La Mutinerie - Entretien avec Étienne Chouard - Part 2
La Mutinerie s'entretient avec Etienne Chouard qui nous présente quelques ouvrages face à la montagne Sainte-victoire.
-Note sur la suppression générale des partis politiques- Simone Weil
-Les partis politiques- Robert Michels
-Dettes 5000 ans d'histoire- David Graeber
-Contre-histoire du libéralisme- Domenico Losurdo
Souce : La Mutinerie
Tags : Politique Etienne Chouard
29 réactions à cet article
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Salut Awake ,
concernant l’importance du discours pour la domination de la masse , rien de nouveau sous le soleil :" Que voulaient les sophistes ?D’abord , ils voulaient enseigner à parler en public , à défendre ses idées à l’assemblée du peuple ou au tribunal , ils étaient donc en premier ressort des maîtres de la rhétorique .Car à un moment où tout , les procès , l’influence politique et les décisions de l’état , dépendait de la parole , il devenait essentiel de savoir parler en public ... "Jacqueline de Romilly , les grands sophistes dans l’Athènes de Périclès(livre à lire , ou relire)-
Salut Nora,
en effet rien de nouveau, sauf peut être la proportion de la masse à être consciente d’être manipulée.... peut être...
Merci pour le conseil de lecture ! -
la mouche du coche 6 juin 2014 21:11Intervention remarquable de M. Chouard, peut-être la plus importante. Sa pensée comme le vin bien fait, se bonifie avec le temps.
Il commence à comprendre que le roi, et surtout la religion est le garant d’une société humainement acceptable.
Ce n’est pas un hasard si les révolutionnaires "républicains" de 1789 avaient dans le collimateur l’Eglise. Et aujourd’hui l’effondrement de l’Eglise coincide exactement avec la déchéance de notre société civile. C’est évidemment lié, il faut être peureux pour ne pas l’admettre.
Ce n’est pas le cas de M. Chouard. A la différence de nos autres intellectuels en carton-pate, il a le courage d’aller jusqu’au bout de sa pensée. Cet homme est extraordinaire.
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La religion est au moins aussi instrumentalisable que la république, l’un comme l’autre ne sont jamais que des croyances sur-mesures qui servent les besoins de ceux qui les proferent.
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la mouche du coche 6 juin 2014 23:58Lekaner ne fait que dégorger les c.nneries qu’il a ingurgité par la télévision.
M. Chouard lui, réfléchi. -
Simone Weil, c’est au contraire de ce qu’en dit Etienne Chouard une puissance d’analyse de niveau zero, basée essentiellement sur des lieux communs et des idées reçues, qui rendent ses raisonnements caricaturaux et au final complètement faux.
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Toujours passionnant, Etienne Chouard !
Une des personnalités les plus honnêtes et libératrices du net !-
Note sur la suppression générale des partis politiques est vraiment un petit chef d’oeuvre. C’est plus un grand article qu’un livre, très facile à lire et parfaitement accessible à tout un chacun, il devrait être lu obligatoirement par tous les citoyens. Lisez le et faites le lire à vos ados. A lire aussi impérativement L’enracinement, du même auteur, avec ce livre les gauchistes, qui ne font pas la différence entre internationalisme(qui est, au fond, une forme de conservatisme) et mondialisme, vont tomber de haut.
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Etant donné que le mondialisme est une pure invention de l’extrême droite pour essayer d’amalgamer tout le monde dans le camp des méchants mondialistes et eux dans le camp des gentils nationalistes qui défendent la nation et la démocratie, je doute que l’on tombe de très haut ;)
Avec le concept de mondialisme, on est ici totalement dans la novlangue, il s’agit d’inverser le sens des mots pour renverser la réalité et empêcher les gens de penser les idées que ces mots véhiculent. -
Pour sortir un truc pareil, logan2, vous devez être de gauche. Je n’aime pas stigmatiser, mais franchement, il n’y a que les gens de gauche pour trouver à redire sur l’engagement viager d’une Simone Weil. Lorsqu’on la lit, on a bien du mal à la situer sur l’échiquier politique, à chaque détour de page, elle semblera retourner à veste à celui qui est englué dans l’esprit de parti. Seuls ceux qui ont dépassé ce stade délétère de la politique politicienne peuvent apprécier la profondeur de sa pensée.
Il faudra à l’occasion que vous nous disiez ce que vous lui reprochez, je m’en frotte les mains par avance. -
La situer précisément sur l’échiquier politique risque d’être difficile en effet, mais on peut au moins dire où elle ne se situe pas quand elle démontre une aversion pour la révolution française plutôt obsessionnelle, quand elle amalgame tout ce qui ressemble de près ou de loin à la gauche à du totalitarisme, et quand elle déblatère un certain nombre de lieux communs et d’idées reçus sur les partis politiques qui fleurent bon les idéologies grossières du bon vieux poujadisme.
