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Vaquette

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L'IndispensablE Tristan-Edern VAQUETTE - en personne.

Tableau de bord

  • Premier article le 11/06/2013
  • Modérateur depuis le 02/07/2013
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    Vaquette Vaquette 29 août 2013 13:47

    @Ours qui pense.

    Je commence par des excuses, sincères avec ça. C’est vrai qu’en relisant ton premier post avec un autre état d’esprit, il ne ressemble plus au souvenir que j’en avais gardé. Le second étant sans ambiguïté, c’est avec bonheur, transport et joie que je vais te répondre.

    Commençons par l’anarchisme que tu me prêtes (et que j’accepte de bonne grâce) et le comportement qu’il devrait induire. Mais c’est aberrant ce que tu dis ! Celui qui (et il y en a beaucoup malheureusement), se revendiquant "anarchiste", se met à se comporter exactement point par point comme son petit manuel "l’anarchisme pour les nuls" lui en intime l’ordre, mais celui-là, il n’est aucunement anarchiste !, juste un pauvre type qui a besoin de projeter sur lui une image "trop cool" pour masquer l’insuffisance de sa personnalité. Moi, je regarde mon caractère, mon parcours et mes convictions, je vois un amour immodéré de la liberté et une détestation de toute forme d’autorité, eh bon !, je me dis que quitte à être placé quelque part en société, bah !, anarchiste, ça ne me convient pas trop mal. Ni plus ni moins. Et ensuite, je me comporte comme je le juge juste en fonction de chaque situation et absolument jamais comme "devrait" se comporter un "anarchiste". Et je m’en contrefous de savoir si "c’est ça l’anarchisme" comme tu me le demandes : je ne suis pas là pour être prof ès anarchie et donner la leçon. Je ne vois pas d’ailleurs bien (enfin, façon de parler, malheureusement une fois encore, je le vois trop souvent, mais bon) comment on pourrait se prétendre anarchiste et être dans le même temps ce prof qui fixe des règles et des normes. Ça c’est réglé.

    Poursuivons rapidement ensuite (c’est très digressif) par "il est effectif que sans internet quasiment personne ne connaitrait votre existence". Je pense que tu commets là une erreur qu’on fait ou qu’on a faite pratiquement tous. Avec le recul, je peux te dire que dans la réalité nous sommes là en plein dans un faux semblant et que dans la pratique nous sommes à l’opposé de ce qu’on pourrait imaginer intuitivement. Des formes confidentielles, "underground", "décalées", "bizarres", etc., appelle ça comme tu veux, elles ont toujours existé et ont toujours trouvé les moyens marginaux de leur diffusion. J’ai le sentiment qu’avant Internet, lorsque cette diffusion nécessitait un investissement bien réel (en temps, en énergie et en volonté infiniment plus qu’en argent), elles étaient de fait "réservées" aux quelques-uns qui avaient vraiment envie de s’en donner les moyens, aujourd’hui, on est noyé dans (et mis au même niveau que) l’innombrable désir narcissique de tous qui n’est porté par aucune ambition (ni par rien d’autre sauf lui-même). Bilan, en plus d’être exclu de fait du circuit de distribution traditionnel (qui en plus a réduit la pluralité de son offre à cause du "piratage" – je ne vais pas faire un post de 250 pages, je ne développe pas mais c’est l’un des nombreux effets pervers, contre-productif et formatant d’Internet), "on" a été marginalisé de fait dans "notre" espace alternatif. Pas le temps d’étayer précisément et dit comme ça, ça peut faire snob et réactionnaire mais c’est pourtant beaucoup plus pertinent que ça n’en a peut-être l’air. Au final, dans les années 80 quand il n’y avait pas Internet, on a pu voir l’éclosion du mouvement alternatif français. Ceux qui, comme moi, ne se reconnaissaient pas dans l’offre "main stream" allaient voir des concerts, s’échangeaient des cassettes copiées dans la cour de récré, etc., aujourd’hui cet espace alternatif sur la toile il est trusté par des Didier Super et des antisémites, des trucs qu’on peut gober sans efforts et en quelques minutes et ce qui est trop long et trop complexe est encore plus marginalisé qu’il ne l’a jamais été : objectivement, dire que le web a ouvert la porte à des formes artistiques plus audacieuses et novatrices, c’est une contre-vérité. Idem pour la libéralisation de la bande FM, paradoxalement (du moins en apparence), elle a réduit la pluralité de l’offre – mystère… Je ne développe pas plus.

