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Commentaire de JL

sur Nous sommes dirigés par des pervers - Interview de Dany-Robert Dufour


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JL 23 octobre 2021 14:10

Les trois classes : les névrosés ; les scélérats ; les pervers.

 

Pour un pervers, un mensonge réussi vaut une vérité, c’est pourquoi, contrairement au névrosé qui croit à la vérité des mots, le pervers investit dans le pouvoir des mots : il parle comme un ange, mais pense comme un assassin.

 

 

« Le pauvre ne doit jamais ni voler, ni tromper le riche (…). La conscience du pauvre lui rappelle dans cette circonstance qu’il ne vaut pas mieux qu’un autre et que, par l’injuste préférence qu’il se donne, il se rend l’objet du mépris et du ressentiment de ses semblables comme aussi des châtiments puisqu’il a violé ces lois sacrées d’où dépendent la tranquillité et la paix de la société. » (Adam Smith, cité par Dany-Robert Dufour, La cité perverse)

 

« Celui qui doit modérer ses appétits et renoncer à l’injuste préférence qu’il se donne, c’est donc le pauvre. Le riche, lui, travaille (hem !), non pas pour s’enrichir lui-même, mais pour enrichir la société  » (DRD)

 

De fait, le libéralisme (ici : la casuistique qui justifie le capitalisme extrême), est fondé sur le sophisme suivant : « ce qui est bon pour le riche est bon pour la société dans son ensemble  » d’où découle le non moins choquant « greed is good » (la main invisible faisant ce qu’il faut). Ainsi, on amalgame enrichissement individuel et enrichissement collectif, profit et richesse, investissement et spéculation, et l’on justifie dans un jeu à somme nulle, voire mortifère, le principe de socialisation des pertes, privatisation des profits.


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