Je crois que nos points de vue sont irréconciliables sur certains points mais pas sur tous.
Je suis tout comme vous opposé aux clubs "d’initiés" (Siècle, franc-maçons ou autres joyeusetés), car à mon sens ils n’agissent pas dans l’intérêt général mais dans l’intérêt d’un petit cénacle.
C’est pour cette raison que je suis souverainiste car j’estime que seule une nation souveraine est à même de défendre les intérêts de son peuple. Ce qui n’empêchepas d’avoir des relations d’échanges cordiales avec les autres nations.

Concernant les religions, vous estimez que la religion catholique n’est pas assez forte, et vous semblez déplorer une perte de spiritualité religieuse à laquelle se substitue le dieu Argent. Pour ma part je ne considère pas qu’elle est trop forte ou trop faible, je considère que toute spiritualité, qu’elle soit religieuse ou pas, doit rester de l’ordre privé. Je n’ai pas envie que tous les musulmans (avec les dizaines de variantes qui composent l’islam) et que tous les chrétiens (avec les dizaines de variantes également) se mettent à vouloir nous imposer leur spiritualité. Sans parler des autres religions.

Moi je me base sur les principes républicains et les valeurs fondatrices de notre histoire, dont le christianisme est un des piliers. Et je ne crois pas comme vous que tous ces principes et toutes ces valeurs soient dictés par le dieu Argent.
La façon dont est organisée notre économie aujourd’hui, effectivement, de même que les décisions politiques qui sont prises sont généralement guidées par la volonté d’enrichir un petit groupe.
Mais il ne faut pas voir le Mal partout et penser qu’on doit renoncer à toutes nos principes et toutes nos valeurs surtout quand elles préservent notre unité contre un communautarisme montant.

Le christianisme fait partie de l’identité française depuis Clovis et il a été remis à sa place avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le judaïsme est présent depuis longtemps également et ne déborde pas dans la sphère publique. L’islam est récent dans le paysage français et est le plus revendicatif. Et je me battrais s’il le fallait pour empêcher qu’il ne bafoue les valeurs républicaines auxquelles je tiens.
Quant à la définition du musulman que je donne, j’ai grandi en Algérie jusqu’à l’âge de 19 ans, et il y a des musulmans dans ma famille du côté de mon père. Aucun des musulmans que je connais ne se reconnait dans ces prosélytes qui envahissent certaines rues.
Maintenant vous pouvez continuer à penser qu’ils ont raison, qu’ils sont tout simplement pieux, et que c’est de religion dont a besoin notre pays... On a le droit de ne pas être d’accord.
Si conflit il devait y avoir autour de cette question, je serais prêt à me battre et nous nous battrions probablement l’un contre l’autre.