    Troisièmement, ta remarque concernant mon "syndrome du complexe du "bon élève"". Il y a quelque chose de juste dans ce que tu dis mais c’est très incomplet et en conséquence superficiel. Pour aller vite mais dire l’essentiel, j’ai été saqué tant que j’ai pu par des profs de collège et de lycée d’une médiocrité insigne – comme par hasard ajouterait ma maman… – et quand je suis arrivé dans les systèmes élitaires, d’un coup les profs m’ont adoré et soutenu, je serais même tenté de dire qu’ils m’ont privilégié. Quand je vois que sur mon premier roman, la critique la plus négative (insultante même) a été faite par une journaliste de seconde zone par ailleurs présidente du fan club de Mylène Farmer (c’est absolument vérifiable) quand dans le même temps Frédéric Taddeï qui est un monsieur d’une certaine culture, d’un certain courage, d’une certaine ambition et d’une certaine vision a considèré ledit premier roman comme un des tous meilleurs de l’année (il a d’ailleurs fait un putsch au prix de Flore pour que je l’obtienne – là encore tout ça est vérifiable) et m’a invité pendant une heure entière consacrée à mon travail sur Europe 1 à une heure de grande écoute considérant que je fais partie des artistes qui comptent en France malgré ma confidentialité, tu comprendras aisément que tout ça me rappelle mes études et que je puisse en conclure sans qu’on me rétorque que mon hypothèse est farfelue, que j’ai un don certain depuis que je suis tout petit pour agacer (et encore, le mot est faible) prodigieusement les médiocres (les posts en-dessous en témoignent s’il en était besoin) et a contrario être reconnu comme pas trop inintéressant et a minima valeureux par ceux qui eux-mêmes le sont. Pour revenir à ta remarque sur mon parcours scolaire et par-delà à la question centrale de tes posts : franchement, quand je suis sorti avec mention du DEA de physique théorique de Normale sup et que j’ai regardé en arrière la façon dont j’avais été jeté de mon lycée de banlieue minable comme un chien quelques années plus tôt, j’ai alors sans grand doute possible eu la certitude que les profs de l’époque avaient eu tort et je ne comprends pas bien en quoi cela pourrait être considéré le moins du monde comme illégitime de ma part.

    Oublions mon cas un instant, tu (et plein d’autres avec toi) trouves peut-être normal que Van Gogh soit mort dans la misère ignoré par tous alors qu’aujourd’hui il fait vivre des dizaines (des centaines ?) de milliers de parasites de la "culture" tout autour de la Terre, moi, personnellement, ça me met hors de moi. De deux choses l’une, soit Van Gogh est et donc était un immense artiste et l’art est l’une des plus grandes choses que l’Homme possède et auquel cas le public et surtout les professionnels de l’époque ont, au minimum, commis une faute grave en ne reconnaissant pas ce talent de son vivant, soit hier comme aujourd’hui, tout le monde s’en branle de l’art et alors il faut arrêter de nous casser les couilles avec les cours de culture générale à l’école, avec Télérama ou l’argent dépensé dans les musées. Je sais parfaitement qu’à peu près personne ne se sent l’obligation de faire entrer un minimum de cohérence dans sa "pensée" pas plus qu’entre ladite pensée et ses actes, mais moi, si ! Alors voilà, moi, on m’a élevé – comme tout Français qui aime son pays, sa culture et son Histoire – dans l’idée que Van Gogh, Bartók, Sade, etc. étaient des Grands Hommes et que l’Humanité existe et brille par eux, et c’est moi qui aurais tort aujourd’hui ? Ah ! Voyons ! Un peu de cohérence de votre côté brave gens ! D’autant que c’est valable pour tout. Puisque vous considérez que le monde est comme il est et que c’est bien normal, que l’idéaliste est un bouffon qui a tort et le cynique un modèle qui mérite ses succès, OK, admettons, mais par pitié, arrêtez d’acheter des DVD de Disney à vos gosses et faites leur à cinq ans tous les jours l’apologie des pires enculés qui karna leur copains pour mieux faire péter la grosse caillasse et dites leur que – contrairement à ce qu’on raconte dans les contes pour enfants –, c’est le "méchant" qui gagne toujours à la fin… Bouais…

    Et puis, un peu d’honnêteté cruelle aussi, tous ces discours sur le fait que c’est trop cool que les grands artistes aient vécu et vivent dans le mépris, l’indifférence, l’indigence, etc., outre que ça rappelle salement le complexe catho très français qu’on trimballe sur – par devant… – la honte de la réussite et de l’argent, sont avant tout, humainement, guidés toujours par la plus infâme jalousie : moi, je fais un boulot de merde dans lequel je me fais chier, personne ne m’admire et je n’arrive pas à me faire de meuf, celui qui a le privilège d’avoir une vie moins pathétique, ben… il est normal qu’il le paye ! De préférence très cher. Point barre.

