« D’un
point de vue religieux et éthique les musulmans, qu’ils soient nationaux ou
résidents étrangers sont liés à la France par un pacte ».
Ce que Oukacha
déplore dans cette partie, c’est que ce qui lierait les musulmans à la France n’est
pas un amour charnel ou une adhésion morale au pays mais un pacte. Alors je ne
vais pas revenir sur la distinction entre sentiment et principe mais on voit
encore une fois que ce qui intéresse Oukacha ce sont les sentiments. Je ne sais
pas où il vit mais dans la France d’aujourd’hui, à part dans les milieux
nationalistes, cet amour charnel du pays ne s’exprime que pendant la coupe du
monde de foot (et encore il y’aurait beaucoup à redire). Le peuple Français est
très individualiste et l’attachement inconditionnel et charnel à la patrie n’est
pas une tendance forte malgré des expressions de chauvinisme lors des grands
événements sportifs. Du coup, ce reproche qu’il fait aux auteurs de la charte n’a
pas vraiment de sens sinon, il faudrait aussi le reprocher à de nombreux non
musulmans, qu’ils soient à l’extrême gauche, européistes ou tout simplement de
la masse de gens plus préoccupé par leur vie quotidienne de consommateur producteur ( prosumateur comme dirait Eric Guégnen ) que
par l’amour charnel de la patrie.
En vérité,
on a même le droit de détester la patrie comme le font certains anarchistes. Par contre, c’est une obligation
de respecter le pacte social. Et c’est précisément ce que signifie cette partie
du texte, en disant que les musulmans sont liés à la France à un pacte, les auteurs
signifient que les musulmans se doivent d’adhérer au contrat social. Et je ne
vois vraiment pas ce qu’on peut reprocher à cela à moins d’être un ultra nationaliste
qui souhaiterait que tous les Français partagent les mêmes sentiments que lui, à
savoir aimer le pays avec dévotion, désintéressement et enthousiasme, un peu à
l’image qu’on a communément des citoyens de Sparte, ce qui est une utopie d’adolescent attardé.