Rousseau, l’inégalité parmi les hommes
Quand on fait une analyse quantitative des émissions d'Enthoven sur France Culture, on s'aperçoit rapidement qu'il affectionne particulièrement le XVIIIème siècle, le fameux siècle des Lumières.
Allez regarder l'historique, et vous y verrez des noms de penseurs qui reviennent deux à trois fois : Diderot, Voltaire, Sade et Rousseau.
Mais Rousseau, lui, ne bénéficie pas de la même considération que Voltaire ou Diderot.
Les émissions sur Voltaire ou Diderot ont essentiellement porté sur la critique du providentialisme leibnizien effectuée par ces deux penseurs dans leurs oeuvres littéraires respectives ("Candide" et "Jacques le fataliste"). Avec le personnage de Pangloss, il semble évident que Voltaire se moque ouvertement de Leibniz. Ce qui n'est pas pour déplaire à Enthoven.
En revanche, Rousseau, lui, ne critique jamais ouvertement Leibniz. "La confession de foi du vicaire savoyard" peut même se rapprocher de certains aspects de la pensée leibnizienne.
Rousseau apparait donc comme un philosophe à la pensée non identifiée dans ce siècle des Lumières.
Cette émission sur l'inégalité parmi les hommes est en fait une occasion de revenir sur certaines de ses idées. C'est aussi l'occasion de revenir sur l'une des spécificités de Rousseau : ses talents de prosateur.
Effectivement, je le vois plus comme un homme de lettres qu'un philosophe du type Descartes, Leibniz ou Spinoza.
Le lyrisme est présent dans une grande partie de ses oeuvres ("Les confessions", "Les rêveries du promeneur solitaire", "La nouvelle Héloïse").
Bref, cette émission est très intéressante, comme toutes les autres. Elle traite certes de l'inégalité parmi les hommes mais ne se cantonne pas à ce seul sujet.
Tags : Philosophie
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