— Norman ?
— Oui Norman...
— Dis-moi Norman...tu n’es pas sérieux avec ta candidature...
— Comment ça, je ne suis pas sérieux ?? regarde Norman, même Xavier Bertrand se présente avec son charisme d’hippopotame difforme...certes je ne suis pas membre de la confrérie au compas et à la truelle, mais qu’a t-il de plus que moi.. ? je ne suis pas moins fourbe et arriviste que lui...
— Certes Norman...il reste la question du nerf de la guerre...
— Le pognon ? tu rigoles, Norman ? je vais hypothéquer le motel...ne le dis pas à notre mère, hein...mais j’ai mieux...j’ai signé un viager avec une vioque...c’est pas une Bettencourt mais son bas de laine va me permettre d’imprimer des tracts et des affiches...hier elle a eu sa seconde dose de Pfizer, la semaine prochaine je l’envoie se faire piquer au AstraZeneca, ensuite c’est le Moderna et si nécessaire je l’achève au Remdesivir...c’est un héritage plus propre que dans la SARL Le Pen...
— Norman, ce n’est pas très éthique quand même...
— C’est l’éthique politicarde, Norman, tu crois que tu deviens Président avec des bons sentiments, de la sincérité et de bonnes idées.. ? il y a les obligés, les mécènes qui attendent le retour d’ascenseur, et les macchabées que tu sèmes qui te font la courte échelle pour arriver tout en haut...
— La fin justifie donc les moyens, Norman.. ? mais tout ça...pour faire quoi.. ?
— Pour en croquer, imbécile ! tu ne seras pas content si le Bates motel rachète la chaîne Hilton.. ? t’as pas envie de voir surgir de terre une Bates Tower.. ? et puis, il y a aussi la trace à laisser dans l’Histoire...même une trace de pneu reste dans l’Histoire, Norman, n’oublie jamais ça...