Très intéressant et bienvenu, merci ! Je trouve juste un peu simpliste la thèse baclée selon laquelle toute dérégulation est irrémédiablement utilisée. Si cela s’applique sans peine aux flux financiers, faire une métaphore sur le travail des enfants me semble assez maladroit. Certes, l’homme d’aujourd’hui a une forte tendance à optimiser ses revenus par tous les moyens (qui plus est celui qui n’a aucun moyens), mais il est aussi un être humain pensant, aimant. Peu d’entre nous mettraient leurs enfants au travail si cela nous était permis.
Je ne prétends nullement par là que l’homme doit être entièrement responsable, qu’on peut tout déréguler et que ce serait à lui, au niveau individuel, de décider, avec son éthique et ses moyens. Il me semble important de rappeler que cette capacité éthique n’est pas totalement absente de l’homme comme M.Lordon le décrit de façon assez cynique ("pisser dans un violon").