L’Homme après l’homme un film réalisé par David Montemurri
En 1981, une équipe de cinéastes dirigée par David Montemurri, réalisateur de la télévision italienne, s’est rendue dans les Nilgiris, les Montagnes Bleues du Sud de l’Inde où Satprem résidait à l’époque, pour l’ interviewer. Satprem, pendant vingt ans, recueillit les récits et témoignages de l’expérience de Mère, la compagne de Sri Aurobindo.
On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans une crise évolutive. On est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose...
C’est ainsi que Satprem répond à David Montemurri qui lui pose, au cours de cette interview, un certain nombre de questions concernant la crise de civilisation que nous traversons actuellement et l’avenir du monde moderne. Si ce film, tourné il y a trente deux ans, se réfère à des événements politiques et sociaux qui sont de ce fait un peu dépassés, les réponses de Satprem, elles, demeurent d’une actualité brûlante :
Après cet homme douloureux et insensé que nous sommes et qui semble courir à sa perte, y aura-t-il autre chose, ou bien faut-il nous résigner à la catastrophe et à la disparition de l’espèce humaine ?
C’est la Question que pose ce documentaire accessible à tous les publics : que sera l’Homme après l’homme ?
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Satprem, de son vrai nom Bernard Enginger, né à Paris le 30 octobre 1923 et mort le 9 avril 2007, est un écrivain français.
Elève au collège de jésuites d’Amiens, il en est renvoyé. Il poursuit ses études secondaires dans un lycée parisien jusqu’au baccalauréat puis intègre une classe préparatoire à l’école coloniale. Il entre alors dans un réseau de résistance de la région de Bordeaux. Il est arrêté par la Gestapo à l’âge de vingt ans et passe un an et demi dans le camp de concentration de Mathausen. Il se retrouve ensuite en Haute-Égypte, puis en Inde, au gouvernement de Pondichéry. Il rencontre Aurobindo Ghose et Mirra Alfassa (Mère).
Leur message « l’homme est un être de transition » donne un sens à sa vie. Il démissionne des colonies et part en Guyane où il passe une année en pleine forêt vierge, puis au Brésil et en Afrique.
En 1953, à l’âge de trente ans, il revient définitivement en Inde auprès de celle qui cherchait le secret du passage à la « prochaine espèce », Mirra Alfassa, dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans. Elle lui présente celle qui restera sa compagne jusqu’à sa mort, Sujata Nahar en 1954.
Le 3 mars 1957, Mirra Alfassa (Mère) lui donna son nom, Satprem ("celui qui aime vraiment")
Satprem est mort le 9 avril 2007.
Sa compagne Sujata Nahar est morte après lui le 4 mai 2007.
Pour en savoir plus sur la vie de Satprem et son oeuvre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Satprem
Tags : Spiritualité Culture Crise financière
16 réactions à cet article
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Un document exceptionnel sur un être remarquable, bien au-dessus des vociférations haineuses et des ambitions mesquines. Son message touchera-t-il ici la conscience de quelques passants ?
