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Accueil du site > Culture & Loisirs > Mode & tendances > De qui (et de quoi) peut-on encore rire ?

De qui (et de quoi) peut-on encore rire ?

Frédéric #Taddeï reçoit Ganesh2, vidéaste, Sony Chan, humoriste, Océan, humoriste, Patrick Charaudeau, linguiste et Gaëtan Matis, humoriste.

Tags : Société Humour Censure Médias Culture Communication Réseaux sociaux Manipulation Vie privée Sociologie




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41 réactions à cet article    


  • 4 votes
    La Vouivre La Vouivre 28 février 2019 18:05

    Triste époque...

    .

    Le seul qui a un peu de talent a très peu parlé (Ganesh2), le tout monopolisé par le machin Ocean qui exige que l’on doit se moquer exclusivement des mâles cisgenre.e.s non racisé.e.s dégueulass.e.s et norma.u.x...

    .

    Une trans chinoïde inconnu.e au bataillon et l’autre anonyme à lunette...

    .

    La brochette idéale pour parler du rire en France, manquait plus qu’un marchand de cordes, de flingues, de bonbonnes de gaz et qui travaille pour Exit en Suisse afin de promouvoir le suicide assisté ou non...

    .

    Les Inconnus avaient au moins l’excuse de la parodie, aujourd’hui la réalité est au delà de la caricature elle n’est plus drôle, elle est à gerber....

    Le rire sur ARTE... La chaîne de BHL...

    https://www.youtube.com/watch?v=2ORq1Yk5C8w


    • 1 vote
      Biscotte Biscotte 28 février 2019 19:50

      Pas forcément vrai, le meilleur comique actuel reste quand même BHL !


      • vote
        Belenos Belenos 1er mars 2019 01:17

        @Biscotte
        C’est vrai que son sketch bien connu du faux intello qui se prend une tarte à la crème est toujours drôle. 


      • 2 votes
        maQiavel maQiavel 28 février 2019 20:45

        Moi j’ai trouvé l’émission plutôt pas mal, particulièrement lorsque le linguiste prend la parole. Il parle d’ailleurs à un moment de Dieudonné.

        Je trouve qu’il a une bonne capacité de synthèse.


        • vote
           Saladin Saladin 28 février 2019 22:36

          @maQiavel C’est le seul qui avait quelque chose à dire, les autres étaient dépriment, j’ai dû lâcher prise.


        • vote
          l'argentin l’argentin 1er mars 2019 02:22

          @maQiavel
          Merci d’avoir pointé le moment intéressant de l’ émission et effectivement je trouve la position de ce liguiste plutôt pas mal et assez proche de celle de Jeremy Ferrari. D’ailleurs objectivement on peut noter qu’à force de mélanger les deux Dieudonné a perdu en intensité comique pour devenir aujourd’hui une parodie de lui-même.


        • vote
          maQiavel maQiavel 1er mars 2019 13:06

          @l’argentin

          Je ne sais pas, je suis trop incompétent pour évaluer Dieudonné artistiquement. Tous ce que je peux dire, c’est que ses spectacles me font rire. Ils me font moins rire depuis quelques années mais il reste tout de même l’humoriste qui me fait le plus rire …

           

          @Saladin
          Bon , c’est certain que si on a suivit cette émission pour rigoler , on peut n’être que déçu … 


        • 1 vote
          wendigo wendigo 28 février 2019 21:54

           Un début de réponse, la science nous le dira un jour peut être :

          https://www.youtube.com/watch?v=M338XKx4DjQ


          • vote
            wendigo wendigo 1er mars 2019 10:12

            @barbarello

             C’est une chose que je ne saurais comprendre, comment peut on se plaindre de ne pas être invité dans les égouts de l’humanité, que sont les médiacrités actuelles ?
            Se faire rejeter par les médias et la télé en particulier, relève selon moi de la plus grande des gratification. Car quoi de plus glorieux que de se faire mépriser par des scatocéphales (et je pèse mes mots) prétendument bien-pensants.
            PS, désolé si j’use de novlangue, mais j’estime que celle-ci peut aussi servir à la malséance et au politiquement incorrecte, la novlangue est une arme à double tranchants que nous nous devons d’affûter sur toutes ses faces.


          • vote
            Belenos Belenos 1er mars 2019 01:14

            L’humoriste (?) Océan (anciennement Océane-Rose-Marie) est le plus stupidement et chiantissimement "politiquement correct". Un vrai professeur de morale qu’on a juste envie de payer pour qu’il se taise. 


            • vote
              tobor tobor 1er mars 2019 04:31

              Le non-humoriste psychologue n’a pas facile à s’exprimer, tous/tes semblent attendre qu’il assène l’une ou l’autre savante explication, que va jaillir une criante vérité oubliée mais il conclu chaque sujet par "... tout ça pour dire que c’est très compliqué, qu’on y comprend pas grand-chose, que chaque cas est particulier..."
              .
              Sinon, ils en arrivent à ne pas parler du principal en matière d’humour dérangeant : Les bas-instincts, le plaisir-coupable à titiller, de moins-en-moins " l’air de rien" au plus le temps passe. On ne peut plus dire aujourd’hui ce qu’on pouvait dire il y a 40 ans mais on aurait jamais pu dire à l’époque ce qu’on dit aujourd’hui.
              .
              On est pas coupable de rire d’une feinte transgressive ou de surenchérir, c’est même intrinsèquement lié au fait de pratiquer ou d’apprécier l’ironie et il est clair qu’on est dans une culture médiatique de l’ironie. Le tout est d’être conscient de la valeur transgressive du point de vue humoristique et conscient de sa non-adhésion au premier degré. Dès qu’on s’adresse à une foule, forcément une part comprend de travers.
              .
              Aussi humaniste que fût Coluche, de gros fachos le trouvaient génial parce qu’il osait dire "bougnoule" haut et fort. De toute façon, la grande heure des comiques est révolue.



