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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Libre arbitre et / ou déterminisme ?! Comment vous situez-vous (...)

Libre arbitre et / ou déterminisme ?! Comment vous situez-vous ?

 
 

Dans le cadre du cycle de conférences "Chercheurs à la BU", Cyrille Michon a donné une conférence intitulée "Libre arbitre et déterminisme". Cyrille Michon présente les principaux éléments du débat contemporain sur le libre arbitre, le déterminisme et la responsabilité morale, en se centrant sur un argument qui depuis plus de quarante ans alimente les discussions sur ce thème : le scénario imaginé par Harry Frankfurt en guise de contre-exemple "Principe des Possibilités Alternatives" (qui veut que la responsabilité morale pour une action requiert que l’agent ait pu agir autrement qu’il ne l’a fait). Frankfurt estime que le principe est faux, repose sur une confusion, explique la confusion, et prétend fournir ainsi une aide importante à ceux qui prétendent que la responsabilité morale (voire la liberté) et le déterminisme sont compatibles. Après l’avoir exposé, Cyrille Michon conteste l’argument de Frankfurt.

 

Tags : Philosophie Culture Psychologie




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50 réactions à cet article    


  • 2 votes
    Heptistika Heptistika 21 février 2015 13:05

    Si Dieu est omniscient, a un "plan divin" ou quoique ce soit de cette nature, le libre-arbitre n’existe de facto pas.


    • vote
      Avlula 21 février 2015 16:50

      Sauf que ce plan nous dépasserait, ce qui ne nous empêcherait pas d’avoir un libre-arbitre dans la limite de nos capacités. Donc pas d’accord avec toi. Influe-t-on sur la rotation de la Terre autour du soleil, sur la supposée expansion de l’univers, etc. ? Non, pour nous c’est déterminé. Et alors ?

       

      C’est comme le plaisir de revoir un film. Imagine que Dieu, par son omniscience, a déjà vu le film de l’univers, parce que l’espace-temps pour lui c’est rien. Ça revient au même que de revoir un film et de se dire qu’à tel moment de l’histoire, tel personnage avait plusieurs choix, et qu’il aurait pu choisir n’importe lequel, mais qu’en fait on sait très bien ce qu’il a choisi car on connait la fin. Ça c’est la position d’omniscience. Ça ne change rien au fait que les personnages étaient libres (au sein de leur monde et de leur histoire), c’est juste que nous, nous connaissons tout du début à la fin alors nous pouvons revenir au début, faire une pause, et noter ce qu’il se passera à la fin. Bon n’ayant pas le pouvoir créateur d’insuffler la vie, on ne peut évidemment pas faire l’équivalent de Dieu qui a ensuite communiqué le déroulé du scénario à quelques prophètes, ce qui n’a vraisemblablement aucune influence sur celui-ci étant donné qu’il dépasse complètement les hommes.


    • vote
      Heptistika Heptistika 21 février 2015 21:26

      "Les Hommes se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs désirs mais ignorants des causes qui les déterminent."

      Je crois que tonton Spinoza avait tout compris à ce niveau là...

      Qu’est-ce qui différencie le déterminisme de la trajectoire des astres et celle de nos vies, en dehors d’affirmations arbitraires motivées par un prisme religieux quelconque ?

      "Dieu qui a ensuite communiqué le déroulé du scénario à quelques prophètes"

      - Mes amis animistes, bouddhistes, hindouistes ou shintoïstes ne sont pas d’accord avec vous. D’ailleurs, si tous les prophètes se valent, pourquoi y a-t’il autant de religions différentes et contradictoires ? Pourquoi autant de chrétiens, notamment sur ce site, déblatèrent sur "l’invasion" musulmane tout en accusant les juifs d’en être la cause ? Pourquoi certains sont interdits de porc et d’alcool pendant que d’autres savourent des côtelettes juste après avoir bu le vin à la chapelle ?


    • vote
      Soi même 23 février 2015 16:02

      @Heptistika, si il existe, il est dans le choix, tu as toujours ton libre arbitre dans le choix et si tu es contraint dans ce choix, c’est que tu n’es pas libre,.

      cela est d’autant plus compréhensible quand l’on comprendre être Libre c’est s’obliger , c’est déterminisme Librement choisie ......


    • vote
      Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 21 février 2015 17:43

      Dieu existe-il ?

      ...question à propos de laquelle, nous avons été nombreux à débattre !

      C’est une question métaphysique majeure ; mais c’est en s’interrogeant sur le libre-arbitre et partant au déterminisme, que les uns et les autres nous nous découvrons, en vérité !

      Merci pour vos contributions

      CQFD


      • vote
        JL 22 février 2015 10:15

        @Mao-Tsé-Toung

        Quel dommage que certains mettent une vidéo au lieu de se donner la peine d’en écrire un résumé. Perso, je n’ai pas accès aux vidéos. Et je m’en accommode.

        ps. ça veut dire quoi, CQFD ?


      • vote
        Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 22 février 2015 13:16

        @JL

        @Mao-Tsé-Toung

        Quel dommage que certains mettent une vidéo au lieu de se donner la peine d’en écrire un résumé. Perso, je n’ai pas accès aux vidéos. Et je m’en accommode.

        ps. ça veut dire quoi, CQFD ?

        =============== ================

        Beaucoup de vidéos proposées, beaucoup de vidéos refusées toutes avec un résumé !

        Celle-ci est la seule à faire exception, pas de chance !

        Quant au CQFD, mon pseudo, mon logo, je me suis déjà expliqué à maintes reprises !

        CQFD


      • vote
        JL 23 février 2015 09:21

        @Mao-Tsé-Toung,

        vous devriez écrire : mao-tsé-toung.

        CQFD, ce sont vos initiales à la ville ?


      • 1 vote
        vesjem vesjem 21 février 2015 18:34

        déterminisme ou libre-arbitre ; hypothèse de choix binaire à priori , alors qu’une troisième voie existe : l’indétermination qui sous-entend le chaos aléatoire ;

        l’auteur applique 2 sciences "déterminées" : soit la théorie des ensembles , soit l’algèbre de boole ;

        le raisonnement de la prise d’une direction s’effectue alors par micro-analyse à un instant "T" , et par l’instant qui le précède d’une durée infiniment petite (écart "epsilon" )

        à creuser énormément ...


