• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Publi-rédactionnel > Cigarette électronique : la mise au point de l’Académie nationale de (...)

Cigarette électronique : la mise au point de l’Académie nationale de médecine

La lutte contre le tabagisme, problème de santé publique majeur en France, a connu de nombreux rebondissements depuis une vingtaine d’années, pour le meilleur et pour le pire. Comme l’explique le Baromètre annuel de Santé publique France, l’Hexagone ne mérite plus son surnom peu flatteur de « Cheminée de l’Europe », puisque l’on enregistre chaque année une baisse de près d’un million de fumeurs quotidiens. Cette performance encourageant est le fruit des efforts de sensibilisation, de l’augmentation progressive mais continue du prix du paquet et de la démocratisation des alternatives au tabac comme les patchs, les gommes et la cigarette électronique. Cette dernière, sujet à polémique s’il en est, a connu une année 2020 plutôt mouvementée. Décryptage…

E-cigarette : l’Académie nationale de médecine met les points sur les « i »

Les fumeurs français qui souhaitent faire un pas vers une vie sans tabac ont désormais un peu plus d’éléments factuels en main pour choisir le bon chemin vers le sevrage. En effet, alors que la communication autour des bienfaits et des effets secondaires sur la cigarette électronique était l’apanage de sources peu fiables, voilà que des acteurs « audibles » prennent le taureau par les cornes pour rétablir certaines vérités. C’est par un communiqué de presse net et sans bavure que l’Académie nationale de médecine a réaffirmé sa position. Pour les « Sages », la cigarette électronique doit être abordée comme une mesure de « moindre mal » pour appuyer la lutte contre le tabagisme en France. « La vaporette, moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac : 700 000 fumeurs ont décroché grâce à elle », peut-on lire dans le communiqué de l’Académie que vous pouvez consulter ici dans son intégralité.

L’Académie nationale de médecine est par ailleurs revenue sur la mystérieuse pneumonie localisée au Texas et en Californie, et que les autorités sanitaires américaines avaient dans un premier temps attribué à la cigarette électronique, avant de découvrir que les patients avaient vapoté un e-liquide frelaté et contenant du cannabis. « Cette crise de confiance pourrait causer la mort de milliers de fumeurs, alors que le tabac tue la moitié de ses fidèles consommateurs. Il ne faut pas confondre le contenant nocif et la toxicité de son contenu », ajoute l’Académie.

60 Millions de Consommateurs revoie sa copie sur la cigarette électronique

La célèbre association de défense des intérêts des consommateurs n’a jamais été tendre avec la cigarette électronique. En 2013, l’association publiait une étude tirant à boulets rouges sur les dispositifs de vapotage, se positionnant clairement dans le camp anti-vape. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, avec des études plus ambitieuses, disposant de plus de données partout dans le monde. Dans son article « Six idées reçues sur le vapotage » (à lire ici), l’Association se montre plus favorable à une utilisation raisonnée de la cigarette électronique, qui doit être considérée comme une aide temporaire et transitoire aux fumeurs qui n’arrivent pas à décrocher de la nicotine.

« Vapoter, ça aide à arrêter de fumer. A condition d’utiliser un e-liquide avec de la nicotine », explique l’association en ouverture de son fact-checking. L’article cite les positions de la Société francophone de tabacologie (SFT) et de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) qui évoquent une « aide probable au sevrage du tabac ». Elle reprend également les chiffres du baromètre 2017 de Santé publique France qui rappelle que le vapotage est « un outil de réduction de risque, mais uniquement le vapotage exclusif », et non la combinaison entre la cigarette électronique et le tabac qui est encore plus nocive que la cigarette seule.

L’ANSES traque les composants des e-liquides vapotés en France

De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) s’est donné pour mission de traquer la composition chimique de la totalité des e-liquides commercialisés en France pour éviter un épisode similaire à celui de la pneumonie « Evali » qu’ont connue certains Etats américains en 2019. Pour plus de transparence, cette traçabilité accrue a fait l’objet d’une base de données ouverte et accessible à tous.




Palmarès