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Deneb Deneb 4 janvier 2009 13:53

Toutes les mensonges de l’État sont justifiés par une simple phrase : évitons la panique. Ceux qui nous gouvernent partent du principe qu le peuple est immature, déraisonnable, sujet aux pulsions incontrôlables et prêt à tout faire péter si l’on ne filtre pas correctement toute information. Toute vérité n’est pas bonne à dire, cette phrase doit trôner à la bonne place dans chaque ministère.

La vérité est que la classe dirigeante fait tout pour protéger leurs privilèges. Dans ma jeunesse j’ai vécu dans une des moins méchantes des dictatures communistes (la Yougoslavie), où j’ai néanmoins adopté quelques reflexes utiles pour comprendre le monde en lisant l’information entre les lignes.

"Evitons la panique !" dans le langage des puissants se traduit en français par ::"Passe moi le beurre !". L’Etat dispose ainsi de plusieurs lubrifiants qui se sont jusqu’à aujourd’hui révélés efficaces :

La plus élaborée, c’est la bureaucratie. Un problème ? Pas de panique, on va compliquer tout ça, on va créer quelques commissions, nommer les responsables, installer les fusibles, claquer quelques millions pour mettre des nouveaux formulaires en place, espérons que ça prendra suffisamment longtemps pour que l’on trouve un bon bouc émissaire.

Le sport aussi est une redoutable vaseline : Un problème ? On s’en foot, on est champions du monde !

La religion et autres rites sont très propices pour noyer le poisson. Un problème ? On s’habille en pingouin et on prononce sur un ton grave, en faisant des mimiques dignes du plus luxueux des enterrements, quelques mots-clés sortis tout droit des cerveaux des meilleurs spécialistes du markéting politique.Si ça ne suffit pas, on se fait prendre en photo avec le pape, ou carrément avec le subversif Dalai-Lama (n’ayons peur de rien !). Bien que, n’ayant pas de fonction lubrifiante, cette pratique ancestrale attendrit la chair et permet des pénétrations profondes tout en souplesse.

Pour attendrir de manière plus moderne, une invention du siècle passé : le pipaul. Tant que le peuple s’angoisse si la pauvre petite Zohra retrouvera un jour son papa, tant que la question qui brule toutes les lêvres est : de quelle manière il s’y prend, notre cher président pour honorer sa belle et jeune épouse ; le peuple sera docile, car il faut vraiment être sans cœur pour penser que ces attendrissants personnages des comptes de fées puissent faire tout ça pour nous vendre leurs salades.




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