        • 1 vote
          joelim joelim 21 février 2015 20:03

          Le libre-arbitre est l’élément central et peut-être même le but de la vie, depuis que nous sommes poissons voire bactéries. Nous choisissons de devenir ce que nous devenons. Nous nous construisons selon l’idée que nous avons de nous-mêmes (et qui devrait être la plus haute). S’il y a un but à la vie c’est celui-là.


          La remise en cause du libre-arbitre ne se conçoit que dans l’hypothèse de l’existence de "dieu" (quelque soit la définition etc.). Mais alors quel dieu se serait sinon un horrible dictateur, que celui qui manipulerait l’Homme au point de ne pas lui donner la liberté de choisir, même si c’est pour se tromper ? Ce serait d’autant plus vicieux si on prenait pour argent comptant les éléments folkloriques et insensés que sont le péché et le purgatoire : quel être suprême serait assez vicieux pour punir l’homme d’avoir fait ce qu’il a forcé à faire ?

          Donc le libre-arbitre est généralisé (et obligatoire smiley ), que dieu existe ou pas.

          Voir la trilogie "Conversations avec dieu" de Neale Donald Walsch qui suit cette logique.

          • 1 vote
            JL 22 février 2015 10:22

            @joelim

            de deux choses l’une :

            - ou bien le libre arbitre est une notion spécifique aux déistes, comme l’Eucharistie ou le blasphème par exemple, et dans ce cas, il est indécent d’en discuter ailleurs que dans les chapelles ;

            - ou bien elle a un sens commun et, dans ce sens, nous sommes tous égaux devant elle.

            D’une façon comme de l’autre, discuter du libre arbitre, c’est discuter du sexe des anges.

            CQFD.


          • vote
            ffi 23 février 2015 00:43

            @JL
            Sauf que comme il en résulte la notion de responsabilité des actes, c’est tout de même la justification philosophique du droit pénal...


          • vote
            JL 23 février 2015 09:20

            @ffi

            Il n’y a pas de sauf que : ça veut dire que ce débat n’a pas lieu d’être, joelim ci-dessus a raison, le libre-arbitre est un concept qui a été odieusement accaparé par les croyants pour remplacer une liberté qu’ils ont perdue en la pervertissant.


          • vote
            ffi 23 février 2015 17:34

            @JL
            Si chacun pense librement, comment quiconque pourrait-il s’accaparer d’un concept pour en priver les autres ? C’est impossible... Si certains ignorent ce concept, c’est donc de leur propre fait : c’est par libre-arbitre qu’ils récusent l’existence du libre-arbitre.

            Tu fais porter la cause de l’ignorance du libre-arbitre à ceux qui le conçoivent, tout en en dédouanant ceux qui le récusent sans relâche... Pas très cohérent que tout cela.


          • vote
            JL 23 février 2015 17:49

            @ffi

            vous permettez qu’on se vouvoie ?

            la notion de libre-arbitre ayant un sens en dehors de toute croyance en dieu, je trouve que c’est une escroquerie intellectuelle que de la définir par rapport à dieu.


          • 1 vote
            ffi 24 février 2015 01:51

            @JL
            Si vous voulez.

            De mon point de vue, d’une part le libre-arbitre est une évidence, d’autre part Dieu n’est pas évident (il ne se voit pas), donc reste toujours à définir.

            C’est donc en l’occurrence plutôt le libre-arbitre qui doit conduire la définition de Dieu, la foi ne pouvant contredire l’évidence, plutôt que la définition de Dieu qui doit conduire la définition du libre-arbitre, la définition de Dieu restant toujours un peu floue.

            Autrement dit, c’est plutôt Dieu qui doit être défini par rapport au libre-arbitre, que le libre-arbitre qui doit être défini par rapport à Dieu.

            Puisque le libre-arbitre existe, c’est donc que Dieu le veut et le permet.

            L’escroquerie intellectuelle est plutôt dans le scientisme qui récuse le libre-arbitre parce qu’il ne correspond pas à son hypothèse de travail (déterministe)...


          • vote
            JL 24 février 2015 08:33

            @ffi

            je reconnais là votre rhétorique qui fait des sophismes comme un pommier fait des pommes.

            J’en relève ici deux :

            - vous définissez dieu à partir du libre-arbitre pour dire aussitôt que si le libre-arbitre existe, c’est que dieu l’a voulu. Et d’un.

            - vous définissez le scientisme comme étant le refus du libre-arbitre voulu par votre dieu. Et de deux.

            Bon, j’ai déjà perdu assez de temps avec quelqu’un qui se prétend scientifique et qui récuse le principe du rasoir d’Occam.

            ’’Inévitablement il y a des fois où l’explication la plus simple pour un ensemble d’observations donné a été prouvée comme étant fausse. Souvent, ceci est présenté comme une preuve comme quoi le rasoir d’Occam est intenable. Cet argument trompeur ignore la nature heuristique du rasoir qui ne prétend jamais déterminer le vrai du faux d’une hypothèse. Il identifie seulement celle qui, logiquement, devrait être considérée et évaluée en premier, sinon, le rasoir d’Occam serait bien plutôt appelé "loi d’Occam". c’est là

            Nb. Un physicien est un homme qui respecte la logique des choses. Un croyant est quelqu’un qui s’affranchit aisément du principe de non contradiction.


          • vote
            ffi 24 février 2015 14:44

            @JL

            Se référer au nominaliste Guillaume d’Occam ? Bof... 

             

            Le libre-arbitre étant pour moi manifeste (l’homme se détermine), nécessairement Dieu l’a voulu ainsi. C’est simplement prendre en compte ce fait dans la théorie.

            Dieu est d’une définition floue (et vivante...), par conséquent, cette définition ne peut jamais être contredite. C’est bien l’intérêt de la théologie : la prémisse des choses, dont on pense qu’elle existe, n’est pas vraiment définie, ni définissable : c’est une inconnue, désignée par "Dieu", que l’on cherche au mieux à cerner. 

             

            Ceci n’est pas le modèle scientifique : toute science pose en amont de son modèle déductif des prémisses rigoureusement définies et figées - des axiomes. Quand un scientifique cherche à déduire rigoureusement de ces prémisses, il se doit uniquement de ne pas contredire ces prémisses : le scientifique ne respecte donc pas la logique des choses, mais la logique de ses prémisses...