    Alors voilà, une fois encore ici comme dans mon dernier épisode, je ne sais pas, vraiment et sincèrement pas, si je suis modestement ne serait-ce qu’un petit parmi ces Grands Hommes, mais je n’ai pas besoin de le savoir pour trouver parfaitement dégueulasse le traitement injuste que les Grands Hommes en question subissent de leur vivant, encore plus dégueulasse le fait qu’on utilise leur prestige et leur légitimité pour en éclairer des tout petits (parce que si Ferré (et d’autres bien sûr) n’avaient jamais existés, personne n’oserait accoler le mot artiste à Bénabar – et évidemment il n’est pas le seul loin s’en faut) et enfin encore encore encore plus dégueulasse qu’on se serve de cadavres de gens qu’on a méprisé de leur vivant pour faire la leçon aux autres, montrer qu’on est intelligent et cultivé, justifier les subventions qu’on reçoit ou son salaire de fonctionnaire de la culture, etc., etc., etc.

    Franchement, droit dans les yeux, c’est illégitime tout ce que je viens d’écrire ?

    Quant à répondre précisément au fond de ta question, c’est-à-dire t’expliquer pourquoi, moi, je recherche de façon si douloureuse cette reconnaissance, c’est au-dessus de mes forces dans ce post déjà très long. La réponse est complexe, multiforme, en grande partie psychanalytique (mais pas que), c’est pour ça que j’ai envie de prendre le temps d’un spectacle pour l’expliquer sérieusement et plus encore le temps d’écriture du spectacle en question pour, en tout premier lieu, mettre les choses au clair dans ma propre tête (et probablement me soigner un peu en verbalisant…). Disons juste schématiquement, de façon non exhaustive et en vrac (considère ça comme une ébauche de plan pour être fidèle à mon caractère scolaire) que si de vouloir l’assentiment du corps social est ridicule, que dire alors des doux rêveurs (on va être gentil) qui se prennent tout seuls pour des génies incompris dans leur coin ?, disons que ça me semble très sain de me poser chaque jour la question de savoir si je ne suis pas un imposteur, si je ne ressemble pas tout bonnement au portrait de moi dessiné dans les posts plus bas ; et puis, un certain succès, c’est aussi et peut-être avant tout une façon d’obtenir les moyens de réaliser ses projets comme on le désire et donc de progresser (tiens !, en ce moment par exemple je cherche un guitariste pour un groupe de R’n’R : si j’avais la reconnaissance d’un Houellebecq, je pense que le projet tournerait déjà sur scène depuis quelques semaines – tu peux me croire, ce n’est pas rien, ça (et ce n’est qu’un exemple parmi cent)) ; et puis aussi et peut-être surtout, l’homme est un animal social et toutes les études de sciences cognitives nous expliquent que le bonheur est un objet qui ne peut exister que s’il se résout dans l’interaction humaine ; et puis, moi qui suis modestement nageur, je peux te dire que si demain tu supprimes toutes les compétitions, tu ne trouveras plus un seul fou pour passer 4 heures dans l’eau tous les jours à répéter de façon épuisante des longueurs : va faire la morale à Camille Muffat si ça t’amuse, mais c’est un fait certain ; et puis enfin et surtout – et si je n’avais pas été déjà malpoli lors de ma première réponse, je ne t’aurais je pense écrit que cela parce que c’est la chose la plus juste à dire : mais viendez avant de parler ! Je ne voudrais pas être brutal et agressif mais avant de sous-entendre qu’après quatre ans passé absolument tout seul à tenter d’écrire (enfin, à écrire, ça va, là maintenant je sais que je vais y arriver) un improbable roman nettement plus ambitieux que quasiment tout ce qui est publié en France (OK, Amélie Nothomb elle ne met pas cinq ans à écrire un roman.. sauf que le mien est juste dix à quinze fois plus long et mille fois plus profond, désolé…) mon désir de reconnaissance social est pathétique et illégitime, bouais…, je ne suis pas bien certain que la légitimité soit là où elle semblerait au premier abord.

