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FrenchDissent FrenchDissent 4 décembre 2010 14:28

**Vous avez une fausse idée de la politique.**
Non, mais l’essentiel est de se mettre d’accord sur le sens des mots.
 
**Elle commence par la politesse. Vous semblez croire que les gens ne sont pas heureux de vivre en groupe. C’est faux.**
Ce n’est pas le cas, qu’ai-je dit qui vous ai laissé pensé ça ?
.
**Que serions-nous sans tout le travail dont nous avons hérité de nos ancêtres ? Ni routes, ni réseau d’eau, ni électricité, ni maisons, ni hôpitaux... Tout cela nécessite une certaine coordination. La maintenance en bon état de ces équipements est même une condition de la liberté.**
Oui 
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**Il y a des pays sans impôts, allez-y si vous êtes malheureux, ce sont les pays du tiers-monde... Allez savoir pourquoi veulent-ils tous venir dans les pays où un Etat fonctionnel est organisé.**
Les pays les plus développés sont les plus libre économiquement (libre des mafia légales et illégales), c’est à dire les pays où les droits individuels sont le plus respectés. C’est facilement vérifiable http://www.heritage.org/index/ranking
.
Votre idéal de société semble être les tribus primitives (du point de vue de l’absence de l’état). Mais si vous y alliez, vous seriez surpris, il y a là-bas aussi des chefs, et de plus, l’éthique du groupe n’est pas négociable, ou elle est respectée, ou vous êtes banni.
Encore une fois je ne sais pas ce qui vous fait dire ça. Mon point n’est pas d’échanger la primauté de l’Etat sur l’individu contre la primauté du groupe sur l’individu, ceci est l’affaire des anarcho-collectiviste.

Il me semble que vous partez du principe que tous les hommes sont intrinsèquement mauvais. 
Non, je ne dis pas ça.

Or je ne le crois pas. Certains sont vertueux, d’autres sont vicieux.
Oui. Et la plupart sont les deux à la fois.
Si les hommes sont bons il n’y a pas besoin de pouvoir politique (au sens où je l’entend, une institution qui les force à bien agir), si il sont mauvais un monopole de la coercition sera de toute façon récupéré par de mauvaises personnes. Dans les deux cas l’état est injustifiable.


 Le calcul que vous semblez faire c’est de croire qu’en multipliant les instances de pouvoirs (économiques, politiques), ce mal causé par l’homme diminuerait. Or ce n’est pas trop cohérent, car si l’homme est mauvais, il l’est quelque soit l’organisation des pouvoirs. Vous n’aurez donc fait que changer les cartes mais pas amélioré la vie en société. 
La concurrence institutionnelle permet de faire émerger les meilleurs modes de gouvernance. Si un territoire est mal gouverné les gens protestent ou votent avec leurs pieds, c’est une incitation pour adopter les bonnes pratiques que les gouvernances voisines auront su découvrir. L’essor économique de l’Europe remonte aux 12ème siècle lorsque les institutions de toutes sortes et des groupes d’intérêt divers  (Eglise, Universités etc) ont commencé à revendiquer leurs droits au seins des multiples cité-états de l’Italie du Nord. Il s’est ensuite poursuivi dans les villes-franches des Flandres devenues parmi les plus riches d’Europe au 15ème siècle. Inversement davantage de centralisation politique correspond toujours à un déclin de la vie économique. 


**De plus vous semblez promouvoir l’organisation sociale par le moyen du vice... (Je sais vous me dite que c’est descriptif, mais Friedman dit explicitement que grâce à la cupidité, le progrès se fait). Il faut au contraire promouvoir l’organisation économique par la vertu.**
Pas par le moyen du vice, par le moyen de relations inter-individuelles pacifiées et libres de toute coercition. L’organisation sociale ne concerne pas les motivations mais les institutions. La logique de l’action humaine est indépendante de ses causes ou des objectifs qu’elle s’efforce d’atteindre. Peu importe que les actions soient d’origine altruiste ou égoïste, peu importe qu’elles visent des objectifs matérialistes ou idéalistes, peu importe qu’elles soient le résultat d’une passion ou d’une réflexion. Même si une personne est cupide, peu importe le jugement moral qu’on puisse en faire, cette cupidité est transformé en produit socialement utilisable en s’appuyant sur des arrangements volontaires. Et c’est la seule manière d’organiser nos relations qui a cette propriété. Lorsque la coercition est autorisée, l’assurance que chacun a que les autres doivent avoir son consentement est supprimée et la cupidité se transforme en mal fait à autrui. et c’est également pourquoi les droits de propriété sont une protection contre la cupidité des autres.





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