@yoananda2
« qui
ne démontre pas grand chose en soi »
Et je
ne l’ai pas mentionné pour « démontrer » quoi que ce soit, donc ça
tombe bien.
@herve_hum
Je
reviens sur la fin. Vous dites « les hommes d’une armée obéissent
aux ordres parce que dans l’état d’urgence, le temps du débat n’est pas
possible et il faut la cohérence de l’ordre, donc, qui implique la désignation
d’un chef. Ils obéiront soit pour défendre leur biens et leurs proches, soit
pour acquérir des richesses en terme de valeur d’échange, soit enfin pour tout
simplement permettre d’appliquer la loi commune sans laquelle une société ne
peut pas exister. »
Je
rappelle que nous parlons bien de la configuration du prédateur humain qui s’empare
du pouvoir grâce à la guerre ou à la menace de guerre. Ça veut donc dire qu’avant
la guerre ou la menace de guerre qui permet de créer l’état d’urgence et tout
ce que vous avez mentionné, ce prédateur avait déjà à disposition des soldats qui
lui obéissent. Et c’est logique : son armée est ici l’arme qui lui permet
de créer une situation d’urgence pour s’emparer du pouvoir et prélever l’impôt.
Ma
question était : Pourquoi ces hommes obéissent ils aux ordres ? Ou
encore mieux : pourquoi a-t-il des hommes sous ses ordres ? La
réponse acceptable est en effet que des hommes se mettent sous ses ordres pour
acquérir des richesses. Mais précisément, cela montre qu’on est déjà dans un
système hiérarchique car : pourquoi sous ses ordres à lui et pas un autre ?
Pourquoi ça devrait être lui qui en tire le plus profit ?
Voici
ce que je voulais dire : pour qu’on ait des chefs de guerre, disposant d’une
armée pouvant faire la guerre ou menacer de la faire, il faut au préalable un
système hiérarchique. Autrement dit, la guerre et la menace de guerre n’est qu’une
conséquence de l’existence d’une hiérarchie préexistante. C’est pourquoi je disais que la guerre et la menace de guerre ne viennent pas
en premier dans les chaines de causalité. Il y’a autre chose en amont de
mystérieux, qui explique l’acceptation de l’obéissance, et donc la reconnaissance
du pouvoir.