                • vote
                  maQiavel maQiavel 1er mars 2019 15:17

                  Est-ce que tout le monde se rend bien compte du fait que l’humour puisse être utilisé comme un outil de dénigrement social ? Et pas seulement à l’encontre d’un individu mais d’une catégorie de personnes ?

                  Prenons un exemple caricatural qui va parler aux intervenants de ce site qui compte de nombreux soutiens des GJ :

                   

                  -Imaginons que des humoristes fils à papa, du genre de Nicolas Bedos et quelques autres personnes ayant grandi dans un milieu social privilégié, fassent des sketch méprisant à l’encontre des GJ , en mettant bien l’accent sur leur pauvreté , leur supposé manque de culture , leur supposée incapacité à s’exprimer sur les plateaux télé et les décrivent comme des beaufs analphabètes et incultes juste bon à faire le ménage ou à réparer la plomberie dans leurs luxueuses résidences. Prenons en compte le fait que le capital social de ces fils à papa est tel qu’ils ont toutes les entrées qu’ils désirent dans les grands médias et donc qu’ils sont bien plus visibles et audibles que n’importe lequel des GJ qui souhaiterait leur répondre.

                   

                  Première question : est-ce que cette configuration ne relèverait pas d’un mépris social ?

                  Deuxième question : est ce qu’il est compréhensible que des gens s’offusquent de cette situation ?

                  Troisième question : est ce que cette offuscation relèverait du politiquement correct ? Questions annexes : qu’est ce que le politiquement correct ? Est-il mauvais ?

                   

                  Je précise que même dans cette configuration, je serais contre la répression étatique de l’expression de Nicolas Bedos et de ses amis parisiens, mon propos ne se situe pas sur le terrain judiciaire, je demande simplement si le fait de s’offusquer d’un humour ressenti comme un outil de dénigrement d’une catégorie sociale est en soit du totalitarisme politiquement correct et toussa …


                  • vote
                    maQiavel maQiavel 1er mars 2019 15:21

                    *en soi



                  • vote
                    maQiavel maQiavel 1er mars 2019 17:30

                    @barbarello

                    Benjamin Bayart ???

                    Vous êtes un troll de compétition. Et pourquoi vous adressez vous à moi ? Tout ça pour finir par des « gneuh gneuh gneuh il ne faut pas me répondre gneuh gneuh gneuh ». Si vous ne voulez pas que je vous réponde, ne vous adressez pas à moi, qu’est ce qui rend la chose si difficile à faire comprendre à votre cervelle de pois chiche ? Il y’a d’autres trolls ici qui seraient très content de s’amuser avec vous mais moi , foutez moi la paix , moi je discute avec des gens qui ont des arguments … 



                  • vote
                    nephis 1er mars 2019 20:23

                    @maQiavel

                    Benjamin Bayart ???

                    Vous êtes un troll de compétition. Et pourquoi vous adressez vous à moi ? Tout ça pour finir par des « gneuh gneuh gneuh il ne faut pas me répondre gneuh gneuh gneuh ». Si vous ne voulez pas que je vous réponde, ne vous adressez pas à moi, qu’est ce qui rend la chose si difficile à faire comprendre à votre cervelle de pois chiche ? Il y’a d’autres trolls ici qui seraient très content de s’amuser avec vous mais moi , foutez moi la paix , moi je discute avec des gens qui ont des arguments … 

                     smiley

                    Pour paraphraser guêpe, vous semblez avoir le don pour les attirer. Petite question : est-ce la cas dans la vraie vie ? smiley
                    En tout les cas, merci pour ces petites tranches de rire sur ago : entre vous et vos « mouches » c’est toute une histoire ! smiley


                  • vote
                    Baston Labaffe Baston Labaffe 1er mars 2019 20:28

                    @maQiavel
                    Est-ce que tout le monde se rend bien compte du fait que l’humour puisse être utilisé comme un outil de dénigrement social ? Et pas seulement à l’encontre d’un individu mais d’une catégorie de personnes ?
                    .
                    Je m’en rends très bien compte, et cet humour est pratiqué dès la maternelle, les enfants peuvent être si méchants entre eux (ouin ouin c’est trop injuste, Caliméro) sans forcément s’en rendre compte d’ailleurs.
                    .
                    Première question : est-ce que cette configuration ne relèverait pas d’un mépris social ?


                    .
                    Oui et il est très pratiqué en privé dans ce monde là, à tel point qu’il déborde jusque dans les "bons mots" présidentiels, "cass’ toi pov’con" de l’érudit Sarkozy au "Sans dent" du très hilarant Hollande jusqu’aux "Illettrés qui ne sont que des feignasses et de ces rien qu’on croise dans les gares" du philosophe Macron.
                    Et alors, c’est pas nouveau, c’est la nature humaine comme on dit, quand on ne souffre pas dans sa chair on peut se prendre de haut et se moquer de tous les maux dont souffrent autrui, c’est notre époque décomplexée et surtout ça tient à la société du spectacle ou seule la com compte aujourd’hui, pas la volonté politique puisqu’il n’y en a plus, nos politiques étant eux mêmes des guignols entre des mains argentées, ils peuvent donc se moquer des gueux ouvertement, la belle affaire...
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                    Il faut donc bien distinguer ce qui relève de la société du spectacle et de la vie des gens au quotidien qui financent cette société du spectacle qui se fout de leur gueule depuis 40 ans. A un moment, ça peut en énerver certains et les GJ en sont l’émanation et le symptôme. Il y a un adage qui dit, plus la plaisanterie est courte plus elle est meilleure, après 40 ans, on aimerait bien changer de comiques au sommet de l’état si tant est qu’il reste un état...
                    .
                    Deuxième question : est ce qu’il est compréhensible que des gens s’offusquent de cette situation ?

