S’il fallait en croire les écrits sacrés du judaïsme et de la chrétienté : la Bible, le concept de "Dieu unique" est trop vaste et singulier à la fois pour être compréhensible, ce qui s’illustre par un nom imprononçable/interminable. La recommandation est plutôt de se tourner vers de l’appréhensible et de jouir du monde matériel que de chercher à comprendre l’incompréhensible.

Le Dieu biblique tel qu’il a été choisi par les hommes de le présenter est surtout à l’image du père et ce modèle ancestral est certainement partie prenante dans la construction sociale de générations de croyants, dans un monde longtemps dominés par les religions.

De mon côté, aussi loin que remontent mes souvenirs, bien qu’on m’assénait tant à la maison qu’à l’école la domination par un "Dieu qui voit tout qui sait tout", je n’ai jamais que douté des récits, des miracles, de Saint-Nicolas et des menaces divines, comme des promesses d’après-vie. La conscience que j’ai du monde se passe de personnifier, de formuler à son image, un créateur. Au contraire, la logique bafoue toutes les soi-disant "preuves" de cette existence et on repose comme pour toutes les religions et les sectes sur des bases que personne, jamais, n’a pu prouver ou démontrer publiquement.

Le propos n’est bien-sur pas de prouver une existence mais de faire partie d’une communauté bien-pensante, rassurante, ou encore par dépassement personnel, avec des préceptes, rituels et sacres qui lient au passé. Et pour ce faire, on adopte la croyance d’usage dont il s’agira de défendre l’image de marque en la revendiquant "vraie", jusqu’au bout.
Le monde n’a jamais été en mal d’hypocrisie, personne ne saura jamais ce qu’il en a été ni ce qu’il en est...