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J’ai pu remarquer également qu’elle avait des mots très sévères pour les Romains, pour lesquels j’ai une grande admiration, mais je ne pense pas qu’il faille s’en tenir à ce qui la rebutait. Il est toujours tentant de rejeter dans le populisme droitier celles ou ceux qui ne rentrent dans aucune case, comme si sa détestation de l’esprit de chapelle relevait d’une quelconque posture, d’une arrière-pensée fascistoïde.
Ce qu’elle était avant toute chose, c’est une chrétienne convaincue, acharnée, jusqu’à ses engagements qui étaient bien autre chose que les parades de bourgeois mal dans sa peau d’un Sartre. J’ai tendance à y voir la vraie gauche, débarrassée de son hypocrisie coutumière.
Quant à 1789, elle a su y voir précisément l’hypocrisie entretenue comme mythe, ce qui relève davantage du courage que de la mauvaise foi selon moi, du moins chez elle.Bref, j’aimerais beaucoup que l’on parle aussi souvent d’elle que d’un Bourdieu, d’un Deleuze ou d’un Foucault, des gens que je trouve à la fois bien plus abscons et bien plus creux (surtout pour les deux premiers).
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Je ne la rejette ici pas pour son étiquette politique que je ne connais pas, mais parce qu’elle dit des contre vérités et que dans son essai "note sur la suppression générale des partis politiques" tous ses arguments sont faux.
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"Le choix des capacités ne va pas sans la capacité à choisir."
Robert Michels, Les partis politiques-
En outre : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins".
De prime abord, c’est alléchant. Mais encore faut-il assumer cette phrase jusqu’au bout. Elle demande d’abord de reconnaître objectivement que tout le monde n’a pas les mêmes "capacités". Et en général, les communistes l’entendent comme "tu possèdes plus d’argent, tu as le devoir de mettre plus dans le pot commun". Mais en poussant la logique jusqu’au bout, cela veut aussi dire : "tu as plus de connaissances, tu as le devoir de prendre la direction politique". Et à ce niveau-là, en général, on n’assume plus cette belle phrase. -
-tu as plus de connaissances, tu as le devoir de prendre la direction politique". Et à ce niveau-là, en général, on n’assume plus cette belle phrase.
Si on arrive à mettre en place des institutions pour se protéger de cette personne là, je crois que l’on peut l’assumer …
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Alors évitons de l’employer à tort et à travers, comme une fable pour enfants, puisqu’elle relève de l’utopie. Elle est tout à fait valable au sein de la famille par exemple, où la confiance règne et l’entraide est de mise, i.e. en définitive où le bien commun a du sens. Mais plus une nation est populeuse, moins elle peut appliquer ce principe. Surtout dans un monde libéral. Ça, il faudra bien que les démocrates béats l’admettent un jour.
Ceci dit, je trouve que Chouard évolue bien. Déjà il fait la promotion de Robert Michels, et c’est très bien... Ensuite il est copain avec Claude Rochet. Encore un petit effort et il va finir par entendre ce que certains ont à dire sur les dangers du nombre. -
-Elle est tout à fait valable au sein de la famille par exemple, où la confiance règne et l’entraide est de mise
---> C’est vrai, l’Etat ou les rapports de domination règnent, n’est pas la famille.
Sur les dangers du nombre je suis d’ accord avec vous, (sans pour autant oublier le danger que représente l’élite, d’ ou ma vision d’un régime mixte ou les élites sont tenues en respect par les masses et les masses par les élites, le tout par les biais d’institutions) mais je pense que Chouard en est conscient et ses propositions peuvent très bien s’y adapter …
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D’après les témoignages de l’un de mes frères, Clermont-Ferrand a fait sienne cette devise ("à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens").
En effet, les gens du voyage y peuvent laisser leurs enfants dans les cantines le midi sans qu’ils n’aient quoi que ce soit à débourser. Des enfants qui, parfois, ne se rendent d’ailleurs à l’école que le midi.
Savez-vous comment est gérée la facture ? Vient donc y manger qui le veut, et au finale, on comptabilise le nombre de repas servis et on divise par le nombre de parents qui ont les moyens de payer. Fastoche.
Du coup, peu à peu, les gens qui paient pour les autres et qui en ont marre mettent leurs enfants dans le privé.
Mais il faut croire que les Clermontois en redemandent puisqu’ils viennent, semble-t-il, de porter la même équipe de vainqueurs à la mairie.Vive la France.
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Ca me penser une histoire.
