LA FORCE DANS L’ESPACE
La force s’exerce dans l’espace ; elle va d’un point à un autre, d’un soleil à un autre soleil comme d’un grain de sable à un autre grain de sable. La distance n’existe pas, dans son acception philosophique, pour la « force », puisque le mouvement est son essence. Elle n’est qu’à la condition qu’il y ait un espace à parcourir.
Mais elle ne se manifeste que dans la coertion, dans le conflit avec d’autres forces. S’il n’existait qu’une force, qu’une radiation atomique, elle se répandrait dans l’espace, suivant son mouvement rectiligne, sans jamais s’arrêter et sans qu’aucune de ses manifestations puisse se produire, puisque ces manifestations ne se révèlent que par l’action qu’elles exercent les unes sur les autres ou sur des corps étrangers.
Mais les radiations sont multiples, elles sillonnent l’Univers, elles forment dans l’espace un réseau immense ; donc, il y a souvent conflit entre elles, et, de ces conflits, résultent toutes les manifestations de la « force » : la lumière, la chaleur, les actions chimiques.
ORIGINE DE LA RADIATION
Tout foyer de décomposition chimique est un foyer de radiation. Tout foyer de combustion est un foyer de radiation, puisque la décomposition met les atomes en liberté et que l’atome est mouvement.
Le mouvement de l’atome est rectiligne. Lorsqu’il se sépare des autres atomes avec lesquels il était uni, il s’en va dans la direction qu’il avait suivi pour arriver au point où il s’est combiné.
Un composé de trois atomes irradie l’espace dans trois directions lorsqu’il se décompose.
L’état radiant commence au moment même où l’atome se sépare des autres atomes avec lesquels il était uni. Donc, l’état radiant est l’état « naissant » de la matière.
ACTION DYNAMIQUE DE LA RADIATION
La radiation qui est lancée dans l’espace par un foyer de décomposition, tel qu’un astre en ignition, est une force motrice, puisque c’est un mouvement.
Ce mouvement est rectiligne. Il se propage avec une vitesse extrême et balaye l’espace qu’il traverse, c’est-à-dire repousse, devant lui, tous les corps qu’il rencontre en leur transmettant son mouvement.
Il est le mouvement initial, origine des mouvements transmis.
Il ne faut donc pas dire de la radiation qu’elle est une force, mais qu’elle est « la force ».
LA RADIATION EST INFINIE DANS L’ESPACE
Les radiations s’étendent à des distances incommensurables. Ce ne sont pas seulement les radiations solaires qui frappent la terre, mais toutes les radiations stellaires dont nous voyons le foyer.
La somme des radiations que nous recevons d’un soleil est en raison de la dimension apparente de l’astre. Si une étoile qui nous envoie ses radiations nous semble petite, quoique, en réalité, elle soit peut-être énorme, c’est parce que, dans l’espace qui règne entre elle et nous, ses radiations se sont de plus en plus écartées les unes des autres, si bien que la quantité de traits radiants qui frappent à la fois notre œil est petite, et les espaces qui séparent 2 radiations sont grands. De là le scintillement.
Lorsque la radiation est plus près de sa source, l’intermittence est moins grande, puisque les radiations sont plus rapprochées les unes des autres. Et comme chaque rayon nous apporte l’image d’un point de l’astre, celui-ci nous semble plus volumineux.
Mais toute étoile, visible pour nous, a envoyé, jusqu’à nous, ses radiations.
Donc, nous pouvons dire que la radiation est infinie, car il est impossible de mesurer la distance à laquelle elle peut arriver.
LA RADIATION A UN COMMENCEMENT ET UNE FIN
La radiation est incessante pendant la période d’ignition des astres. Mais les astres ont un commencement et une fin. Ils s’enflamment et s’éteignent. La radiation d’un astre a donc eu un commencement et aura une fin.
Ces événements astronomiques sont des cataclysmes qui viennent déranger l’équilibre établi.
Si la terre venait aujourd’hui à s’enflammer, ses radiations en se répandant dans l’espace, enverraient la lune à une distance incalculable. Notre petit satellite s’en irait tout droit devant lui jusqu’à ce qu’il rencontrât un autre point où il soit tenu en équilibre.
Les étoiles variables sont des soleils qui ne sont pas complètement enflammés, une partie de leur surface est déjà en ignition : elle est lumineuse ; une autre partie ne l’est pas encore, ou elle est déjà éteinte : elle est obscure. Le mouvement de rotation de l’astre nous présente tour à tour sa face lumineuse et sa face obscure, avec une périodicité qui indique la durée de son mouvement de rotation.
Lorsque les tâches de notre soleil auront augmenté au point d’occuper un espace appréciable à l’œil nu, sur sa surface, notre soleil sera, pour les habitants des terres lointaines, une étoile variable.
SUITE…