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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les plus belles musiques d’Ennio Morricone !

Les plus belles musiques d’Ennio Morricone !

Voici un petit article "musical" qui, une semaine avant la fête de la musique se déroulant depuis 1982 en France chaque 21 juin de l'année grâce à notre éternel ministre de la culture (sic) Jack Lang, rend ainsi hommage à Ennio Morricone, ce grand compositeur italien connu pour ses musiques de film, notamment les films de son compatriote et génial réalisateur Sergio Leone.

 

Donc avant de se faire polluer les oreilles par toutes sortes de musiques abrutissantes et bruyantes la semaine prochaine (surtout si Yannick noah s'en mêle), j'ai décidé de vous offrir quelques extraits d'anthologie. De ces extraits musicaux qui ont contribué à la pérennité des plus grands films, c'est à dire ceux qui restent dans les mémoires !

 

Ennio Morricone était présent à Paris en février dernier pour y donner un concert. Le point y a consacré un article :

 

"Quelques notes de piano, un roulement de tambour, une envolée de violons... et la magie opère. Mardi soir, il flottait comme un air de Far West au palais omnisports de Paris-Bercy. Ennio Morricone s’y produisait pour un concert unique, accompagné des choeurs et du Budapest Modern Art Orchestra. Une occasion rare de voir à l’oeuvre le maestro italien, âgé de 85 ans, qui n’avait pas donné de concert en France depuis... onze ans. 

 

Les milliers de spectateurs - Bercy est plein à craquer - venus écouter Morricone ont d’abord droit à une étrange vidéo, reportage-fleuve (trente minutes !) à la gloire du compositeur, qui en profite au passage pour faire la promotion de son fils, Andrea, qui a choisi la même voie que lui. Le public n’apprécie guère, des huées s’élèvent. Mais quand le maestro fait son apparition, tout est oublié. Un tonnerre d’applaudissements accompagne ce petit homme âgé, à la démarche fragile. Sa baguette se lève, la salle retient son souffle... et le film commence. 

 

Pour une poignée de dollars, Cinema Paradiso, Le Professionnel, La Mission, Le Clan des Siciliens... Morricone déroule les plus belles compositions de son répertoire, vertigineux, illustrant à lui seul tout un pan de l’histoire du cinéma, d’abord italien, avec les incontournables westerns-spaghetti, puis mondial.

 

Morricone, c’est Leone

 

Peut-on imaginer Clint Eastwood arriver au loin, sans siffler ? Que serait Le Bon, la Brute et le Truand sans ces cris de coyotes, entêtants ? L’homme à l’harmonica serait-il aussi mystérieux sans la rengaine devenue célébrissime d’Il était une fois dans l’Ouest ? Les "Siciliens" Gabin, Delon et Ventura auraient-ils la même saveur sans cette inoubliable ballade aux accents, là encore, de western ?

 

Morricone, ce sont des trouvailles de génie pour faire en sorte que la musique dépasse la musique, pour que la "colonne" sonore, comme disent les Italiens, devienne l’ossature du film, un personnage à part entière. Dialogue, bruitage, musique : les codes sont bouleversés, l’expérience cinématographique aussi. L’orchestre symphonique ne vient souvent qu’en appui de ces "bruits" que Morricone appelle "contaminations". Des risques que peu de compositeurs avant lui avaient osé prendre. Et les réalisateurs ne s’y sont pas trompés.

 

Morricone, c’est Bertolucci, c’est Pasolini, c’est Bellocchio, mais Morricone, c’est surtout Sergio Leone. À l’image de Rota et Fellini, impossible de dissocier Morricone du réalisateur mondialement connu pour ses westerns. Leone exigeait que la musique de Morricone, souvent écrite avant les films, soit jouée sur les tournages, afin que les acteurs s’en imprègnent. Un univers dans l’univers.

 

Mardi soir, le maestro est parvenu sans mal à redonner un second souffle à ces airs devenus parfois plus célèbres que les films qu’ils accompagnaient. À chaque nouveau morceau, un murmure s’élève dans la salle, comme un écho. L’émotion est palpable. La fiction devient réalité. Deux heures et demie après avoir commencé, le film touche à sa fin. Le maître des lieux se plie de bonne grâce à quelques rappels. Et quitte la scène, presque discrètement, ses partitions sous le bras. Chapeau, l’artiste !"