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Salut Hiero,
Comme je connais les bouquins de Satprem et surtout l’Agenda de Mère depuis assez longtemps, c’est difficile pour moi d’imaginer quel impression il peut donner si on le découvre seulement à travers ce genre de vidéos.Le personnage est lui-même assez effacé et ne souhaite en aucune façon briller ou paraître important. Il a tenté de faire connaître le travail qu’a entrepris Mère (Mirra Alfassa-Richard) sur son propre corps de femme (un saut évolutif à la fois spirituel et biologique difficile à résumer, mais on peut en parler...). Satprem a aussi essayé de poursuivre cette expérience sur lui-même. Cette forme de yoga est quasiment inconnu et incompréhensible pour la plupart des gens. C’est par son rôle au sein de ce champ d’expérience unique au monde que cet homme est exceptionnel.Attention, ce n’est pas un "philosophe", il ne propose aucun système, aucune belle construction intellectuelle explicative de l’univers et de l’existence humaine. On est ici totalement dans l’expérience spirituelle (également matérielle et biologique, en fait)... et non dans le discours savant à propos de l’expérience.Voir aussi cette vidéo, en passant rapidement sur l’introduction exotique pour arriver à l’entretien avec Satprem. -
Je confirme qu’il ne ne souciait absolument pas d’élaborer un discours philosophique pénétrant et convaincant. Le discours philosophique ne l’intéressait pas, et pourquoi aurait-il voulu convaincre qui que ce soit ? D’ailleurs il y a des inconnus qui font le même genre de travail de transformation sur leur corps et leur conscience, dont personne n’entendra jamais parler. Ces gens n’ont aucune salade à vendre. Au moins Satprem nous livre un petit témoignage vers la fin de sa vie. Et bien sûr, il y a l’agenda de Mère, un document précieux pour ceux qui savent le lire.
Beaucoup de gens fantasment sur la "spiritualité" en imaginant comment elle pourrait améliorer leur vie (c’est très "américain", cette tendance). Mais quand l’Esprit vous saisit, ce n’est pas pour améliorer votre vie. Et la première réaction de l’ego, c’est de vomir, de tenter de fuir et d’hurler à la mort en regardant sa propre décomposition.
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"j’abordais pourtant la vidéo avec un a priori positif car connaissant déjà un peu Sri Aurobindo et sa compagne Mère."
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Effectivement, je me rends compte que cette vidéo pourra juste donner envie (ou pas) d’en savoir plus sur Satprem en lisant ses ouvrages, et surtout l’aborder en temps qu’intermédiaire et passeur de Sri Aurobindo et Mère.
De toutes façon ceux qui devront rencontrer "Satprem", Sri Arobindo et Mère, le feront d’une manière ou d’une autre. Il s’agit plus d’une évidence physique et d’une présence, que d’une adhésion à des idées philosophiques, ou à un discours.
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J’ai longtemps hésité à mettre en ligne cette vidéo (que je connaissais sous forme de cassette audio à la fin des années 80
) Car je sais à quel point Satprem est par sa voix et ses écrit, quelqu’un de très charismatique, que l’histoire romanesque de sa vie peut séduire autant que ses paroles d’un "romantisme" et d’un nihilisme noir...
Bref il existe bel et bien un piège Satprem avec toute sa part d’ombre qui peut facilement occulter la présence et tout ce qui émane de Mère et Sri Aurobindo, si on reste fasciné par Satprem... -
"Le personnage est lui-même assez effacé et ne souhaite en aucune façon briller ou paraître important."
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Effacé, je ne sais pas, mais son charisme, le romantisme d’insoumis, la révolte qui émanait de lui a attiré énormément de personnes pour le meilleur comme pour le pire, car beaucoup de jeunes se sont arrêtés à Satprem, pour son côté "rebel et révolté".
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Il est je pense important d’aborder Satprem en laissant de côté sa personnalité bien humaine avec le filtre des ses "lunettes" d’insoumis et de révolté nihiliste.
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Toujours est il que l’essentiel de son message, la voie ouverte par Mère et Sri Aurobindo résonnent plus que jamais dans l’humanité en ce début d’année 2015. -
"Effacé, je ne sais pas"
Je voulais dire par là "effacé du monde" (et non timide ou complexé). -
Bonjour à Gaspard et Hiéro. J’ai aussi regardé par curiosité. Il ne m’a pas appris grand chose mais j’ai particulièrement goûté son nihilisme, cette nécessité de ne s’appuyer sur rien de tangible (d’où son évocation des camps où l’on est au sens strict complètement à poil, vulnérable, dans un dénuement total, ce qui correspond au sens de la crucifixion chrétienne où l’on est complètement abandonné, dans le néant absolu) pour déboucher sur un ailleurs absolu. Puisque fondé sur rien. C’est justement ce rien qui est positivité absolue.