                    .
                    Oui. Quand on met un affamé devant la devanture d’une boucherie, à un moment il aura envie de casser la vitrine et de bouffer le jambon qui le nargue depuis 40 ans sans jamais pouvoir le toucher ou ne serait ce que le sentir, d’autant plus que ceux qui peuvent l’acheter et s’empiffrer avec se fournissent dans ses poches, entre autres, là encore ça peut en énerver quelques uns... Nature humaine encore une fois... Comme ça peut énerver certains qu’on se foute de la gueule des pyjamas rayés dans des camps polonais il y a longtemps, sauf que les GJ n’ont pas d’association pour faire interdire le fils de Guy Bedos de spectacle ni les moyens de le traîner en justice pour l’atteindre au porte monnaie, seul organe vital de cette caste d’en haut, il semblerait...
                    .
                    Troisième question : est ce que cette offuscation relèverait du politiquement correct ? Questions annexes : qu’est ce que le politiquement correct ? Est-il mauvais ?

                    .
                    Oui et non, là il est question de réelles questions sociales et de déséquilibre trop flagrant entre ceux qui se gavent et ceux qui rament pour financer les gavages d’une infime minorité. La vulgarité comme disait Bigard ou Coluche, ce n’est pas de dire que quelqu’un c’est une merde ou un fumier, la vraie vulgarité c’est que dans un pays aussi riche que la France des gens ne peuvent vivre décemment en travaillant pendant que d’autres (finance spéculative) suce l’économie réelle, le politiquement correct serait de dire que ces salauds de pauvres en plus d’être fascistes ne veulent pas crever en silence, de surcroît... Pour ne pas troubler les repas mondains des idéologues de pacotilles qui gravitent autour du nouveau Versailles qu’est la petite cour de fils de putes qui squattent l’Elysée et l’espace médiatique depuis des décennies (revoir Ridicule, le film de Patrice Leconte, c’est la même chose) ... Les paysans, rien que leur évocation provoque l’ennui (Abbé De Villecourt) pendant que Ponceludon de Malavoy luit rétorque que les paysans ne font pas que mourir des fièvres dans des marais insalubres, ils nourrissent aussi les aristocrates...
                    .
                    Le politiquement correct était dans les années 80, un moyen de ne pas dire de vulgarités à la télévision après la parenthèse années 70 et les émissions genre droit de réponse de Polak ou on fumait et on s’insultait copieusement, après est venue l’ère Dechavanne ou tout devenait aseptisé au niveau des idées et du langage qui a donné ensuite la fameuse pensée unique de gauche, comme le disait Lucchini quand on posait la question à un invité ou un artiste : Vous êtes de gauche ? Evidemment, c’est ce évidemment qui est vulgaire mais il faut bien bouffer et vendre sa soupe, demandez donc comment va la carrière de Jean Roucas depuis son coming out FN... Donc non, le politiquement correct n’est pas bon, il est mauvais car il empêche de nommer les choses et entasse la poussière sous le tapis, jusqu’à l’explosion de la cocotte minute, comme aujourd’hui, parce que ça suffit les conneries...

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                    Je précise que même dans cette configuration, je serais contre la répression étatique de l’expression de Nicolas Bedos et de ses amis parisiens, mon propos ne se situe pas sur le terrain judiciaire, je demande simplement si le fait de s’offusquer d’un humour ressenti comme un outil de dénigrement d’une catégorie sociale est en soit du totalitarisme politiquement correct et toussa …

                    .
                    Tout le monde a le droit de s’exprimer, seulement il y a une différence de traitement, un GJ qui se sentirait insulté par Bedos n’a pas les moyens de lui faire un procès mais Bedos qui se sentirait offusqué par une quenelle aura les moyens de mettre le GJ en tôle... Ce n’est pas une question de politiquement correct mais de différence entre les moyens de défense des uns et des autres, Schiappa qui se fait traiter de grosse pute, à raison, pourra poursuivre le compte twitter en justice, l’inverse non, ce sera classé sans suite, on a le droit de traiter Morano de pute, ce sera classé sans suite, si on traite Bedos de youpin c’est de la prison ferme...
                    .
                    Il est où le politiquement correct là dedans ?


                  • vote
                    Baston Labaffe Baston Labaffe 1er mars 2019 20:45

                    Pendant 30 ans dans les médias on entend parler de qui ?

                    .

                    D’arabes, de juifs, de noirs, d’homosexuels, de marginaux, quand on parle des français d’en bas on les traite de nazis direct.

                    .

                    A un moment ceux qui payent la redevance et ils sont encore majoritaires en ont marre de payer pour se faire insulter en plus que mépriser, traiter de beaufs, de racistes ou que sais je, pendant qu’on ménage la chèvre et le chou pour occulter les réalités concernant ces banlieues dans lesquelles on a déversé des milliards pour une population de sauvageons comme disait déjà Chevênement il y a presque 20 ans pendant qu’on traite les paysans de fachos et les habitants de la Creuse de sans dent. Voilà à quoi a servi le politiquement correct à effacer du paysage médiatique la France des sous chiens comme ils disent les indigènes, qui eux squattent les plateaux tv avec des sommités intellectuelles comme Rokaya Diallo qui joue bien son rôle d’allume feu et autres espèces de timbrés de son accabi comme Fourest et tous ces gens LGBT de mes deux, qui, si ils méritent les mêmes droits que tout le monde, n’ont pas le monopole de la parole et de souhaiter que les mâles blancs hétéros cis genres oppressifs ou je ne sais quoi deviennent comme cet Ocean de conneries, une espèce de mutant qui a refusé sa nature par des moyens artificiels, tant mieux pour elle/lui, mais qu’elle ne vienne pas faire du prosélytisme pour ses anomalies personnelles qui ne le, la les, l’, je ne sais comme définir ce truc, regarde que ... ce truc ... Et pas les autres, tout comme Christine Angot qui veut que la terre entière s’intéresse à la vie qu’il ya dans son anus, je ne sais pas, à un moment c’est une question de proportion, combien d’éborgnés chez les GJ, d’amputés, de mutilés ? On s’en fiche puisqu’un tag sur une boîte aux lettres avec le visage de Simone Veil Simone et une insulte à Finkielkraut occulte tout le reste pendant 2 semaines... 

