La rétrospective du photographe et réalisateur américain Larry Clark est ouverte au public depuis le 8 octobre 2010, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Un peu plus de 200 clichés sont exposés, dont certains, très crus, ont entraîné l’interdiction de l’exposition aux personnes mineures. Mesure très mal prise par Larry Clark dans un premier temps, mais, non sans une certaine ironie, il se déclare finalement heureux d’avoir sa propre exposition et ainsi voir son oeuvre sur un mur. La polémique surjouée aura certainement un impact positif sur le succès de cette rétrospective...
Le maire de Paris, sous les feux de la polémique, refuse d’endosser le costume de censeur (voir la vidéo : "Nous ne censurons pas Larry Clark") et précise que c’est la première fois que l’oeuvre de Larry Clark sera montrée dans son intégralité, y compris les photos litigieuses.
Un article du Figaro - Larry Clark relance les débats sur les limites de l’art - rappelle les articles du code pénal utilisés dans ce genre d’affaire, et détaille quelques précédents en matière de polémique ("scandale") artistique ces dernières années (2002 - Rose Bonbon de Nicolas Jones-Gorlin, 2008 - Les Parisiens pendant l’Occupation Photographies d’André Zucca,...).
Il est vrai que certaines photos exposées sont très dures, tout en étant souvent le témoignage d’une réalité capturée par Larry Clarke depuis 50 ans (à noter qu’une partie des clichés a été effectuée avec des acteurs ayant tourné dans les films du réalisateur : Tiffany Limos, alias "Peaches" dans Ken Park et Jonathan Velasquez dans Wassup rockers, notamment).
On peut voir dans cette rétrospective, des ados ou une femme enceinte s’injecter de la drogue, des sexes en érection, des ébats sexuelles à plusieurs, des jeux morbides avec des armes et une "corde de pendu", etc. Mais on peut aussi y voir de l’amour, de la tendresse, une touchante naïveté, et plus généralement des adolescents qui cherchent leur place, qui expérimentent, se lancent des défis, posent fièrement, se mettant à nu, dans tous les sens du terme.
Vidéo (slideshow HD) avec 30 photos de Larry Clark, pour la plupart exposées au MAM de Paris
Bertrand Delanoë : "Nous ne censurons pas Larry Clark"
« De ses clichés noir et blanc du début des années 1960 aux longs métrages qu’il réalise depuis 1995 tels que Kids (1995), Bully (2001) ou Ken Park (2002), Larry Clark, internationalement reconnu pour son travail, traduit sans concession la perte de repères et les dérives de l’adolescence.
À côté des portraits de nouveaux-nés et d’animaux réalisés par sa mère photographe dont il était l’assistant, l’exposition présente les images mythiques de Tulsa (1971) et Teenage lust (1983), ainsi que des œuvres inédites de ces périodes. Un film 16 mm sur la vie des toxicomanes de Tulsa, tourné en 1968 et récemment retrouvé, est également projeté pour la première fois.
Des skateboarders de New York au ghetto latino de Los Angeles, Larry Clark révèle, dans ses séries photographiques des années 1990 et 2000, le quotidien d’adolescents en quête d’eux-mêmes, expérimentant drogues, sexe et armes à feu. Les séries 1992, The Perfect Childhood (1993) et punk Picasso (2003), toujours issues de la culture de la rue et du rock, affirment son regard acéré sur la marginalité, telle que l’Amérique refuse de la voir.
Enfin, les grands formats en couleur de la série Los Angeles 2003-2010 accompagnent le passage de l’enfance à l’âge adulte de Jonathan Velasquez, jeune skater vénézuélien, personnage principal du film Wassup Rockers (2006).
Depuis la parution en 1971 de Tulsa, ouvrage fondateur sur le désarroi et la violence d’une génération, le travail de Larry Clark hante la culture américaine. La force de ses images, au-delà de leur dureté et de leur noire séduction, réside dans la quête d’une vérité nue, d’un réalisme sans fard. »
Je ne vois rien d’artistique là-dedans. Et je trouve ça plutôt rassurant.
