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ZEROTV ZEROTV 29 octobre 2009 13:59

En Chine déjà, avant son installation définitive en France, puis dans le développement international de son travail, Huang Yong Ping, sans cesse, et de façon critique, a insisté sur l’ambiguïté de la fonction sociale de la culture. S’emparant avec profondeur des formes et des croyances de l’occident et de l’orient, il en montre le potentiel de fascination et de violence. Perturbateur néo-dadaïste radical au début des années 80 en Chine, il a entrepris depuis, avec une même détermination, une puissante remise en cause politique de nos certitudes. S’emparant cette fois-ci des grands récits qui fondèrent la civilisation occidentale, il en restaure l’efficacité symbolique. L’immémoriale notoriété de ces mythes qu’il revisite vient de ce que leur configuration permet aux hommes d’y projeter des réponses aux grandes énigmes du destin. Mais, que ce soit l’histoire de Noé qui est la source de Arche 2009, ou bien l’allégorie de la caverne d’après la République de Platon qui inspire l’oeuvre exposée en septembre à la galerie Kamel Mennour, ces mythes ne sont en aucun cas des prétextes pour parvenir à une sculpture. C’est la forme même du texte qui est explorée, triturée avec une obstination qui rappelle les célèbres installations réalisées à l’occasion de l’exposition « Magiciens de la terre » en 1989, ou encore en 1992 pour le Carnegie International de Pittsburgh. Des livres y étaient transformés, broyés jusqu’à devenir une pâte informe, replacés ainsi dans les rayons de la bibliothèque, selon la double nature de la culture, matière morte ou essence de vie contaminante.(...)




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