                    .

                    Ce serait drôle si ce n’était autant tragique en effet, même si chez les GJ il y a aussi des illetrés, des cons et tout ce qu’on veut... bref... Les puissants méritent d’être moqués surtout quand ils sont aussi à chier, si encore c’étaient des gens respectables mais non, ni même aimables, être moqués c’est la moindre des choses, je n’en dirais pas plus pour ne pas me faire censurer mais vous connaissez ma position quand à leur avenir que je souhaite très court...

                     


                  • vote
                    maQiavel maQiavel 1er mars 2019 23:11

                    @Baston Labaffe

                    Ce que je retiens de ton premier commentaire, c’est que tu réponds que l’humour peut être un outil de dénigrement social, que la situation que j’ai décrite relève du mépris social , qu’il est compréhensible que des gens s’offusquent de cette situation.

                     ------> Mon opinion : nous sommes parfaitement d’accord là-dessus et je rajouterai que ce qu’on dit dans mon exemple sur les GJ est de mon point de vue extensible à n’importe quelle catégorie. Càd que l’humour peut être un outil de dénigrement et de mépris pour n’importe quelle catégorie de population et il est normal que des gens s’en offusquent. 

                     

                    Mais tu constates que certains offusqués ont plus de pouvoir que d’autres, ce qui crée une forme de deux poids deux mesures.

                     

                     ------> Mon opinion : là aussi nous sommes d’accord et c’est ce qui me fait penser que le problème n’est pas dans le fait de s’offusquer (qui est normal) mais dans la judiciarisation de ces offuscations ( c’est pourquoi j’avais laissé la question de coté , pour faire la part des choses afin d’identifier le problème ).

                     

                    Tu définis le politiquement correct comme étant pensée unique de gauche ( là par contre nous ne serons plus d’accord , surtout aujourd’hui ) et ton opinion est qu’il est mauvais ( je note ).

                     

                    Ton second commentaire est plus problématique et ce serait beaucoup trop long à contester point par point mais disons que je n’ai pas l’impression que les maghrébins , les noirs ou les « marginaux » ( comme les personnes souffrants d’un handicap par exemple ) soient très visibles dans les médias ( pour les juifs et les homosexuels c’est autre chose ) , je n’ai pas non plus l’impression qu’il y’a une volonté médiatique d’effacer les « sous chiens » ou pour le dire de façon franche « les blancs » , jusqu’à preuve du contraire les plateaux télés ne sont pas bourrés de rastafaris et de bédoins. Je pense qu’il y’a une confusion entre le discours d’une certaine gauche sur la domination des males blancs de plus de 50 ans que tu vis comme une forme de stigmatisation et la réalité de la composition sociologique des médias (qui ne sont pas non plus bourré de trans). Et je fais difficilement le lien entre ton second commentaire qui est fort axé sur les thématiques identitaires et les questions que j’ai posées (qui n’étaient que des questions de principe et qui n’avaient rien d’identitaires) , on dirait en te lisant que le vrai sujet est là, comme si derrière chaque offuscation d’une « minorité » , il y’a un ressenti d’une haine identitaire envers les hétéros blancs. Je me trompe ? Si je ne me trompe pas je n’arrive pas à comprendre le lien avec les réponses de ton premier commentaire ou tu admets qu’il est humain de s’offusquer … 


                     


                  • 1 vote
                    Baston Labaffe Baston Labaffe 2 mars 2019 00:13

                    @maQiavel
                    Tu définis le politiquement correct comme étant pensée unique de gauche ( là par contre nous ne serons plus d’accord , surtout aujourd’hui ) et ton opinion est qu’il est mauvais ( je note ).

                    .
                    La pensée unique de gauche ça a été le cas dans les années 80-90-2000, ça change aujourd’hui dans les années 2010 parce qu’à un moment la coupe est pleine mais un Rioufol sera toujours soupçonné de nazisme avéré par un Pascal Praud, et c’est aujourd’hui, ce n’est pas parce que Zemmour ou Goldnadel peuvent faire l’illusion, allez je mets la Charlotte d’Ornelas dans le tas, de la pluralité des opinions que les médias moralistes ne continuent pas dans le forcing de la bien pensance de gauche héritière des 3 décennies susnommées... Le politiquement correct n’est pas mauvais en soi quand on s’adresse à des millions de personnes, y compris des enfants, pour ne pas choquer les sensibilités des uns et des autres, c’est un discours passe partout qui rappelle normalement le respect que l’on doit à chacun, feutré, limé, fade et convenu, aux états unis le mot fuck est banni des merdias, là où il devient mauvais c’est quand on accumule les problèmes plutôt que de les résoudre et qu’on traite ceux qui amènent des solutions autres que celles imposées par la pensée unique comme des nazis, le cas Le Pen est un cas d’école...
                    .
                    L’immigration pourrait être contrôlée si il y avait une volonté politique derrière, hors ce n’est pas le cas puisque c’est voulu et depuis longtemps par le grand patronat...
                    .
                    Ton second commentaire est plus problématique et ce serait beaucoup trop long à contester point par point mais disons que je n’ai pas l’impression que les maghrébins , les noirs ou les « marginaux » ( comme les personnes souffrants d’un handicap par exemple ) soient très visibles dans les médias ( pour les juifs et les homosexuels c’est autre chose ) , je n’ai pas non plus l’impression qu’il y’a une volonté médiatique d’effacer les « sous chiens » ou pour le dire de façon franche « les blancs »