             

            En fait, il y a plusieurs modes de raisonnement : le raisonnement déductif, catégorique, qui va du général au particulier, c’est-à-dire du concept au fait ; le raisonnement inductif, qui va du particulier au général, c’est-à-dire du fait au concept.

            Seul le raisonnement déductif est rigoureux logiquement, mais cela ne signifie pas que n’importe quelle déduction soit vraie : tout dépend de la vérité des prémisses à la déduction. Si les prémisses à la déduction sont fausses, alors, la conclusion sera fausse (sauf coup de chance, bien-sûr). La science est une discipline qui pousse au maximum l’usage des raisonnements déductifs.

             

            Cependant, le fait est que personne n’a jamais vu de généralité (c’est-à-dire une essence), chose abstraite. Chacun ne voit toujours que des particularités (c’est-à-dire des existences), choses concrètes. Ainsi, nécessairement, toute généralité est toujours construite par une étape de synthèse préalable à partir de comparaisons dans ce qui existe. Or cette étape de généralisation exige des raisonnements inductifs, lesquels ne sont jamais sans faille... L’exactitude d’une déduction est ainsi toujours limitée par l’exactitude des généralisations préalables qui ont abouties à ses prémisses...

             

            C’est en ignorant ce fait que le scientifique peut s’illusionner, s’il se laisse abuser par l’impression d’exactitude d’un raisonnement déductif, et s’il oublie que pour en fonder les prémisses, il aura d’abord fallu passer par des raisonnements inductifs, raisonnements dont l’exactitude n’est jamais certaine.

             

            Ainsi, du fait que toute prémisse préalable à la déduction est tirée par induction, on tire que toute prémisse n’est que probable, et qu’en user est un pari (de Pascal). Mais pour être rigoureux, il faudrait ajouter un terme indéfini aux prémisses, pour marquer l’existence de cette incertitude.

             

            Ce terme indéfini, on l’appelle Dieu.

             

            Il s’ensuit que, l’escroquerie, c’est une science sans Dieu, car elle tend à faire croire à une rigueur dont elle est en vérité dépourvue, tandis que l’honnêteté, c’est une science avec Dieu, car elle a la rigueur d’intégrer à ses prémisses l’incertitude inhérente à toute théorie.


          • vote
            ffi 24 février 2015 15:06

            @JL NB :

            Dans cette phrase :
            Puisque le libre-arbitre existe, c’est donc que Dieu le veut et le permet ;

            c’est vous qui faites un sophisme.

            Le libre-arbitre est un fait, la volonté de Dieu est une généralité.

            Le donc est ici inductif (raisonnement du particulier vers le général).

            La phrase participe donc de la définition de la volonté de Dieu, ce qui n’est qu’une reformulation de la phrase "C’est donc en l’occurrence plutôt le libre-arbitre qui doit conduire la définition de Dieu" = "Puisque le libre-arbitre existe, c’est donc que Dieu le veut et le permet". 

            D’autre part, je n’ai pas défini "le scientisme comme étant le refus du libre-arbitre voulu par mon Dieu", mais j’ai défini "le scientisme comme étant le refus d’une évidence factuelle, le libre-arbitre, parce que ce fait ne correspond pas à sa prémisse déterministe".


          • vote
            JL 24 février 2015 15:37

            @ffi

            je ne vois pas ce qu’un discours sur le raisonnement vient faire ici ? Encore une de vos diableries ?

            Un jour vous avez dit : ’’Une science sans dieu c’est une science sans synthèse’’.

            Et aujourd’hui, vous me dites que dieu est une prémisse ? Il faudrait revoir votre copie, cher monsieur.

            Je vous laisse à vos sophismes.


          • vote
            ffi 24 février 2015 18:39

            @JL
            Mais vous m’évoquiez la logique, donc je vous parle de logique. C’est logique non ?

            Un raisonnement inductif s’appuie toujours sur la synthèse (on synthétise des faits pour induire des généralités), tandis que le raisonnement déductif s’appuie sur l’analyse (on analyse des généralités pour en déduire des faits).

             

            Celui qui s’essaya au raisonnement inductif s’est frotté au défi de la synthèse, il a donc perçu les limites de l’intelligence à déterminer des certitudes. Il conçoit donc que les prémisses sont toujours approximatives. 

             

            La seule prémisse valable à coup sûr est une prémisse qui contient en elle-même une part d’incertitude, qui comporte une part d’inconnue, c’est-à-dire un peu floue, afin de penser à la reconsidérer avec soin périodiquement. 

            Cette part d’incertitude dans la prémisse est ce que l’on appelle Dieu.

             

            Celui qui a omis Dieu, c’est celui qui croit qu’il peut tout déterminer rigoureusement (Du genre Laplace), qu’il est parvenu à la vérité ultime. Or, s’il croit cela, c’est ou bien qu’il n’a jamais tenté de produire une synthèse en pratique, ou bien qu’il porte un crédit excessif à celle qu’il a produite, c’est-à-dire qu’il ignore ce qu’est donne une synthèse dans la valeur de vérité à accorder à sa conclusion, laquelle valeur de vérité est plutôt du genre de celle de la logique floue que de celle de la logique booléenne. Il ignore donc ce qu’est une synthèse tout en rejetant Dieu.

            Par conséquent, "une science sans Dieu est une science sans synthèse"

             

            Mais je vois bien comme vous glissez vers l’anathème.

            Manqueriez-vous d’arguments logiques pour contredire mes affirmations ? Ne pas répondre rationnellement sur les sujets évoqués, mais répondre par l’invective ? Ce serait le comble de celui qui se prétend scientifique... Contrairement à vous, la science fut mon domaine d’étude, et c’est vrai que toutes ces années passées à étudier, jamais ne me fut évoqué le principe du Rasoir d’Occam, lequel me semble vraiment l’argument du pauvre en cette matière.


          • vote
            JL 25 février 2015 09:14

            @ffi,

             vous fatiguez pas à m’opposer heuristique et analyse : contrairement à votre clivage coupable, la pensée scientifique procède des deux (*).

            Ce que vous appelez prémisse, j’appelle ça dogme.

            Vous dites : ’’Celui qui a omis Dieu, c’est celui qui croit qu’il peut tout déterminer rigoureusement’’. Où êtes vous allé pêcher ça ?

