.
Cela peut-être l’oligarchie, une connivence mondiale formée de dirigeants
économiques et financiers, politiques et idéologiques. Cela peut-être une forme
modifiée d’impérialisme, à partir des
US, ils le revendiquent, ou d’Israël, avec la diaspora juive, ou le pays,
maintenant les deux. Et il ne s’agit pas tant de catégories que de pôles pour
identifier et éclaircir un paysage, aux frontières poreuses.
On a affaire
donc à des dynamiques qui préfigurent des réalités qui se confrontent, s’affrontent,
ont leurs ambivalences. La Chine est multilatéraliste, westphalienne, mais la
puissance qui auto-nourrit cet empire du milieu peut en faire aussi un candidat
à un N.O.M. chinois.
L’affrontement
entre souverainistes et mondialistes est une toile de fond historique : il prend différentes formes, mais il est réel.