Bonjour,
La banalité du mal l’a aussi poussée à faire des conférences et a débouché sur un ouvrage que j’ai trouvé très intéressant à la lecture : Responsabilité et Jugement
Ce que préconise en fait Hannah Arendt c’est d’être autonome dans sa pensée pour éviter toute manipulation extérieure. L’autonomie a un prix, il faut toujours douter (un doute méthodique en quelque sorte) qui permette de confronter l’engagement que l’on nous demande d’avoir au regard de notre propre approche des évènements avec nos valeurs individuels.
Cette réflexion qu’elle a proposé vient directement du procès de Eichmann qu’elle a suivi ; constatant qu’un être tout à fait banal peut-être un rouage essentiel dans un acte que toute morale normale aurait rejeté. De mémoire, Eichmann n’était qu’un organisateur de transports, un responsable de l’équivalent de notre SNCF qui a affrété les trains de la mort.
Je conviens que la période COVID a posé des problème tendancieux tirant vers le totalitarisme (l’usage de la violence peut prendre plusieurs formes) mais je m’inquiète bien plus de la vague de fond, celle de l’inculture érigée comme constituant primordial des sociétés modernes.
Enfin de vous lire me rassure sur le fait qu’ils n’ont pas encore atteint tout le monde )