            Laissez donc la logique floue et la logique booléenne en paix, ça ne sert à rien d’étaler votre confiture ici.

            Anathème ? Apprenez que c’est un sophisme d’amalgamer la personne et ce qu’elle a écrit : je n’ai fait que diagnostiquer votre rhétorique sophistique, pas votre personne. Nuance.

            Enfin, sur le Rasoir d’Occam : de même qu’il est vain de gloser sur les logiques quand on débat sur le libre-arbitre, il est inutile de s’encombrer d’Occam quand on fait de la recherche : Occam n’a pas inventé ce principe qu’il a si bien décrit ; ce principe s’appelle la ’’bonne foi’’, et les gens simples l’utilisent comme monsieur Jourdain le faisait de la prose, càd naturellement et à l’insu de leur plein gré. La simplicité est le contraire de la mauvaise foi.

            (*) L’esprit scientifique procède par étayages ; l’esprit dogmatique par clivages. Par conséquent, le dogmatisme relève de la pensée perverse. Les religions sont clivantes, un oxymore littéral !


          • vote
            ffi 25 février 2015 15:38

            @JL
            Je n’ai jamais parlé d’heuristique, vous faites erreur. J’ai parlé de synthèse, laquelle n’est pas à proprement parler, si j’en juge la définition donnée par wikipédia du terme heuristique, un "raccourci cognitif (...) utilisé par les individus afin de simplifier leurs opérations mentales dans le but de répondre aux exigences de l’environnement"... Une synthèse, c’est plutôt un travail fastidieux et harassant, extrêmement long, qui implique de comparer, parmi un ensemble de faits, tous ses éléments termes à termes en vue d’estimer ce qui les rapproche ou ce qui les distingue. Le nombre de comparaison à pratiquer est donc n !/2, n étant la cardinalité de l’ensemble, ! notant la factorielle. Vous voyez que ce nombre de comparaisons tend rapidement vers de très grands nombres à mesure que l’ensemble considéré grandit.

             

            Pour illustrer, je vous citerai Leibniz (cf ici) : "29. Mais la connaissance des vérités nécessaires et éternelles est ce qui nous distingue des simples animaux et nous fait avoir la Raison et les sciences ; en nous élevant à la connaissance de nous-mêmes et de Dieu".

             

            Ici, les vérités nécessaires et éternelles sont toute généralité qui permette de fonder quelque théorie, pour servir de prémisses à ses déductions. Or, vous savez bien que la réalité ne manifeste pas de généralités, mais seulement des faits. Pour parvenir à ces généralités, il faut donc prendre de la hauteur par rapport aux faits, les comparer terme-à-terme pour déterminer ce qui les rapproche et ce qui les distingue. Ceci est un travail de synthèse. Evidemment, cette synthèse ne peut être totale (c’est du combinatoire), au bout d’un moment, harassé, forcément on s’arrête, et il faut faire des choix "raisonnables" (raisonnable, au sens qu’il a dans le mode de raisonnement d’induction).

             

            Raisonnable, car il peut y avoir des chausses-trappes : par exemple, si après le passage d’une comète, il y a un séisme, la comète n’est pas nécessairement la cause du séisme, cela ne peut être qu’une coïncidence. La succession rapprochée dans le temps entre deux faits n’est pas toujours le fait d’une causalité, mais n’être qu’une simple contingence. Ainsi, les généralités que l’on tire d’une synthèse sont-elles toujours à prendre avec prudence : leur valeur de vérité n’est jamais certaine.

            .

            Ainsi, toutes généralité, qui est une tentative d’élévation vers Dieu (selon ce que dit Leibniz), comporte un certain degré d’incertitude. Par conséquent, cela réduit à néant l’affirmation selon laquelle le raisonnement déductif est rigoureux, puisque celui-ci s’appuie toujours sur des prémisses, lesquelles sont toujours formées par induction, donc comportent toujours un certain degré d’incertitude.

             

            Puisque la volonté de Dieu est incertaine, intégrer "moyennant la volonté de Dieu" dans chaque prémisse, permet de marquer l’existence de cette incertitude, que l’on ne peut alors plus l’ignorer.

             

            Mais en effet, voici un point qui m’accorde à vous : toute prémisse est un dogme. La synthèse étant nécessairement non exhaustive, il y aura toujours des choix à faire pour l’établir, choix que l’on fera toujours selon son opinion (grec : dogma = opinion) que l’on jugera "raisonnable".

             

            Mais c’est après ce point que vous vous trompez : la science aussi a ses dogmes, elle ne pourrait faire autrement étant donné l’impossibilité de réaliser des synthèses exhaustives : dualité onde-corpuscule, photon, quarks, big-bang, ...etc, autant de choix opérés au vu d’un petit échantillon de faits, choix que l’on se tient pour dit et qui servent de point de départ aux déductions (prémisses), mais que l’on tient susceptibles d’être remis en cause en cas de fait manifestement contradictoire (en théorie surtout, pas tant que ça en pratique).

             

            J’entends bien aussi que vous dites que la science cherche à étayer ses dogmes.

             

            C’est vrai. Cependant, ce serait une erreur de partir du principe que cette manière scientifique d’étayer les dogmes soit applicable par quelqu’un dans sa vie de tous les jours. Certes, on apprend par l’erreur. Mais, en science, l’expérimentation peut être faite dans un environnement contrôlé autant que possible, en ne variant qu’un paramètre à la fois, ce qui n’est pas le cas d’un acte qui serait fait par quelqu’un dans le monde qui l’entoure : une erreur peut se payer très cher, elle peut porter à des dommages irréversibles. Le monde n’est pas ce genre de tube à essai qui permette de tester la validité de nos opinions. Le monde n’est pas notre cobaye. [Voire... Peut-être Dieu a-t-il plongé l’humanité dans le monde comme on plongerait une substance dans un tube à essai ? Bref.]

             

            Il s’ensuit que l’on ne peut vivre en pratique selon la méthode scientifique : ce genre de transposition n’est pas possible, ce n’est pas fonctionnel. On ne peut pas tenir ses opinions comme certaines à priori, quitte, en cas d’erreur, à en changer ultérieurement, comme le fait la science. L’irréversibilité de l’acte l’empêche. Cela oblige à la prudence.

