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FrenchDissent FrenchDissent 4 décembre 2010 14:32

**Quant-à vos exemples concrets sur la "privation" de la liberté, vous omettez une chose. L’homme, par définition, ne vit pas libre, mais en relation avec autrui. Cette relation est politique et aussi économique (l’on vit grâce aux productions faites par d’autres). La qualité de la civilisation donne la liberté. La civilisation cupide enferme dans la dépendance des milliards d’humains...**
Nous ne sommes pas d’accord sur la définition de la liberté car évidemment l’homme vit en relation avec autrui, c’est la civilisation (spécialisation des tâches, division du travail, libre échange etc). La liberté se définit négativement par l’absence de coercition (d’origine humaine puisque je me place dans le cadre du droit qui vise à régir les relations inter-individuelles). Cela signifie qu’un individu ne peut pas disposer de son corps ou de sa propriété à sa guise. Mais il peut très bien être soumis à d’autres types d’engagement/contraintes (contractuelles, légales), auxquelles il aura volontairement adhéré, il ne s’agit donc pas d’une atteinte à sa liberté. 

La civilisation est au contraire un produit de la liberté, elle est conditionnée par la suppression de la force physique dans les relations, si les hommes veulent avoir affaires entre eux, ils doivent le faire de manière raisonnable : discussion, persuasion et accord non coercitif. C’est la reconnaissance de droits individuels. L’existence du sauvage est publique, régie par les lois de sa tribu.

Quand vous me parlez de droit, vous en restez au niveau de l’abstraction, car, concrètement, ce qui donne le droit d’agir en société, c’est l’argent. L’argent n’est rien d’autre que la permission d’échanger dans le domaine économique et donc d’assurer sa survie. Le comput monétaire n’est rien d’autre qu’une duplication du système légal, fondé non pas sur l’être en qualité, mais sur l’avoir en quantité.

Vous assimilez liberté et capacité, c’est du marxisme. D’un point de vue du droit un aveugle est libre de voir, il n’en a en revanche pas les capacités. Quelque soit le régime tout individu est limité dans son action par ses moyens physiques, matériels etc. La question est de déterminer quel est le régime politique qui permet d’élargir ce champs d’action au mieux. .

Le libéralisme donne certes à tous des droits abstraits, mais il ne réserve qu’à une infime minorité les droits concrets par l’inégalité de la répartition de l’argent.


L’accroissement des inégalités n’est un problème que pour les envieux (tiens un vice) et le niveau de vie des "masses" s’améliore. Espérance de vie, confort matériel etc.Même l’homme le plus puissant du 17ème siècle n’avait pas de voiture ou ne bénéficiait pas du chauffage central. Il faut se demander pourquoi les nations qui sont parvenues à une relative abondance sont également celles où s’est le plus développer le capitalisme.
.


En fait, votre course au profit, qu’est-ce que donc si ce n’est une course à obtenir plus de droits qu’autrui, une course aux privilèges ?
Vous assimiliez liberté et capacité et effectivement en étant consistant dans votre erreur vous assimilez privilège et richesse. Comme la liberté, un privilège est une conception juridique, c’est un droit de coercition sur autrui qui prend la forme d’un statut particulier.

Pour le reste il semble qu’à la manière des socialistes vous pensez que l’économie doit être planifiée. La seule différence est que vous remplacez la planification étatique par une planification corporatiste avec tutelle étatiste telle qu’on la trouve dans les régimes fascistes (je ne dis pas ça par provocation, c’était le cas sous Mussolini) ou alors corrigez-moi.



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