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Commentaire de Conférençovore

sur Matrix Awakens : rho pitain !


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Conférençovore Conférençovore 15 décembre 2021 07:36

Derrière la nouveauté techno et cette confusion réel/virtuel qu’elle permet, assiste-on a un changement de paradigme pour autant ? Des humains et non pas "les humains" (l’auteur généralise et semble convaincu que nous n’aurions pas le choix... sans doute raisonne-t-il à partir de ces masses des pays dév qui vont à l’abattoir et extrapole-t-il à l’humanité entière mais il commet une erreur à ce niveau), des humains donc ont DEJA décidé de se "brancher" de leur plein gré à la matrice. Dans le 1er volet (le seul intéressant de mon point de vue), ils étaient déjà dépeints en hyper-connectés qu’ils étaient déjà : cette humanité-esclave était incarnée par Cypher, sans doute le réel "méchant" du film car au fond... peut-on sérieusement reprocher à la machine d’être ce qu’elle est ? Il n’y a pas de morale chez elle et la logique qu’elle poursuit aboutissant à la mise en esclavage énergétique du vivant est cohérente. Mr. Smith a raison : nous - être collectif - détruisons tout et ce "nous" doit être arrêté car son ego est devenu négation du vivant. Inutile d’aller dans les IA et cie pour le constater : le wokisme, la "cancel" culture, la vasectomie triomphante d’un youtubeur, la négation des polarités sexuelles et vitales... tout cela est admis, validé, tamponné par une bonne partie de la populace et tout cela à la même issue ("tu sais où mène cette route" dit Trinity à un Thomas Anderson encore connecté...).

Un, multi, meta, derrière les préfixes, le ver est déjà dans le fruit depuis longtemps. Il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater : la grande majorité préfère tripoter un objet transitionnel qu’un sujet réel. Et si vous leur disiez que vous aviez le pouvoir de remplacer l’objet par une connexion neuronale directe, bcp accepteraient sans broncher, voire tueraient pour être les premiers ché-bran.

La bonne nouvelle est que derrière tout cela, derrière l’extase réduite à des onomatopées, derrière cette servitude volontaire du soi, derrière ces humains transformés de leur plein gré en piles, subsiste et en dernière instance le réel. L’esclave a toujours été, est et sera toujours à la merci de son maître et le maître esclave des limites physiques du réel. Il suffira - et le temps est intraitable - que les câbles rouillent, que quelqu’un arrache les branchements, que la source soit tarie par la force des choses... pour que la fin de la récrée soit sifflée. Le retour au réel sera brutal et nombreux seront ces "esprits" (ou ce qu’il en reste) qui ne supporteront pas le choc. Ceci est même une nécessité (d’un certain point de vue, nos élites ont raison mais pas pour les mêmes raisons), un préalable à notre connexion pour le coup réelle avec les autres entités présentes quelque part autour de nous (peut-être déjà en nous) dans ces multivers qui échappent à notre entendement.


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