             

            Par conséquent, pour la vie pratique, il convient d’intégrer dans nos prémisses, c’est-à-dire dans nos dogmes, c’est-à-dire dans nos opinions, une certaine part d’incertitude, rôle que tient traditionnellement la volonté de Dieu, dont les voies sont impénétrables dit-on, vu comme ce reste de détermination qui nous est inconnu, car au-delà de nos capacités de compréhension.


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            JL 25 février 2015 18:42

            @ffi

            est-ce que vous auriez formé le projet de m’apprendre à penser ?

            Sachez qu’on n’étaie pas des dogmes, mais seulement des théories : le dogme ostracise, c’est la différence.


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            ffi 26 février 2015 00:19

            @JL

            Faut bien que je vous instruise encore un peu, puisque, manifestement, vous faiblissez : au lieu d’apporter des arguments, vous vous bornez à répéter ce que vous avez déjà dit.

            Pourtant, si, les dogmes sont étayés. Par exemple, voici comment Saint Augustin étaye son opinion sur le manichéisme :

            Les manichéens posent deux substances opposées, le Bien et le Mal, et les font se combattre. Or, si Dieu est incorruptible (au sens métaphysique du terme, pur de tout mélange, et incapable d’être mêlé à une autre substance), le Mal n’a aucun moyen de le combattre. Donc, soit les Manichéens conçoivent que Dieu est imparfait (ce qui va contre la définition de Dieu), soit Dieu est bien incorruptible pour les manichéens, mais il a alors engagé de lui-même un combat gagné d’avance contre le Mal. Que Dieu soit l’auteur d’une agression gratuite est aussi inacceptable que son imperfection. La conclusion est que le manichéisme est inapte à donner une bonne conception de Dieu.
             
            Un dogme ne sera bien évidemment pas étayé de la même manière qu’une théorie des sciences de la nature, le sujet d’étude n’est pas le même, mais il sera étayé quand-même.
             
            D’autre part, comment étayer une théorie en mathématique ? Par exemple, comment étayeriez-vous la théorie des ensembles ? La théorie des formes bilinéaires alternées ? Compliqué, hein ?
             
            Mathématiques et métaphysiques ont en commun d’être des disciplines hautement spéculatives... A domaine d’étude spéculatif, étayage plutôt spéculatif.
             
            Mais c’est vrai qu’un dogme implique en arrière-plan des choix politiques, quand une théorie de science naturelle n’en implique généralement pas. Quoique. La théorie du changement climatique implique aussi un choix politique il me semble. Alors ? Ca se passe comment pour ceux qui n’adhèrent pas à la théorie du changement climatique ?
             
            Je vois que vous ne connaissez pas bien la recherche scientifique... Les combats entre les divers écoles théoriques sont bien souvent d’une âpreté assez terrible et sans pitié. Les chercheurs originaux, qui s’écartent du consensus, sont traités tels des hérétiques, carrière entravée, publications empêchées. Citons quelques exemples : théorie de l’univers électrique, expansion terrestre, terre hydrurée, critique de la relativité, critique de du réchauffement, pétrole abiotique,...etc
             
            Vous vous encombrez de fausses distinctions : une démarche synthétique consiste à regarder les similitudes entre les choses pour cerner leurs points communs et parvenir ainsi aux vérités générales. Mais l’école nous a dressé à l’analyse, pour cerner les différences. Ainsi, vous cherchez, ceci par hypothèse de départ, les différences entre science et religion, couplet pas bien original soit dit en passant. Mais la réflexion montre que l’ostracisme est commun à la religion et à la science : il vient dès qu’il y a des enjeux politiques.


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            ffi 26 février 2015 00:39

            Pour compléter : l’ostracisme est à la base une mesure de l’écclesia, l’assemblée des citoyens de la démocratie athénienne.


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            JL 26 février 2015 09:19

            @ffi

            Vous écrivez : ’’les dogmes sont étayés. Par exemple, voici comment Saint Augustin étaye son opinion sur le manichéisme’’

            Ma réponse : D’une part, une opinion n’est pas un dogme. D’autre part, étayer une théorie ce n’est pas argumenter : étayer une théorie, c’est expérimenter, à charge et à décharge. On n’expérimente pas un dogme, une opinion : on plaide, et par conséquent on ostracise les opinions et les plaidoiries opposées. Nuance donc. Une théorise se soumet ou bien se démet, chose que ne fait jamais un dogme, par définition.

            Par ailleurs, on ne parle pas de ’’théories mathématiques’’, mais de constructions bâties sur des axiomes, ce qui est complètement différent. On dit la Mathématiques, les Géométries, les Algèbres, et plus généralement, les Mathématiques. Apprenez ce que sont les axiomes : on entend par axiome toute proposition indémontrable dont la vérité commande l’assentiment, et sans laquelle la démonstration de tout un ordre de vérités est impossible. La différence entre un dogme et un axiome, c’est que le dogme ne construit rien, lui : il s’approprie d’autorité ou bien ostracise tout ce qui lui préexistait ; ce faisant, il ne construit pas, il déconstruit.

            Avant de m’instruire, apprenez à penser. Vous dites que je me répète ? Non, c’est vous qui ne savez pas lire. Vous perdez mon temps en pervertissant le sens des mots et des concepts pour les faire coller à votre dogme.

            Désolé : je n’ai plus rien à vous dire ici, sauf si vous vous montrez capable d’écrire quelque chose de pertinent et d’intellectuellement honnête.


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            ffi 26 février 2015 13:53

            @JL

            Si, un dogme est une opinion. Le grec dogma signifie opinion. C’est une assertion faite en sachant que l’on a pas toutes les raisons nécessaires pour la prouver, qui implique donc un choix.

            Étayer, c’est soutenir par quelque chose (par des étais), ce qui peut être pris au figuré. Étayer, ce n’est pas nécessairement suivre une démarche expérimentale ou judiciaire.

            Une théorie (dixit wikipedia), c’est un ensemble d’explications, de notions ou d’idées sur un sujet précis, pouvant inclure des lois ou des hypothèses.

            Or, les hypothèses ne sont pas certaines, donc les poser implique des choix. Une théorie implique des opinions, comme un dogme.