 

1 - Pour une poignée de dollars (de Sergio Leone)

 

 

2 - Et pour quelques dollars de plus (de Sergio Leone)

 

Où l’on retrouve l’extraordinaire trio que constitue Lee Van Cleef, Gian Maria Volontè et, bien sûr Clint Eastwood.

 

 

3 - "La marche de Sacco et Vanzetti" tirée du film Sacco et Vanzetti (de Giuliano Montaldo)

 

Où l’on retrouve, là aussi, Gian Maria Volonte

 

 

4 - Il était une fois dans l’Ouest (de Sergio Leone)

 

Où 2 géants du cinéma que sont Henry Fonda et Charles Bronson (l’homme à l’harmonica) se font face-à-face.

 

 

5 - Le Bon, la Brute et le Truand (de Sergio Leone)

 

Duel à 3 entre Eli Wallach (le truand), la brute (Lee Van Cleef) et le bon (Clint Eastwood)

 

 

6 - Chi Mai extrait du film Le professionnel (de Georges Lautner)

 

où l’on retrouve Jean-Paul Belmondo, notre Bebel national, qui interprète là, de mon point de vue, son meilleur rôle

 

 

Et ce n’est qu’un tout tout petit échantillon de l’oeuvre de Morricone. Toutes ces musiques nous replongent dans un univers cinématographique d’une époque où les acteurs incarnaient une virilité, une classe, une grandeur totalement perdues aujourd’hui. Nostalgie, quand tu nous tiens...

Tags : Cinéma Musique




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53 réactions à cet article    


  • 4 votes
    spoty spoty 14 juin 2014 10:54

    J’aime son travail sur The Thing de John Carpenter.


    • 5 votes
      Haze Haze 14 juin 2014 11:28

      Je rajouterais aussi sa dernière collaboration avec Sergio Leone, sur Il était une fois en Amérique.
      Dont l’un des thèmes, magnifique : http://www.youtube.com/watch?v=E0jFrXO22_o, comme le film.


    • 3 votes
      gerfaut 14 juin 2014 11:24

      • 3 votes
        gerfaut 14 juin 2014 11:53

        C’ est Morricone qui dirige


      • 6 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 14 juin 2014 11:53

        Ma préférée ! Elle fait l’ouverture de tous les concerts de Metallica.


      • 1 vote
        gerfaut 14 juin 2014 11:55

        J’ adore le basson au départ, c’ est comme le violoncelle au départ de la musique de Game of Thrones


      • 2 votes
        Hijack ... Hijack ... 14 juin 2014 23:36

        Excellentissime, Gerfaut !
        .
        Avec la voix d’or de Susanna Rigacci ...


      • vote
        gerfaut 15 juin 2014 10:17

        Merci, salut Hijack.


      • 2 votes
        Hijack ... Hijack ... 15 juin 2014 12:12

        Non / C’est moi qui te remercie Gerfaut !
        .
        Je ne connaissais pas la version orchestrale de ce niveau ...
        Je me la repasse plusieurs fois ...


      • 3 votes
        Nora Inu Nora Inu 14 juin 2014 11:27

        En voila un article passéiste , réactionnaire !


        Domenach ne va pas être content , et va parler à juste titre de psychopathologie délirante . Et de citer les grands compositeurs d’aujourd’hui ...
        " - Ce que Zemmour , pardon Micnet ne dit pas , c’est que pas plus tard que cette semaine est sorti un film bouleversant dont la Musique - formidable , grandiose - est à placer parmi les classiques , entre john williams et richard wagner . Ce film :
        "Et mon cul sur la commode" , avec patrick bruel , gad elmaleh , véronique genest , conchita wurst , et arthur dans son propre rôle ,
        ce film bénéficie d’une musique sphérique , trinaire , qui a été composée par éric serra et benjamin biolay , et qui est sublimement interprétée par carla bruni et la fanfare rom de petaouschnock .
        Cette oeuvre musicale rejoindra dans l’histoire les Brahms et autres Boulez ! "

        • 2 votes
          micnet 14 juin 2014 11:33
          @Domenach euh...pardon Nora smiley

          Je serais donc...un vilain réactionnaire ?? smiley

          Sinon, je ne connais pas ce film "Et mon cul sur la commode" mais rien que le casting me donne vraiment envie d’aller le voir smiley smiley

        • 4 votes
          Nora Inu Nora Inu 14 juin 2014 11:53

          Micnet ,


          plus sérieusement , mais à peine , je regrette un peu que tu n’aies choisi que des musiques des westerns des années 60 .
          Quand je suis allé au cinoche en 84 pour voir le "Il était une fois en Amérique" , j’avais été plus bouleversé - chamboulé - par la musique que par les images , qui pourtant sont toujours gravées dans ma mémoire .