Un e soucoupe volante se crashe et il n’y a pas de survivants. Les gendarmes apellent tout le monde, le Roi, le chef du gouvernement, les ministres, les représentants du peuples, les prêtres, les scientifiques, les journalistes, etc... tout le monde vient voir.Tout le monde s’extasie, c’est incroyable, extraordinaire, des gens font des syncopes, les femmes sont bouleversées et pleurent, un banquier insiste pour tenir toute l’affaire secrète, ça s’engueule, ils en viennent aux mains avec le prètre, vraiment l’affaire fit le tour du monde et il s’en suivi de graves troubles sociaux un peu partout... On appela cela la grande tribulation....Vous allez me dire, pourquoi tant d’histoire, après tout maintenant que tout le monde sait comment ça marche les ovnis...Oui mais, ce n’était pas l’Ovni le problème, le problème, c’est qu’il n’avait pas d’argent....C’est incroyable, les extraterrestres n’avait pas d’argent.... et comme dit Marie, ce ne sont pas des extraterrestres, ce sont des anges.... mais attention, le grade supérieur, ils sont vraiment invisibles et cela reste mystérieux...Quelle histoire, il faut vraiment une forme intentionnelle de bonté pour se passer d’argent, c’est pour cela que ce sont des anges.... bon, il faut pas rêver, ce n’est pas pour aujourd’hui, finalement, qu’on soit Duc ou milliardaire, c’est pareil, sauf que le Duc, il n’est pas anonyme, s’il déconne, le Roi lui file une baffe., essayez donc de mettre une baffe à l’argent...Si le Roi déconne, le Pape lui met une baffe...Si le Pape déconne ou que la Vérité s’est perdue en cour de chemin... Dieu s’en chargeSi Dieu déconne ==> impossible puisqu’Il vous crée en permanence, l’existence précède l’essence, vieux débat.Mais si vous vous pensez meilleur que Jésus, il n’y a pas de souci, si vous faites aussi bien que Jésus, vous aurez une aussi belle récompense... En attendant, on regarde ITER et le CERN... on va juger sur preuve... ne restez pas trop sous le vent quand même...-
Ton histoire commençait bien … dommage que s’est parti en vrille.
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christophe tu devrais commencer par résoudre cette forme normale disjonctive dans ta tête :
J’avais le meme problème que toi à 16 ans et mon médecin psy (pas jacques médecin) m’a dit que j’étais sexuellement attirée par les filles. Il avait raison.
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quell étourdie je fais j’ai oubliée la formule.
R ? ( p ? q ? r) ? ( ¬p ? q ? ¬r) ? ( p ? ¬q ? r) -
« Démocratie. Histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France »Conférence de Francis Dupuis-Deri, la claque !!
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Le même en prise vidéo de qualité (et non pas pourrie) : http://www.youtube.com/watch?v=KVW5ogGDlts
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Toujours trés intéressant E . Chouard par son érudition et la profondeur de ses réflexions . A chaque fois que je l’écoute je m’instruis . J’ai cependant du mal à croire à ses candeurs avec un tel savoir .
Il ne savait pas que la démocratie grecque par exemple était limitée , ne comprenait ni les esclaves , ni les météques ? Il ne sait pas que Marx n’était pas pour le ’collectivisme’ qu’il était férocement contre les nationalisations ? Marx parlait de socialisation des moyens de production , çà ne veut pas dire étatisation ...
Il ne savait pas qu’Aristote dénonçait la chrématistique , c’est à dire les marchands . Il n’a pas réalisé que les libéraux , sont apparus au moment où la richesse des nations a eu pour cause principale le commerce et non plus l’agriculture ? Que par conséquent ils ont instauré la démocratie pour contrecarrer les propriétaires fonciers ?
La démocratie est une contradiction avec laquelle il se débat , car elle ne peut garantir à elle seule la liberté quelque soit son perfectionnement , si le sous jacent économique n’est pas ’démocratique’ , comme l’ont exprimé clairement Aristote , Montesquieu , Marx , et d’autres , y compris des libéraux . Bien sur que l’on ne peut nous limiter à des rapports économiques , mais le mérite des libéraux est d’avoir mis en évidence leur importance essentielle . La question est donc selon moi quelles mesures politiques ( nécessairement démocratiques ) doit on prendre pour garantir un sous jacent économique démocratique et le maintenir . Il est clair que les ’collectivisations’ qu’elles soient capitalistes ou communistes sont à l’opposé mais inéluctables . Je crains que tirage au sort et constitution faite par nous mémes soient un peu courts . Mais il va peut étre finir par trouver .
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Oups ! j’ai écrit quelles mesures politiques ...doit prendre la démocratie , je voulais dire quelles mesures économiques . Pardon .
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J’ai commencé la critique de ce qu’à écrit Simone Weil ici :
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=492
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