    Ouf ! On va dire qu’à défaut d’avoir épuisé le sujet, loin s’en faut, du moins j’ai achevé ce post, c’est déjà ça. Je n’ai pas été courtois d’entrée de jeu, j’ai mis du temps à te répondre, mais j’ai essayé de faire ça bien. Je suis pardonné ?



  • 2 votes
    Vaquette Vaquette 28 août 2013 14:57

    "J’avoue ne pas comprendre."
    Moi non plus. Et je crois que je mourrai (dans très longtemps j’espère) en ne comprenant toujours pas. Personnellement, moi qui ai quelque chose d’intéressant à faire de ma vie (plein de choses même : niquer, nager, faire la cuisine, randonner, chanter du blues, etc.), jamais je n’irais perdre mon temps à regarder un type parler dans une caméra semaine après semaine alors même que les opus précédents m’ont convaincu de son total inintérêt. Mais en plus, aller perdre quelques minutes supplémentaires histoire de poser mon petit caca dans le fil de discussion consacré à ce monsieur insigne, c’est définitivement un mystère qu’il faudra qu’on m’explique - décidément, vanitas vanitatum...



  • 6 votes
    Vaquette Vaquette 28 août 2013 13:05

    Alors merci en retour pour les compliments, je ne demande pas plus. Quant à ta question (je te tutoie, tu peux faire pareil, de mon côté je ne sais pas bien faire autrement ou alors j’ai l’impression que tout sonne faux, que je parle à mon banquier ou à mon percepteur), je n’y répondrai pas mais je vais te dire pourquoi. Quand cette idée a commencé à se répandre il y a quelques années, j’ai trouvé ça sur le coup snob, irréaliste, démagogique et au final tout à fait ridicule. Et puis je constate que pleins de gens très estimables s’y accrochent et la défendent malgré l’effet de mode qui aurait pu passer et forcément ça me questionne. Comme je m’en voudrais d’être réactionnaire sur le coup (ce n’est pas un anathème ni un positionnement politique dont je parle, juste ici le fait d’être rétif à toute idée nouvelle dérangeante), je vais attendre encore un peu que l’idée fasse son chemin en moi et nourrisse ma réflexion avant de l’exprimer, ça me semble plus honnête.



  • 2 votes
    Vaquette Vaquette 28 août 2013 12:54

    Je ne connais pas ton intention en postant ça ici mais je vais le prendre bien. Très bien même. Car voilà un autre minable raté qui poursuit quelque chose que très peu de gens comprennent et apprécient mais au minimum il a le mérite de le faire. Et je trouve que cette chanson est une chouette conclusion à mon feuilleton. Promis, j’essayerai de faire absolument différent mais aussi singulier et entier dans mon Deuxième Massacre.



  • vote
    Vaquette Vaquette 25 août 2013 21:21

    Écoute, si ça t’amuse avec l’aveuglement du sectaire de jouer sur les mots, fais toi plèz’ : je prends effectivement des points de comparaison entre plusieurs cas d’école représentatifs pour étayer ma thèse, il me semble que ça n’a rien du tout, mais alors vraiment rien du tout à voir avec le fait d’avoir pour finalité la hiérarchisation (puisque c’est cette intention que tu glisses derrière le mot comparaison) de, exclusivement, deux de ces cas d’école. Over.

    Quant à Diam’s, ça ne m’intéresse pas de dépenser le moindre neurone pour répondre à ta question. Elle a écrit l’un des deux albums les plus honteux (avec celui d’Abd Al Malik) que j’ai entendus depuis 20 ans. Si elle ne commet plus jamais aucun disque, je ne vois exclusivement que des raisons de ne pas le regretter. Qu’après, pour des raisons purement idéologiques "antisionistes" (vous avez vu ?, j’ai retenu comment il faut dire), vous la récupériez pour, après Dieudonné, en faire une nouvelle "icône de la subversion", faites si ça vous défoule, mais à ce compte-là, allez directement dans les décharges faire votre marché, vous avez tout de même comme cela moins de chances d’achever de vous discréditer.

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