Mais non ce n’est pas si compliqué. Il faut seulement se rappeler ce qu’est la gauche et ce qu’est la droite.

La droite défend par définition les possédants prenant comme argument classique que l’enrichissement est le fruit de l’effort et de l’épargne sans préciser l’effort de qui et l’épargne de quelle génération. La droite a toujours été défenseur de l’ordre inégalitaire établi.

L’extrême-droite est un avatar de la droite destinée à tenter de capter les couches moyennes et inférieures avec des arguments démagogiques (de type sécuritaire par exemple) et un dénigrement systématique de toutes les solidarités qualifiées de dépenses inutiles au profit de populations inutiles et paresseuses.

La gauche repose sur l’idée fondamentale que la richesse produite doit bénéficier de façon équitable à tous non seulement par les rémunérations mais par les solidarités et les biens communs. A ce titre la gauche ne considère pas les salaires, la santé ou la solidarité entre générations comme des charges, mais comme des conquêtes de civilisation.

Aujourd’hui, l’urgence de redistribution des richesses est d’autant plus grandes que nous connaissons une situation de plus en plus inégalitaire au niveau national et international.

Or la rhétorique du FN, c’est de prétendre faire du "social" par l’établissement de privilèges d’origine. Tout le discours de Mme Le Pen est un appel vibrant à exclure, une sorte de malthusianisme ethno-culturel. Mais cette dame oublie ou plutôt feint d’oublier que ceux qu’elle exclut sont aussi des travailleurs et parmi les plus exploités.

Remarque : je n’inclus évidemment pas à gauche la social-démocratie qui s’est définitivement ralliée à la libre concurrence et à l’économie de marché et doit en assumer toutes les conséquences dramatiques actuelles.