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Commentaire de TchakTchak

sur René Guénon : La crise du monde moderne


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TchakTchak 27 septembre 2022 11:51

Pour remettre la mire sur le monisme et voir ce qui tient.

 

C’est une philosophie. Ce serait une religion si elle était mise enforme, avec distribution de dieux ou pratiques de vies, comme le shintoïsme.

C’est vrai que ce serait bancal si on disait que c’est une spiritualité, puisque c’est aussi une matérialité. Il faudrait un mot-valise ou un néologisme : tantra, ça vient de loin, alchimie, ça sent le souffre…

C’est même l’intérêt particulier du monisme d’avoir à s’intéresser aux deux : simultanément comme à ses parties.

Pour reprendre l’évocation quadripolaire évoqué par Gollum dans les échanges, on peut décomposer en bon et mauvais matérialisme (ou toxique/remédiateur), de même pour la spiritualité.

C’est plat, mais les évidences basiques valent souvent les grandes constructions conceptuelles : men sana in corpore sano.

Il y aurait deux difficultés.

Parler de monisme à un matérialiste : dès qu’on lui parle esprit ou spiritualité, la sirène va hurler dans son cerveau : c’est un catho, un youpi des pâquerettes, un charlatan. Pour le matérialiste, souvent, il n’y a tout simplement pas d’esprit (juste de la psycho, de l’instinct, du neuro-cognitif…Rien d’autre que du déterminisme venant des lois de la physique classique).

On a délimité la question à l’existence de l’esprit sur Terre, sans guère évoquer l’après-mort : cela poserait les questions complètement différemment.

Et l’étendue des esprits parmi les êtres vivants : comme seuls les humains avaient une âme, est-ce délirant où une évidence qu’on ne peut plus voir d’envisager si chaque être vivant à un esprit ?

 Il y a aussi ses pièges : les asiatiques avec le crédit social, déjà dit. Le nazisme est un monisme il me semble : ça n’évite pas les pathologies. En tout cas éviter les idéologies de l’homme nouveau, préférer les sociétés traditionnelles pour des individus qui savent s’autogérer.

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Concernant le yin yang et pour casser encore le faux dualisme coincé dans les têtes (remplacer par dualité, double). J’avais pris un raccourci en parlant d’aimants pour aller au problème de la fausse dualité.

Zou Yan a dit qu’il fallait prendre l’idée comme envers l’un par rapport à l’autre, comme l’adret et l’ubac. Dans l’œuf de Pangu, tout était trouble au début, puis s’est clarifié avec le temps pour dégager le ciel clair et accumuler la terre sombre. Le petit point, c’est l’ultime goutte de l’autre partie, en considérant le Yin Yang en sphère et c’est le Qi qui y chemine.  Et c’est versatile. On ne peut pas comprendre qu’il fait chaud si le froid n’existe pas : c’est le contraire qui fait que ça existe.

En astrophysique, le principe du contraire est fertile : matière/ant- matiere, onde/corpuscule, énergie fractionnée des quarks qui assemblent les nucléons, les noyaux + interactions avec les électrons, autopoïèse de la cellule qui invente d’on ne sait où les milieux intérieur/extérieur, etc…

Et nous le visible et l’invisible pour la matière /l’esprit.

 

Bon, ça délimite le sujet, sans attaquer vraiment la falaise : qu’est-ce que l’esprit ? Un inventaire avait été commencé dans d’autres fils, au moins un : c’est quoi qu’il y a dans l’esprit ?, pour s’en faire une idée.

 

J’ajoute, ici, que chaque cellule de notre corps a sa petite volition, sa fonction et que notre esprit contient le cumul et la somme de tout. L’esprit est plus que çet égrégore, mais il y a ça aussi. On a deux kilos de probiote, de tites bêtes qui ne sont pas nous mais dont a besoin quand même si on veut vivre. L’esprit a aussi sa plasticité. La biologie est faite aussi de cumul de systèmes imbriqués, et aussi interagissant avec d’autres êtres vivants.

 

On peut aussi faire de la monismologie : une nouvelle discipline.


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