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Le danger de la gratuité des oeuvres



Interviewé par PlusNews.fr, Serge Eyrolles, président du syndicat national de l’édition, explique pourquoi la gratuité des oeuvres littéraires est un danger. La littérature ne doit pas être pillée comme la musique ou le cinéma, sans quoi, c’est la fin de la création artistique. Serge Eyrolles prône la création d’une bibliothèque numérisée payante. 

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Tags : Livres - Littérature Culture




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2 réactions à cet article    


  • 4 votes
    vraitravailleur (---.---.22.158) 30 mars 2007 11:52

    Désolé, l’argument de M. Eyrolles selon lequel la gratuité entraîne la disparition de la création littéraire est complètement injustifié.

    En effet, l’auteur d’un ouvrage l’écrit et, en général l’artiste crée, d’abord parce qu’il éprouve le besoin de le faire. Même s’il n’était par rémunéré, l’écrivain produirait tout de même. La plupart des contributeurs à Agoravox ou à Wikipedia écrivent gratuitement sans but publicitaire et sans en tirer d’intérêt personnel . Certains blogs abritent même des romans en ligne.

    Dans l’antiquité, César, Cicéron, Sénèque, Tite Live ou les Plines ne touchaient aucun droit d’auteur. Il n’y a aucune trace de "droits d’auteurs" dans les textes latins ou grecs. Il a toujours existé une foule d’écrivains désintéressés à toutes les époques : l’absence de droits d’auteur a même permis à Molière d’immortaliser les oeuvres de l’abbé Cotin, en les ridiculisant, il est vrai.

    Qui se souviendrait encore du "quoi qu’on die" du sonnet à la princesse Uranie et de l’"épigramme sur un carrosse de couleur amarante" sans Molière ?

    Aujourd’hui, les entrepreneurs cherchent à justifier leur industrie en trouvant des raisons éthiques imaginaires alors que les fonctionnaires, qui ne produisent rien, n’ont même pas l’idée de justifier l’existence de leur emploi.

    Que les éditeurs cherchent à protéger les droits découlant de leur travail, quoi de plus naturel, mais dans ces conditions, qu’ils ne fassent payer de droits que sur les oeuvres dont ils ont l’exclusivité, et non sur le support informatique.

    C’est comme si l’on faisait payer des droits sur le papier parce qu’il permet de recopier des ouvrages dont l’auteur est en vie ou mort depuis moins de soixante dix ans.

    Mais si, comme le fait la SACEM, une loi est votée pour faire payer des droits sur les supports informatiques, alors, que ces droits soient répartis aussi entre les internautes non-anonymes qui écrivent sur des blogs ou des sites en fonction de leurs contributions et du nombre de leurs lecteurs, et pas seulement entre les éditeurs d’ouvrages à support papier (périmé).

    vraitravailleur


    • 0 vote
      tmd (---.---.140.166) 29 avril 2007 18:19

      C’est vraiment marrant. Tout du long, il parle de la création, des auteurs. Mais la conclusion présente le vrai discours (écoutez à nouveau les 20 dernières secondes) : "On est morts, Y’a plus d’édition papier si on propage cette idée de gratuité."

      Remarquez bien d’abord qu’il dit : "On est morts". Il parle bien de l’édition là, non ?

      Ensuite, il ne dit pas : "Il n’y a plus de création." Il dit bien il n’y a plus d’édition. C’est son business qu’il défend, pas les auteurs.

      Et enfin, il précise : "Il n’y a plus d’édition *papier*." C’est parce qu’il n’a pas compris que le texte allait subir le même sort que la musique. On n’a plus besoin du support (vinyl, K7 ou CD) pour la musique. Pour les textes, ça arrive. Et donc le business de l’édition papier est de toutes façons condamné (au moins à changer) à terme.



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