Notons ici que ce nihilisme est typiquement Scorpion, signe solaire de Satprem.Sinon d’accord avec Gaspard que la spiritualité vue par beaucoup de modernes est recherche du confort personnel, ce que l’on appelle le développement personnel, de tendance new-âge. Mais la tendance naturelle de l’être, de l’ego, est de fuir, pris de panique devant les véritables exigences de l’Esprit. D’où le fait que très souvent on évolue sous l’effet de la contrainte : maladie, camps de la mort, guerre...Mais la possibilité d’un travail lent sur soi est aussi possible : pratique du détachement, stoïcisme philosophique, etc..Un Scorpion peut trouver sa voie dans le nihilisme, la destruction, un Capricorne penchera pour la pratique de l’ascèse et du détachement, un Poissons préférera le dévouement aux pauvres, etc... à chacun sa "constellation" personnelle de développement suivant ses prédispositions.-
Et cela ne correspond évidemment pas toujours au signe solaire, sinon cela voudrait dire qu’il n’y a que 12 sortes d’individus sur Terre.
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Bonjour Gollum et Gaspard,
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J’avoue n’avoir jamais été très sensible à l’astrologie, mais vos remarques concernant le nihilisme de Satprem ainsi que son côté destructeur est tout à fait juste et cela à visiblement été assez dramatique pour des personnes qui l’ont côtoyé et qui l’ont pris pour un guide.
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Qu’en est il de la voie des Sagitaires ? -
La voie du Sagittaire (attention, pas forcément des gens qui sont nés sous ce signe !) sera celle des personnes qui s’accomplissent à travers un idéal incarné dans une grande sociabilité et dans les études savantes orientées vers l’humanisme (plutôt que vers la technique ou l’analyse).
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Dans sa forme négative, le Sagittaire peut aussi prendre l’aspect d’un Sioniste Franc-maçon New-Age.
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Lol !
Autant je ne reconnais pas la du tout la voix du Sagitaire, autant la forme négative a quelque chose de vrai. -
Les Sagittaire aspirent à une expansion dionysiaque de l’être, à dépasser les frontières.
Un bon exemple : Nietzsche avec sa recherche d’un au-delà de l’homme. Son ascendant Scorpion lui donne de surcroît le nihilisme qui le rapproche de Satprem.L’élan dionysiaque de Nietzsche vers le dieu dansant Dyonisos. Son apologie de la grande santé typiquement du signe.Autre exemple : Rilke avec son apologie de l’angélisation de l’homme. Même élan que Nietzsche vers le transhumain avec une apologie appuyée de la métamorphose.Spinoza : une hauteur et une ampleur de vue métaphysique peu vu en Europe jusqu’à lui et qui plaide aussi pour un au-delà de l’homme.Guénon marqué par un mercure en Sagittaire faisant de l’Orient le support d’une sagesse millénaire et obsédé par les états transhumains.Gérard de Nerval en voyage vers un ailleurs en passant par la folie.Quand cet élan spirituel s’horizontalise on aboutit à des grands voyageurs. Sur le plan politique des gens voulant abolir les frontières… Exemple Trotsky voulant exporter le communisme hors de Russie…etc, etc.. -
D’ailleurs Aurobindo est Lune Sagittaire, tout comme Nietzsche, avec le même goût pour l’au-delà de l’homme...
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Merci Golum pour toutes ces données astrologiques !
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J’aurai peut être du poster aussi ces vidéos de DIKSHA qui apportent au éclairage différent et permettent de meux découvrir l’Action évolutive de Sri Aurobindo, Mère, Satprem :
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) Car je sais à quel point Satprem est par sa voix et ses écrit, quelqu’un de très charismatique, que l’histoire romanesque de sa vie peut séduire autant que ses paroles d’un "romantisme" et d’un nihilisme noir...
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