            Il en est de même pour les axiomes, ce sont des propositions qui ne sont pas démontrables de quelque manière que ce soit. Les poser implique donc un choix, donc des opinions, comme un dogme.

            Une théorie, c’est un ensemble de raisons pour servir de cadre à une analyse, que ces raisons soient prouvées (autant que faire ce peu), c’est-à-dire des lois, ou bien qu’elles ne le soient pas, hypothèses et axiomes (donc du genre opinion). 

            Une théorie peut se réduire à un ensemble d’axiomes, donc à un ensemble d’opinions, comme la théorie des ensembles, la théorie de la démonstration, la théorie des modèles, la théorie de la calculabilité,..etc.

            C’est bien normal. En mathématique, aucun fait ne peut jamais venir étayer une théorie, car c’est un domaine de pur raisonnement. Vous avez fait là-encore une fausse distinction. Il y a tant et tant de théories en mathématiques que je me demande comment vous pouvez affirmer que "personne ne parle de théories mathématiques".

            On peut très bien dire qu’un dogme pour une religion est comme un axiome pour une théorie mathématique.

            Poser un axiome dans une théorie, exclut de fait de poser dans cette théorie tout autre axiome qui lui serait contradictoire : c’est la notion de tiers-exclu.

            Ce n’est pas différent du dogme, qui lui-aussi exclut toute opinion qui y serait contradictoire.

            Mais tant qu’on en reste dans le monde des idées, cela ne porte pas à conséquence. Une idée, c’est du vent, elle ne peut pas agir d’elle-même.

            C’est quand intervient un pouvoir politique que ça se complique. Et c’est la raison pour laquelle l’ostracisme est un acte politique, issu de la démocratie Athénienne.

            Il ne vous aura pas échappé que les dogmes de l’église catholique ont eu des répercussions politiques quand les pouvoirs politiques se réclamaient de la papauté. Mais aujourd’hui, si l’église catholique publiait un nouveau dogme, quelle répercussion cela aurait-il ? Aucune, rien, que dalle, le pouvoir politique s’en tape comme d’une guigne...

            J’admets que ce dernier argument est un peu virtuel, cependant, il ne faut pas non plus négliger le rôle du pouvoir politique.

            Un pouvoir politique pourrait très bien avoir intérêt à certaines théories scientifiques, politiques, ou économiques et persécuter les opposants de leur axiomes et hypothèses. Cela ne s’est-il pas déjà vu ? Lyssenkisme, Maccarthysme,..etc


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            JL 26 février 2015 14:53

            @ffi

            passons sur le fait que pour vous, une opinion c’est un dogme. Amalgame, quand tu nous tiens ...

            J’ai le plaisir de vous décerner ici le point Humpty-Dumpty.

            Théorie vs dogme :

            ’’Une proposition scientifique n’est pas une proposition vérifiée (avec certitude) - ni même vérifiable par l’expérience (c’est-à-dire par l’intermédiaire de tests scientifiques) -, mais une proposition réfutable (ou falsifiable) dont on ne peut affirmer qu’elle ne sera jamais réfutée. La proposition « Dieu existe » est pour Popper dotée de sens, mais elle n’est pas scientifique, car elle n’est pas réfutable. La proposition « Tous les cygnes sont blancs » est une conjecture scientifique. Si j’observe un cygne noir, (ou tout autre cygne non blanc) cette proposition sera réfutée. C’est donc la démarche par conjectures et de réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques.’’ ()

            Faire croître les connaissances scientifiques ? Cela ne vous rappelle pas un certain arbre aux fruits interdits ?

            Vous me direz que les religions ne sont plus figées. En effet, le créationnisme a laissé la place à l’Intelligent design. Et à ce propos, je dirai : la versatilité c’est le contraire de la créativité.


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            ffi 26 février 2015 22:05

            @JL

            Attention, je raisonne d’un point de vue synthétique, donc je regarde les points commun. Le point commun entre le dogme et l’opinion est qu’il s’agit d’une affirmation, qu’on considère comme la plus raisonnable, mais dont sait au fond qu’on ne dispose pas de tous les éléments pour juger de manière absolument certaine, ce qui implique donc un choix. Ce problème existe en mathématique (cf Axiome du choix). Mais je n’ai pas dit qu’un dogme était une opinion. Le terme dogme est un terme propre à l’église catholique pour désigner un axiome de la foi catholique.

            Vous raisonnez de manière analytique, selon votre propre théorie, qui a déjà posé à priori, tel un axiome, qu’un dogme n’a rien à voir avec une opinion ou un axiome. D’où que vous ne pouvez que répéter en boucle.

            J’ai déjà entendu parler de Popper (depuis plus de 20 ans). Cela dit, il faut bien voir que les choses sont un petit peu moins simple que ça.

            Interrogez-vous : Pourquoi donc une chose aurait-elle des propriétés quantifiables ? C’est le coeur du modèle physique, mais comment le réfuter ? Pourtant la physique modélise les choses en leur attribuant des propriétés qu’elle met ensuite en rapport par des lois. C’est qu’il y a en arrière-plan un modèle métaphysique, développé au moment de la scolastique à la Sorbonne. Certes, la mécanique quantique a essayé de s’en départir, en ne modélisant plus qu’une seule propriété (la fonction d’onde), répartie éventuellement sur plusieurs objets, dont on tire les informations par des opérateurs. Mais cette révolution du modèle ne fut que partielle et n’a jamais pu être étendue à d’autre partie des sciences.

             

            Ensuite, je vous l’ai déjà dit plus haut : vous ne pouvez plaquer les méthodes scientifiques au plan des religions : la science prétend au savoir-faire, une religion prétend au savoir-être. La question de ce comment il faut faire n’est pas forcément déterminable de la même manière que la question de ce comment il faut être. Déjà, en cas d’erreur, la réponse n’est pas immédiate dans le second cas, alors qu’elle l’est généralement dans le premier. Ensuite, savoir comment faire implique de travailler sur des choses réelles et factuelles, tandis que savoir comment être implique de travailler sur des manières de penser.

             

            Après, c’est sûr qu’au lieu de perfectionner sa manière de penser, on peut toujours prendre des petites pilules... mais je ne suis pas certain que cela soit aussi efficace.