                    .
                    Je parle de la volonté d’occulter le peuple réel, le peuple du quotidien, certes avant il y avait chasse et pêche vers 4h00 du matin pour nous rappeler la France des terroirs et leurs habitants et Jean-Pierre Pernaud qui ressemble encore un peu au français lambda mais qui se fait très vite recadrer quand il a des saillies un peu trop franchouillardes au JT...
                    .
                    Pour le reste on parle de quoi dans le débat public ? De la misère quotidienne vécue par des millions de gens ? Des échecs répétés commis par les gens de pouvoir depuis 40 ans au détriment de leur population ? Ou de lutte contre l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie, le sexisme et blablabla ? Le sociétal qui remplace le social, on supprime quoi des hôpitaux ou des synagogues ? Combien d’églises vandalisées cette année ? On s’en fout puisque il y a des croix gammées peintes dans un cimetière juif qui fait la une et qui tombe à point nommé avant la grande marche contre l’antisémitisme. On interdit aux communes de faire des crèches de noël pour ne pas choquer les musulmans mais on érige une ménorah géante en plein Paris... Laïcité à combien de vitesses ?
                    .
                    Il n’y a pas de volonté médiatique d’effacer les blancs ? A peine ... Quand on éradique les mâles blancs de plus de 50 ans pour y apporter plus de diversité c’est quoi ? ça vient de la patronne du service public qu’est normalement France 2... Tex et Julien Lepers pourront en témoigner par contre Michel Drucker il est tranquille, même momifié il sera encore là en 2050... Et pour cause...
                    .
                    Et je ne parlais pas forcément des blancs en tant que point de vue identitaire mais de français lambdas, ceux qu’on pouvait encore croiser dans les écrans jadis et qui regardaient Maïté pour des idées de recettes culinaires, des Brigitte Bardot, des Delon, des Gabin, etc... Parler des diverses régions de France autres que Lyon, Paris Marseilles, on dirait qu’il n’y a plus que 3 villes en France et surtout pour parler de la faune importée mais pas des parigots de souche ou des lyonnais de souche, on parle de l’Auvergne, de l’Alsace ou de la Savoie dans les merdias mainstreams ? Sauf pour dire que tel maire de trifouilli-les-ploucs refuse de voir débarquer 100 migrants dans un bled de 300 habitants et le nazifier aussi sec ?
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                    Et oui des beaufs on en parle plus, des Patrick Sebastien qui vient aussi de se faire éjecter de la TV, on ne parle que de Bilal à l’eurovision de Macron chez les dealers de crack antillais en mode bukkake ou de godemichet vert comme summum de l’art contemporain, les artisans, ils sont où ? Les oenologues ils sont où ? Non aujourd’hui le premier ouvrier de France c’est un clandestin sénégalais qui cuit du pain...
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                    Alors progressisme ou connerie ?
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                    C’est quand même hallucinant que dans un pays la majorité invisible on en parle jamais car pour Cohn Bendit la démocratie c’est les minorités qui font les lois...
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                    J’ai beau observer des phénomènes semblables dans la nature, je n’en ai jamais trouvé... Mais bon, l’homme est tellement au dessus des lois naturelles qu’il peut bien se permettre de faire n’importe quoi tant que ça profite à une minorité au détriment de l’extrême majorité et je parle aussi pour l’ensemble de la planète...
                    .
                    Rien d’identitaire là dedans au sens politique du terme, juste du bon sens anthropologique et biologique...
                    .
                    Je pense qu’il y’a une confusion entre le discours d’une certaine gauche sur la domination des males blancs de plus de 50 ans que tu vis comme une forme de stigmatisation et la réalité de la composition sociologique des médias (qui ne sont pas non plus bourré de trans)

                    .
                    Non, je ne le vis pas comme une discrimination car personnellement je m’en fous et je n’ai pas 50 ans, pas de confusion non plus entre le discours féministe complètement déjanté et délirant actuel et la réalité de ce qu’il se passe sous nos yeux et qui fait que la France suit les mêmes délires d’outre atlantique (USA) avec de moins en moins de retard... Car il se passe exactement la même chose aux USA avec ces théories du genre, la lutte contre les oppressions et le fait que les associations à but très lucratifs se ruent sur chaque "offensé" pour en tirer un max de pognon dès qu’un artiste ou peu importe qui tienne des propos jugés discriminant sur une plateforme publique, ce n’est plus du politiquement correct à ce stade, c’est du racket organisé pour taxer des mots et censurer toute opinion, voire même émotion exprimée... On se rapproche de Minority Report ou d’Equilibrium... Dont voici le synopsis résumé :

                    "Libria, 2070. Le monde a vécu un terrible holocauste nucléaire. Les survivants, atterrés par leur propre déchéance, ont cherché à trouver un remède à l’inhumanité de l’homme envers l’homme. D’aucuns pensèrent alors que ce qui conduit l’homme à ces extrémités est sa faculté émotionnelle, sa capacité à ressentir, à désirer, à haïr.

                    Ils proposèrent alors un remède simple mais efficace contre ce mal : le prozium."

                    .
                    Voilà asservir les masses par les mots en les rendant condamnables dans les tribunaux c’est une première étape pour lutter contre ce qu’ils appellent la haiiiiiiiine, c’est à dire tout ce qui n’est pas eux...


