Rousseau et la musique
Une nouvelle fois, je publie un article sur Rousseau. Une nouvelle fois, il s'agit du "Gai savoir", emission animée par Raphaël Enthoven.
Son oeuvre "Les rêveries du promeneur solitaire" est analysée.
Cette fois-ci, je trouve le traitement assez juste. Même si quelques fois, Enthoven lance quelques petites critiques sur Rousseau, il n'en reste pas moins qu'il révèle, dans cette émission, une facette méconnue de Rousseau, celle qui est dissimulée sous la rationnalité de ses oeuvres politiques.
Sa souffrance. Rousseau était un écorché vif, un homme rejeté et persécuté.
Et dans ce livre, il parle de ses sentiments profonds. Cette oeuvre est un condensé des "Confessions".
Par ces oeuvres dites sentimentales, Rousseau apparait comme un précurseur du romantisme.
Pour ma part, ce qui me frappe c'est la tonalité lyrique de ses oeuvres. Je vais dire une banalité, mais le mot lyrisme fait penser à la lyre, instrument de musique très utilisé dans l'Antiquité. Et dans "l'Encyclopédie" de Diderot et d'Alembert, Rousseau avait écrit l'article consacré à la musique.
Aujourd'hui, si le mot lyrique est employé, c'est dans le rap ("lyrics"). Les rappeurs parlent d'une souffrance, la leur. Mais, une fois qu'ils ont enregistré leur premier disque grâce à une major, sont-ils persécutés comme l'était Rousseau, ou sont-ils adulés par la foule et les mass-media ? Je crois que tout le monde répondra que les Jay-Z, Booba, Rohff ne sont nullement victimes de persécutions.
Ces rappeurs m'insupportent de plus en plus. Ils se disent rebelles mais ne se rendent pas compte du rôle qui leur est assigné.
Même multi-millionaire, ils continuent à parler de la misère... Se rendent-ils compte de leur ridicule ?
Alors, que valent précisément ces "lyrics" censés parler de souffrance si, à la base, leur souffrance est celle de nouveaux riches un peu déboussolés dans les rues de Miami.
Alors, certains diront que je suis dur avec les rappeurs. Ici, je ne m'en prends qu'aux petits bourgeois du rap qui parlent de cité tout en crèchant dans des hôtels de luxe. Mais, les artistes, au sens noble du terme, ceux qui triment et continuent à produire des textes de qualité tout en restant authentiques, ceux-là, je n'ai rien contre eux. Et je pense qu'il en existe, et pas que dans le rap.
Vous remarquerez que l'intro de l'emission est signée Missy Elliott, grande figure du rap américain. Remarque en passant.
Tags : Musique Philosophie
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