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            JL 26 février 2015 23:30

            @ffi

            qui me dit : ’’vous ne pouvez plaquer les méthodes scientifiques au plan des religions’’

            alors que depuis le début, c’est précisément ce que je ne cesse de lui expliquer.

            Comme dit si bien Gollum sur un autre fil : face à un tel niveau de surdité et d’aveuglement je ne peux lutter.


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            ffi 27 février 2015 14:52

            @JL
            Désolé, mais je cherche en vain dans ce qui précède les lieux où vous auriez déjà expliqué ceci... Vous me sembliez chercher à appréhender le libre-arbitre via une méthode expérimentale. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Avez-vous un test expérimental indiscutable ? Avez-vous un instrument de mesure ? Quelle est l’unité physique du libre-arbitre ?

            Le libre-arbitre est une notion métaphysique, donc très spéculative... Ce serait pareil en mathématique, qui est une science, indéniablement, mais spéculative. 

            Existe-t-il des tests expérimentaux pour prouver des théorèmes mathématiques ? Non, c’est du pur raisonnement. En déduisez-vous que les mathématiques sont une science ? En déduisez-vous que les mathématiques ostracisent ?

             

            Et puis, à relire notre échange, s’il y a un maniaque de l’ostracisme et du clivage dans cette discussion, c’est bien vous...


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            JL 27 février 2015 17:55

            @ ffi,

            quand vous écrivez, je cite : ’’vous ne pouvez plaquer les méthodes scientifiques au plan des religions ’’

            vous admettez implicitement qu’on ne peut pas mélanger science et croyance ; j’en déduis que, par le fait, vous reniez tout ce que vous aviez tenté de me démontrer ici ou ailleurs, au sujet d’une physique qui serait rédhibitoirement inaboutie si elle n’incluait pas dieu dans ses prémisses (ce sont bien vos mots ?). Vous vous rangez enfin au Rasoir d’Occam, ce principe dont vous aviez toujours nié l’importance dans le domaine scientifique.

            Dont acte.

            D’autre part, je note que vous écrivez : ’’Vous me sembliez chercher à appréhender le libre-arbitre via une méthode expérimentale.’’ ? Eh bien laissez moi vous dire que vous interprétez de travers ce qu’on vous dit, et que vous attribuez lestement à vos interlocuteurs des intentions bizarres et ridicules.


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            herve_hum 21 février 2015 22:30

            Bon, .Cyrille Michon ne maîtrise pas bien son sujet. Il se gratte souvent la tête !

            Le prémisse du libre arbitre est de dire ce qu’on y attache, tant qu’on ne définit pas ce qu’est le libre arbitre en son mouvement, c’est à dire en son intention, on ne peut pas résoudre le problème de la relation entre lui et le déterminisme. Mais restons dans le cadre de la conférence.

            Dans l’argument sur la manipulation, la réponse à la question sur la limite à trouver, est toujours dans la relation de causalité. Il a raison quand il parle de continuum entre la situation 1 et 3, mais la réponse est toujours entre la connaissance ou l’ignorance de l’intention de Jacques, vis à vis de Jean. Cela suppose aussi une hiérarchie, car que se passe t-il si les deux essaient de se manipuler mutuellement ? Ils sont tous les deux responsables !

            Le déterminisme tel que présenté par le philosophe est caduque, car s’il ni la spécificité de Jacques dans l’ordonnancement des lois de la nature, cela le conduit à nier aussi la responsabilité de Jean et en fait, qu’il y ait une quelconque responsabilité et donc de libre arbitre. Sauf que dans ce cas là, c’est nier les lois d’organisations sociales avec leur tribunaux pour juger de la responsabilité de ses actes !

            Le déterminisme ici renverse la proposition et fait de l’organisation sociale, avec ses lois, le terreau du libre arbitre. Autrement dit, en créant des interdits, l’humain a crée son libre arbitre.

            C’est à même niveau qu’il faut analyser la relation entre libre arbitre et déterminisme. C’est à dire que le déterminisme est ce qui nous fait être nous même, le libre arbitre, qui est une relation sociale pour tous ceux vivant au sein de la société humaine, est ce qui nous détermine dans nos intentions propres, sans manipulation ! Autrement dit, sans un Jacques utilisant la tromperie, donc, le mensonge et l’ignorance. 

            En société, la responsabilité est la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. Un arbitre n’est il pas celui qui juge de l’équité entre deux partie. Si on parle de responsabilité en relation avec le libre arbitre, cela n’est il pas pour juger du droit et du devoir mis en balance ?


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              Hijack ... Hijack ... 21 février 2015 23:59

              Hum ! Je suis tout à fait "Athée" à ces foutaises.
              En fait des mots, des masturbations intellectuelles et maniérées pour nous prouver quoi : que le rien, n’est rien smiley Pas con !

              Enfin, j’dis ça, j’dis rien ... vraiment rien !



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                Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 22 février 2015 00:38


                Comment expliquer...les prémonitions en dehors du déterminisme "absolu" ?

                Merci pour vos réponses !

                CQFD


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                  herve_hum 22 février 2015 01:45

                  @Mao-Tsé-Toung

                  La réponse est pourtant écrite dans mon précédent commentaire, la notion de libre arbitre n’a de sens que pour la société humaine dans le cadre de son organisation et des lois qui en découlent. Pour une personne seule, la notion de libre arbitre n’a pas de sens puisqu’il n’a pas à le défendre envers quiconque, il agit selon ses dispositions sans contestation d’autrui possible. Il est donc livré à lui même, ce qui suppose qu’il ait le libre arbitre, quand bien même toutes ses actions seraient déterminées, car il ne peut pas voir la différence. Autrement dit, la distinction entre déterminisme et libre arbitre n’est plus pertinent. En fait, en sortant du cadre de la société humaine, les notions de déterminisme et de libre arbitre changent (ce dernier existe toujours, mais sa nature n’est plus la même), mais ce n’est pas l’objet de la conférence.

