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Commentaire de ezechiel

sur Roubaix, l'islam en marche


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ezechiel ezechiel 29 janvier 2022 12:30

@juanyves "C’est le pape et ses armées qui ont brulé les Cathares."

Les cathares, appelés aussi "honnêtes gens (les parfaits)" sont des hérétiques ; ils séparaient le monde en deux : le monde matériel créé par le Diable, sale, impur et mauvais devait être rejeté, face à l’âme pure spirituelle.
De fait, ils étaient également nommés "Manicheorum" (Manichéens) dans les textes latins. Ils ne pouvaient établir avec la société aucun serment, ni contrat d’aucune sorte.
La sexualité pour les parfaits est une impureté, faire des enfants est prohibé, car c’est condamner une âme en l’emprisonnant à l’intérieur d’un corps de chair. Créer des êtres humains par la procréation est considéré comme un acte satanique, ce qui va à l’encontre même de tout principe humain. Ils étaient donc opposés au mariage et à la famille traditionnelle.
Ils ne mangeaient ni viande, ni oeufs, ni fromage, car il fallait ingurgiter le moins de matière possible.
Comme autrefois les stoïciens, les cathares faisaient aussi l’aplologie du suicide pour libérer l’âme pure du corps malfaisant.
Autrement dit, la société cathare est une secte de végans non viable qui aurait conduit la civilisation à sa perte, en se séparant de la société pour créer un état dans l’état.
Les cathares, ou leurs ancêtres les manichéens, ont d’ailleurs été poursuivis dès leur apparition car formant une contre-société morbide au sein des empires.
Dioclétien les a persécutés bien avant l’Église catholique dès le IIIème siècle. Dans un décret publié en 287, l’empereur romain condamnait les manichéens à mort ou aux travaux forcés dans les mines.
En 1163, le roi d’Angleterre Henri II les refusait sur son territoire, ceux présents et dénoncés étaient marqués au fer rouge au front, et exposés ainsi défigurés au peuple. Lors des Assises de Clarendon en 1166, Henri II défendait "de recevoir chez soi des hérétiques, sous peine de voir sa maison détruite".
L’empereur Frédéric Barberousse, pourtant hostile à l’Église et souvent en conflit ouvert avec le Pape, a établi le Concile de Vérone en 1184 qui condamnait clairement l’hérésie, "contre les cathares, les patarins, ceux qui s’appelaient faussement les humiliés et les pauvres de Lyon ; les passagini, les josephini, les arnaldistae", et excommuniait les chefs de l’hérésie et jetait au ban de la société tous ceux qui se livraient au catharisme.


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