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                    Belenos Belenos 2 mars 2019 00:21

                    @maQiavel

                    Pour répondre à vos questions d’un coup, je dirais qu’il est évident que l’humour peut être un outil de dénigrement social, que la situation décrite relèverait du mépris social et enfin qu’il est compréhensible  cela ne concernant pas seulement l’exemple décrit  que toutes sortes de gens puissent se sentir péniblement affectés par certaines formes de moqueries les concernant, surtout si elles sont massives et récurrentes. Mais dans la pratique, je ne vois pas beaucoup d’humoristes qui se comportent ainsi. La plupart du temps, c’est une ou deux phrases sorties d’un sketch d’une heure qui sont montées en épingle. 

                    De plus, comme vous le précisez, c’est une problématique qui ressortit à la sphère culturelle. Si un humoriste pratiquait ce genre d’humour, il pourrait devenir lui-même la cible d’un humour corrosif et de caricatures impitoyables. 

                    Ajoutons encore que si l’on veut faire de l’humour absolument inoffensif, l’humour devient absolument impossible, puisque même une blague sur les belles-mères peuvent blesser une belle-mère quelque part. 


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                    Belenos Belenos 2 mars 2019 00:23

                    puisque même une blague sur les belles-mères peut blesser une belle-mère quelque part.


                  • vote
                    La Vouivre La Vouivre 2 mars 2019 00:25

                    Pour préciser : pensée unique de gauche disons gauche ultra libérale ou encore, loi du marché, qui n’a plus rien de gauche, je te l’accorde mais au départ c’était bien du terme gauche dont il s’agissait. Pour passer dans les merdias avant et c’est encore beaucoup le cas il faut penser dans l’air du temps, moraliste et surtout compatible avec les lois du marché qui n’a rien de gauche effectivement...

                    .

                    Vais arrêter là sinon je vais faire du Soral...


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                    La Vouivre La Vouivre 2 mars 2019 00:29

                    @Baston Labaffe

                    La pensée unique de gauche ça a été le cas dans les années 80-90-2000

                    je répondais à cette phrase en fait


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                    maQiavel maQiavel 2 mars 2019 13:07

                    @Baston Labaffe

                    La critique selon laquelle on ne parle pas assez dans les médias de la France des terroirs aux saillies franchouillardes, est selon moi légitime, d’autant plus que les salariés des grands médias sont des gens issus d’un même milieux social, vivent dans les grandes métropoles mondialisées et sont plus préoccupés par le sociétal que par le social. Cette critique je l’entends et je la trouve beaucoup plus crédible que celle qui consiste à dire en gros qu’on ne parle que des minorités dans les médias et qu’ils invisibilisent les « souchiens », comme s’il y’avait beaucoup de trans , de noirs , de maghrébins , de personnes avec des handicaps ou autre minorité dans les médias et qu’il n’y avait plus qu’une minorité de blancs , le fait que Macron ait fait une photo avec des dealers antillais ( on parle d’ailleurs très peu des DOM dans les médias ) ou que Bilal représente la France pour l’eurovision ne change pas vraiment cette donne même si on peut considérer que c’est symbolique , pour moi il y’a là un effet de halo.

                    Sur les associations qui se ruent sur chaque "offensé" pour en tirer un max de pognon , on est tout à fait d’accord. Mais ça ne remet pas en cause le fait qu’il soit normal pour un humain de se sentir offensé par certains propos ou par une certaine forme d’humour.


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                    maQiavel maQiavel 2 mars 2019 13:10

                    @Belenos

                    « Il est évident que l’humour peut être un outil de dénigrement social, que la situation décrite relèverait du mépris social et enfin qu’il est compréhensible — cela ne concernant pas seulement l’exemple décrit — que toutes sortes de gens puissent se sentir péniblement affectés par certaines formes de moqueries les concernant, surtout si elles sont massives et récurrentes ».

                     

                    ------> Nous sommes bien d’accord.

                     

                    « Mais dans la pratique,c’est une ou deux phrases sorties d’un sketch d’une heure qui sont montées en épingle ». 

                     

                    ------> Là aussi nous sommes d’accord et c’est un problème qui nous renvoie à ce mécanisme pervers qui permet à des associations de parler au nom des offensés, de lancer des procédures judiciaires en se portant partie civile et de toucher du pognon quand elles gagent un procès. Tout est fait pour inciter ces associations privées (qui sont d’ailleurs souvent subventionnées) à monter des histoires en épingle. Et ce phénomène-là créer une exaspération générale qui peut rejaillir sur le simple fait de s’offenser et ça donne une situation cocasse puisqu’on retrouve alors des gens qui s’offensent du fait que des gens se sentent offensés et à la légitimation à géométrie variable d’offuscation.

                     

                    Mes questions avaient pour but de faire la part des choses entre le fait d’être offensé par des propos ou par des blagues (dont on peut discuter de la légitimité selon les circonstances ) et l’instrumentalisation voire l’invention de ces offenses par des associations. Parce que j’ai l’impression que les deux sont constamment mélangés et que finalement toute personne offensée se retrouve coupable de totalitarisme « politiquement correct » au même titre que les associations …


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                    Belenos Belenos 2 mars 2019 22:36

                    @maQiavel
                    " j’ai l’impression que les deux sont constamment mélangés et que finalement toute personne offensée se retrouve coupable de totalitarisme « politiquement correct » au même titre que les associations …"

                    C’est vrai qu’il faut bien distinguer les deux choses. Il y a le fait de se sentir offensé et le fait de chercher à faire taire l’autre. Maintenant, il faut dire aussi que se sentir offensé est une impression très subjective tant qu’on n’est pas personnellement nommé. Est-ce que tous les films policiers mettant en scène un tueur en série boulanger et moustachu constituent des offenses adressées à tous les boulangers et à tous les moustachus, par exemple ? 