                  Dans le cadre de la société humaine, la prémonition ne remet pas en causer la présence du libre arbitre, elle place toujours l’individu face aux choix de ses actes, dès lors où ces actes ont une conséquence sur autrui. Autrement dit, vous pouvez bien poser la prémonition comme une situation déterminé, elle n’est déterminé et peut être déterminante que pour la situation concerné, normalement très limité et définit dans l’espace-temps. Au delà, le principe du libre arbitre reprend toute sa place. Il ne faut pas oublier que nous partons du postulat où Dieu n’agit pas, où l’humain est livré à lui même et rend des comptes à lui même, non à Dieu. La prémonition ne peut donc être qu’un épiphénomène, une exception dans la règle qui pour devenir règle devrait faire que la société humaine soit capable de ne plus rien laisser au hasard des relations. Construire une société totalement automatisé ou la prémonition est dans cette automatisation qui fait que la machine commence tous les jours au même moment pour accomplir les mêmes tâches et ainsi de suite.

                  Le jeu est plus complexe, mais dans le cadre restreint du libre arbitre lié à la conscience humaine en société, le déterminisme s’arrête à la nature d’être humain quand à ses désirs et ambitions propres, face aux conditions d’expressions de cette nature. C’est à dire, d’une part non manipulé par l’extérieur comme peuvent l’être les citoyens abrutis par la propagande officielle et d’autres part par la capacité à dominer ce qui dans sa nature d’être, menace sa propre liberté (machinisme du comportement et non la machine !) et donc libre arbitre.


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                  herve_hum 22 février 2015 09:56

                  @Mao-Tsé-Toung

                  j’ai répondu à votre petite question, vous pourriez avoir la correction de donner votre avis ?


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                  Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 22 février 2015 12:57

                  @herve_hum

                   herve_hum (---.---.---.209) 22 février 09:56

                  @Mao-Tsé-Toung

                  j’ai répondu à votre petite question, vous pourriez avoir la correction de donner votre avis ?

                  ========================

                  Bonjour herve_hum,

                  j’étais justement entrain de préparer ma réponse quand les propos de DJL 93VIDEO ont fait TILT dans ma tète ; comment ne pas comprendre que ma réaction à ces propos fait partie intégrante de mon histoire !...et donc partie intégrante de ma réponse à tous !

                  Une de mes "œuvres" qui a quelques années déjà comprend cette réflexion, que je vous lis maintenant :

                  "Ce qui caractérise le plus notre époque délirante, ce n’est pas la prétention infantile au "progrès" continu, ni même à la "maitrise de la nature" pour des lendemains enchanteurs...c’est l’absence totale et définitive de la perception du merveilleux !!!

                   CQFD


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                  ffi 22 février 2015 01:58

                  Je trouve que la réflexion manque d’un plan.
                   
                  Le libre-arbitre nécessite l’existence d’une volonté.
                  Mais la volonté ne semble concerner que ce qui vit.
                  (Ce serait osé de parler de la volonté d’une pierre...)
                   
                  Aussi, il est possible que le monde soit peuplé à la fois d’Êtres sans libre-arbitre et d’Êtres avec libre-arbitre. Toute chose inerte est manifestement sans volonté. Ensuite, chez les êtres vivants, il y a divers degrés : le végétal peut sembler sans volonté. L’animal a une volonté, quoiqu’on dise souvent que celle-ci est réglée par l’instinct. Quant à l’homme, sa volonté est manifeste et énigmatique. Si on peut parfois la déterminer, notamment en cas d’addictions ou de manies (ce qui est un cas de volonté déréglée, pathologique, un genre d’abêtissement), cette possibilité de détermination peu fréquente.
                   
                  Mais l’indéterminable n’est pas l’indéterminisme, au sens où il est possible qu’un Dieu omniscient puisse déterminer à coup sûr les volontés (déterminisme), cependant que notre incapacité serait lié à l’imperfection de notre connaissance (indéterminable). Par conséquent, seul Dieu lui-même saurait dire le degré de déterminisme chez l’homme. L’homme lui-même ne devrait évoquer que le déterminable et l’indéterminable.
                   
                  La question du déterminisme / indéterminisme ne peut que rester en suspend. Pour cette raison, je préfère encore me référer au modèle leibnizien, où tout ce qui est matériel peut être déterminable avec une très grande précision, tandis qu’il faut encore adjoindre au vivant, en plus du principe matériel, déterminable, le principe de l’âme, qui représente l’indétermination possible de la volonté. L’âme animale étant plus facilement prévisible que l’âme humaine, on peut ajouter une distinction, que Leibniz désigne par esprit, qui se caractérise par l’existence de la faculté de raisonner.
                   
                  Pour être précis, chez Leibniz :
                  1° entéléchie (tout chose)
                  2° âme = entéléchie avec une faculté de mémoire.
                  3° esprit = entéléchie avec faculté de mémoire et faculté rationnelle.
                   
                  Dans une telle classification, l’homme a donc la faculté de raisonner. De cette faculté, il tire la capacité de se déterminer une volonté, et c’est en vertu de cette capacité d’auto-détermination qu’on lui admet un libre-arbitre et qu’on le tient responsable de sa volonté.
                   
                  Cela me semble tout-à-fait raisonnable de présenter la chose ainsi. En effet, comment fait-on face à un enfant qui a fait une bêtise ? On lui explique les raisons qui firent que sa volonté fut mauvaise, pour lui signifier qu’il devra à l’avenir suivre d’autres chemins pour déterminer sa volonté.
                   
                  Maintenant, si quelqu’un se détermine en lui-même systématiquement des volontés mauvaises, qui menacent ses congénères, qu’il en comprend les raisons et l’admet quand on en parle avec lui, mais que par des détours connus de lui-seul, revient toujours aux mêmes comportement fautifs, alors il sera d’une certaine manière mis sous tutelle, donc il perdra sa liberté, donc il perdra son libre-arbitre.
                   
                  De ce point de vue on peut dire que de fausses déterminations de sa volonté chez un homme sont cause d’une perte de libre-arbitre, tandis que les déterminations correctes de volonté chez un homme sont cause de conservation de son libre-arbitre. On peut presque y voir une loi divine, appliquée aux esprits.
                   
                  Sur ce sujet, l’évangile dit : La vérité vous rendra libre. Le péché est un esclavage.

                  Dans ce modèle, il est possible que l’esprit ait donc ce privilège sur les autres créatures de pouvoir se déterminer sa volonté (il a donc reçu à priori le don d’avoir un libre-arbitre), mais de cette grâce immense résulte une responsabilité : s’il se détermine une volonté fausse, alors il perd sa liberté (manies, addictions, perte de contrôle,..etc).



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Mao-Tsé-Toung

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