        • 5 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 14 juin 2014 11:57

          La musique de Mission est incroyable également :
           
          http://www.youtube.com/watch?v=fawtIF-SPM4
           
          Je me suis marié sur celle-ci :
           
          http://www.youtube.com/watch?v=Ixby9BzJfEo


        • 1 vote
          Haze Haze 14 juin 2014 12:01

          Nora, j’ai déjà mit un de tes liens plus haut, mais mieux vaut deux fois qu’une ;)


        • 2 votes
          Nora Inu Nora Inu 14 juin 2014 12:08

          Eric ,


          bon choix pour une belle circonstance .

          Haze ,

          je n’avais pas lu ton commentaire .
          Désolé pour le doublon .

        • 2 votes
          Norman Bates Norman Bates 14 juin 2014 15:01

          Bonjour Nora,


          En forme, on dirait... smiley
          Tu n’as pas mentionné le nom du réalisateur ; c’est encore une comédie signée Arcady, j’imagine...
          Avec ce casting la certification casher "vu et approuvé par le Crif" est assurée...
          Le titre du film ne pouvait s’accommoder que d’une musique "sphérique", même si on peut craindre le trou noir pour le spectateur...

          Sinon, niveau musique de films, je ne peux évidemment pas ne pas citer Bernard Hermann, éternel complice de Sir Alfred, notamment pour "la mort aux trousses" et "psychose" ; ce dernier titre m’interpelle quelque part, mais pourquoi diantre.. ?

        • vote
          micnet 14 juin 2014 16:47
          @Nora

          "je regrette un peu que tu n’aies choisi que des musiques des westerns des années 60 ."

          ---> Je sauve malgré tout l’honneur avec la dernière vidéo consacrée au Professionnel et à Belmondo. Cela dit, tu n’as pas tort, l’oeuvre de Morricone est tellement importante qu’il y aurait eu matière à choisir plein d’autres thèmes. Il est vrai que ma prédilection pour les westerns a quelque peu orienté mon choix...
          Sinon merci pour les liens concernant l’instrumental d’ Il était une fois en Amérique et de ce magnifique instrument que constitue la flûte de Pan ! Superbe morceau que j’aurais pu inclure aussi dans l’article.

        • 1 vote
          Nora Inu Nora Inu 14 juin 2014 16:52

          Salut Norman ,


          en effet c’est le dernier arcady ; tu as reconnu le style sans voir une image ...
          A moins que ma présentation t’a fait voir des images qui te rappellent les heures les plus ou moins sombres de l’Humanité .

          Le premier titre était "24 Jours chrono dans la Fournée" , mais ce n’était pas assez compréhensible pour un public franco-goy .
           smiley

        • 1 vote
          Nora Inu Nora Inu 14 juin 2014 17:03

          Micnet ,


          c’est ton choix !
           smiley
          Et choisir dans une telle oeuvre , c’est forcément laisser de côté tant de perles .

        • vote
          Avlula 15 juin 2014 12:02

          Et James Horner ?


        • vote
          Avlula 15 juin 2014 12:05

          Oups me suis planté, je voulais répondre à ceux qui mettent d’autres compositeurs dessous smiley
           
          Pour me faire pardonner : https://www.youtube.com/watch?v=xK9LI7rjYCo


        • 4 votes
          Hijack ... Hijack ... 14 juin 2014 12:39

          Tiens, sympa cet article en ces temps de chien !
          .
          Merci Micnet, ça me rappelle de très bons souvenirs ... d’excellents films, d’acteurs de très haut niveau et Morricone Compositeur, auteur et chef d’orchestre ... Son alliance avec les films de Sergio Léone ont marqué l’histoire du cinéma.
          Moricone est tjrs vivant ... et je le remercie profondément pour ses œuvres uniques, qui sifflent encore à mes oreilles et tant d’autres.
          Dommage que le cinéma italien n’ ait connu qu’une brève période ... d’excellence !



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