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                    Baston Labaffe Baston Labaffe 2 mars 2019 23:45

                    @maQiavel
                    Mais ça ne remet pas en cause le fait qu’il soit normal pour un humain de se sentir offensé par certains propos ou par une certaine forme d’humour.
                    .
                    C’est évident et ça dépend aussi de l’humeur du moment à laquelle l’offensé ou non reçoit l’information car une blague qui m’a fait rire hier, par exemple, sur le cancer, je la trouverais beaucoup moins drôle si demain, j’ai un cancer, tu vois ?
                    .
                    Maintenant il faut bien admettre que l’époque est propice à exacerber des susceptibilités un peu annexes, avec la période de l’enfant roi par exemple, avant on se prenait des branlées paternelles et tout le monde trouvait ça normal, maintenant l’enfant peut traîner ses parents devant les tribunaux pour une baffe, toujours grâce aux associations qui foutent la merde pour faire leur beurre...
                    .
                    Chacun trouve sa veuve et son orphelin à défendre via des associations à buts très lucratifs, plus personne ne supporte de se faire insulter, puisque tout le monde est roi, y une question d’égo et de prise sur soi là dedans, qu’avant on supportait et qu’on ne supporte plus, y a de la fragilité là dedans aussi.
                    .
                    Qu’il y aie des causes nobles ok, mais de là à engorger les tribunaux pour un oui ou pour un non, y a une marge et cette marge a été allègrement franchie depuis que c’est devenu un business...
                    .
                    Tout ça c’est de la merde...



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                    Baston Labaffe Baston Labaffe 2 mars 2019 23:46

                    @La Vouivre
                    Oui je suis au courant, merci


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                    maQiavel maQiavel 2 mars 2019 23:51

                    @Belenos

                    Chercher à faire taire l’autre ne me dérange pas non plus tant que cela n’est pas fait par l’intermédiaire de l’Etat à travers des lois ou des procès. Je n’ai aucune opposition de principe au boycott par exemple : un groupe d’individu qui se sent offensé par un humoriste, un écrivain, un chanteur, un réalisateur etc. doit avoir la possibilité d’appeler au boycott de l’offenseur.

                    Prenons un autre exemple caricatural : je ne verrai pas d’objection au boycott d’un écrivain faisant la promotion de la pédophilie et qui soit suffisamment attentif pour ne pas violer la loi dans ses romans. Par contre, je serais contre l’idée que les pouvoirs publics le censurent ou ratifient une nouvelle loi pénalisant l’expression pédophile, de mon point de vue c’est quelque chose qui doit se régler au sein de la société civile, c’est un combat culturel dont l’appareil d’Etat ne doit pas se mêler. Cet exemple caricatural peut être étendu à n’importe quel cas. 

                    Sinon, oui , l’offuscation est évidemment subjective …


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                    maQiavel maQiavel 3 mars 2019 00:04

                    @Baston Labaffe

                    C’est évident et ça dépend aussi de l’humeur du moment à laquelle l’offensé ou non reçoit l’information car une blague qui m’a fait rire hier, par exemple, sur le cancer, je la trouverais beaucoup moins drôle si demain, j’ai un cancer, tu vois ?

                    ------> Exactement. Et peut-être même qu’hier, tu ne comprenais pas pourquoi des cancéreux ne trouvaient pas cette blague drôle, et que tout d’un coup, tu les comprends mieux en ayant contracté toi-même un cancer et en étant passé par la radio-chimiothérapie, par la chirurgie, par des rechutes, par la constatation du désespoir chez ceux qui t’aiment etc.

                    S’il est vrai que certains sont plus susceptibles que d’autres et donnent l’impression de monter en épingle ce qui nous parait être des « petites histoires » dans des sortes de psychose collective, ce n’est pas toujours si simple à évaluer car même avec une grande capacité d’empathie , on ne peut pas complètement se mettre à la place des autres.

                    Sinon, je suis évidemment d’accord avec l’ensemble de ton commentaire.


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                    Belenos Belenos 3 mars 2019 04:20

                    @maQiavel
                    ’Chercher à faire taire l’autre ne me dérange pas non plus tant que cela n’est pas fait par l’intermédiaire de l’Etat à travers des lois ou des procès. ’

                    Oui, c’est ce que j’entendais principalement par "chercher à faire taire".

                    Car la manifestation massive d’une indignation, une critique sévère ou un appel au boycott n’empêchent pas directement l’auteur de s’exprimer. Ca reste du combat culturel qui se joue dans l’espace solaire de la liberté d’expression ; et, après tout, la discorde philosophique et esthétique fait aussi partie de la dynamique culturelle. Le recours systématique à la loi et aux procès nous empêche malheureusement de faire émerger ces beaux affrontements culturels lors de débats ardents qui seraient sains et éclairants. 

                    Cependant, notez que l’on peut aussi "chercher à faire taire" en menaçant physiquement un auteur ou son public, ou encore l’éditeur, l’agent artistique, le directeur d’une salle de spectacle, etc. C’est pourquoi j’ai préféré employer l’expression "chercher à faire taire" plutôt que "chercher à faire interdire par la loi ou des procès", parce que cela inclut l’emploi de formes de pression et de violences illégales (tout aussi détestables à mon goût) en plus du recours à la loi et aux procès. 


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                    Belenos Belenos 3 mars 2019 04:53

                    @maQiavel
                    Il y a une autre donnée à prendre en compte, qui est l’espace de publication. Diffuser un spectacle sur une chaîne de télévision publique n’est pas la même chose que le diffuser dans une salle privée, par exemple. Dans le domaine de l’humour, en particulier, il m’apparaît peu pertinent de s’opposer à un spectacle qui se joue dans un espace privé et clos où personne n’est obligé d’aller.