Peut-être que c’est magnifique et top délire méga-groove, mais moi je n’y vois que du voyeurisme. Et je suis sûr que de vieux croûtant pervers vont se précipiter pour mater du jeune.
Tout à fait d’accord c’est un truc de vieux pervers soixante huitard pour tout un tas de gens élevés au voyeurisme télévisuel que le PAF nous sert à longueur de journée. La photo ou l’art facile des branleurs. Bientot ils nous feront ça avec des gamins de 5 ans et ça ne choquera personne. Pauvre france, mais foutez moi ce gros pervers dehors à grand coups de pieds dans le fion, qu’il aille faire ses saloperies dans son pays de belliqueux.
Vous avez tout à fait raison , et c’est malheureusement caractéristique de la tendance affichée par nos sociétés. Ça me fait penser aux scanners corporels. Imaginez de petits enfants ou même des bébés qui passent au scanner, sans tenir compte des risques éventuels pour la santé, mais surtout le fait que les scans, qui sont de véritable images tridimensionnelles des formes et des courbes, soient ensuite gardées dans certains fichiers gouvernementaux. Ça, ça viole ouvertement les lois internationales sur la pédo-pornographie et la pornographie infantile. Ça me donne envie de vomir, tout cela au nom d’une lutte contre le terrorisme. Ne serait-ce pas plutôt une lutte pour soumettre et humilier le citoyen moyen, afin de casser sa dissidence et sa résistance éventuelle, salut de l’être humain ? Bon, certes, je m’égare. Mais que Larry Clark retourne chez lui. Il suffit d’avoir vu Ken Park, l’un de ses films, pour comprendre la mentalité de ce type qui ne pense qu’aux ados, aux enfants et au sexe. Bizarre, non ?
Larry Clark nous montre
quoi ? On n’apprend rien de ses photos. Pervers ou nostalgique ou les
deux ? Et ce sont les jeunes qui jouent les pucelles effarouchées :
normal, la bombe libido est très chargée à leur âge et ils ont peur de ne pouvoir
la contenir.
Mais ce n’est pas le temps,
Madame, comme on sait, d’être prude à vingt ans. Assurément : il y a des
vieux jeunes et des jeunes vieux. Car il n’est pas normal d’être fasciné par la
vue du corps quand on a bien vécu sa sexualité ou qu’on la vit encore bien.
De plus où est la poésie
photographique des seringues ? C’est « stupéfiant » cette
provocation. La provocation qui tient lieu d’art, merci, je passe.
Pour sublimer le corps, il n’y a
que l’amour et la discrétion. En dehors de ça, on est dans le voyeurisme.
Inutile d’exciter la libido quand elle a toutes les chances de devenir « bide
au lit ». L’envie non assouvie est une plaie qui ne se referme jamais.
Calmos les jeunes ; un jour
vous serez vieux, calmos les vieux, vous avez été jeunes. Ceci dit, je ne me
déplacerai pas pour voir cette exposition, j’ai un temps précieux pour autre
chose.
Mais les goûts et les couleurs,
il est convenu de dire que ça ne se discute pas.
Je n’est rien contre des photos érotiques, et encore plus si ses photos laissent présager une bonne partie de plaisir. la ou je doute et je mets en garde, c’est à la fausse image de convivialité qui tourne autour de la shooteuse. j’ai été confronté de très prêt a l’héroïne, et la seule chose que je peux dire c’est que c’est ni conviviale ni joyeux. je garde une triste amertume quand je repense à ses amis (tous mort à ce jours) qui ont joué avec ça. La pire des choses est de voir ses amis changer de jours en jours, et de rien pouvoir faire pour les faire revenir. je me suis battu physiquement avec mon meilleur amis de l’époque pour le faire revenir à la raison, je lui ai cassé toute les dents de devant, rien n’y a fait le soir mme il était encore dedans... Paix a son âme...