                    Il y a donc une différence entre :

                     d’une part demander à pouvoir éviter d’être exposé malgré soi à des publications ou des spectacles blessants (ce que je comprends facilement) ;
                     d’autre part exiger que des propos qu’on estime personnellement déplaisants ne puissent plus jamais être prononcés et entendus par personne au monde (ce que je trouve despotique et délirant).  


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                    maQiavel maQiavel 3 mars 2019 14:47

                    @Belenos

                    Sur les violences physiques pour contraindre au silence, je suis d’accord avec vous, c’est d’ailleurs ce qui m’insupporte chez les antifas. Pour votre second commentaire, le boycott s’applique aux deux cas il me semble. Son but est précisément de mobiliser la société civile pour que l’offenseur n’ait aucun spectateur et qu’aucun propriétaire de salle ne soit disposé à lui louer un local.

                    Je ne trouve pas cela despotique pour deux raisons :

                    -Si le boycott fonctionne, c’est que la société décide d’elle-même de rejeter des idées communément jugées comme mauvaises (et à travers l’humour, on peut propager des idées). Ce jugement ne serait pas le fait d’une oligarchie despotique disposant du monopole de la coercition Etatique et qui déciderait ce qui est bon ou non à la place d’un peuple enfant dont elle aurait la tutelle, c’est le peuple qui en déciderait souverainement après avoir étudié les propos ou les écrits de l’auteur et ceux de ses contradicteurs.

                    -Si le boycott ne fonctionne pas, c’est que la société a décidé de ne pas rejeter les idées que « l’offenseurs » propage, ceux qui appellent au boycott pourront toujours continuer de mener leur combat culturel contre l’artiste et l’artiste pourra continuer d’exercer son métier tant qu’il trouvera un public disposé à le lire ou à l’écouter.

                    De manière générale, je trouve normal qu’une société rejette des idées qu’elle juge ne pas correspondre à ses valeurs , elle n’est pas non plus obligé de s’ouvrir à tout et n’importe quoi … 


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                    Belenos Belenos 3 mars 2019 15:20

                    @maQiavel
                    "Son but est précisément de mobiliser la société civile pour que l’offenseur n’ait aucun spectateur et qu’aucun propriétaire de salle ne soit disposé à lui louer un local."

                    Dans la pratique, il est rare que cela se produise il me semble (ou bien avez-vous un exemple en tête ?) parce qu’un boycott culturel a généralement un effet général sans empêcher les exceptions particulières. C’est justement pour cela que ceux qui veulent qu’aucune exception ne soit possible passent par la loi et les procès, et n’en restent pas au combat culturel. La culture porte dans sa nature même la possibilité des exceptions, des ultra-minorités et même de l’absolue singularité. 

                    "De manière générale, je trouve normal qu’une société rejette des idées qu’elle juge ne pas correspondre à ses valeurs , elle n’est pas non plus obligé de s’ouvrir à tout et n’importe quoi…" 
                    Je suis d’accord avec ça mais je distingue l’espace public de l’espace privé (pour simplifier). Est-ce qu’une société a besoin d’interdire des réunions privées pour rejeter des idées ? Et concrètement jusqu’à quel point le peut-elle concrètement sans confondre le culturel et le juridique ? 


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                    maQiavel maQiavel 3 mars 2019 15:47

                    @Belenos

                    « Dans la pratique, il est rare que cela se produise il me semble »

                    ------> En effet, là je parlais d’un cas extrême dans lequel le boycott fonctionnerait absolument pour me faire comprendre. De manière générale, cela ne se produit pas surtout parce que l’artiste veut pouvoir subsister et le risque de mort sociale est tel qu’il revient sur les propos ou sur les écrits qu’il souhaitait diffuser en se confondant en excuses. Mais les plus courageux et déterminés acceptent leur ostracisation et dans ce cas, ils deviennent des ultras minoritaires évoluant à la marge de la société comme vous le décrivez …

                    « Est-ce qu’une société a besoin d’interdire des réunions privées pour rejeter des idées ? Et concrètement jusqu’à quel point le peut-elle concrètement sans confondre le culturel et le juridique ? »

                    ------> Une société peut boycotter des réunions privées de telle sorte que dans le cas dans lequel le boycott fonctionnerait totalement, personne ne souhaiterait avoir une réunion privée avec le boycotté. Bien sûr, c’est encore un cas extrême, il y’aura probablement des réunions privées de la sorte, dans quelque caves lugubres ou forets profonde smiley. Il ne s’agit donc pas à proprement parler d’une interdiction. 


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                    Belenos Belenos 3 mars 2019 17:48

                    @maQiavel
                    "Bien sûr, c’est encore un cas extrême."

                    Et assez peu réaliste surtout. 

                     smiley

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                    maQiavel maQiavel 3 mars 2019 17:55

                    @Belenos
                    Peut être mais la finalité du boycott est là. Les boycotteurs ne sont pas les premiers à se fixer des objectifs qui ne sont pas réalistes … 


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                    Belenos Belenos 3 mars 2019 18:01

                    @maQiavel
                    En réalité, le boycott est surtout utilisé pour exercer des pressions économiques. Et dans ce cas, pas besoin d’atteindre 100% pour être efficace. 


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                    maQiavel maQiavel 3 mars 2019 18:20

                    @Belenos

                    Bon, on risque d’aller sur des discussions byzantines mais je pense que les pressions économiques sont un effet du boycott mais pas la finalité qui reste l’ostracisation sociale absolue.

                    Mais bon, c’est un détail …



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