Télé, visions et mirages.
Celui qui s’ennuie regarde la
télé et s’intoxique jusqu’à s’ennuyer plus encore et à en redemander car son
ennui est plus profond, un ennui chasse l’autre. Phénomène d’addiction qui
demande une drogue de plus en plus forte, là, une drogue de plus en plus
crétine.
Très bon pour l’indice d’écoute
ce genre de téléspectateur, abandonné dès l’enfance à un poste de télévision en
guise de baby-sitter. Client idéal pour faire le blé des gugusses qui se
pressent dans le fromage de la maison ronde.
Ce client idéal voit les mêmes
têtes seriner toujours les mêmes inepties depuis qu’il est né. Ça lui va car il
est formaté comme ça et se réjouirait volontiers de quelque chose encore plus
médiocre. La contre culture, ça rapporte aux uns et ça confine les autres à
l’obscurantisme.
En télévision, le ravalement par
le bas à l’endroit du téléspectateur a nécessairement une répercussion sur le
programme lequel est aussi ravalé par le bas. La médiocrité appelle la
médiocrité, phénomène cumulatif quasi exponentiel.
Il n’y a pas de cure de
désintoxication pour sortir de ce délire de paraître à la télé, pour les uns,
et du rêve de s’y voir un jour, pour les autres. Si on a besoin de cet artifice
pour être reconnu, c’est que le monde est en représentation.
La télévision est une vitrine du
pouvoir et du business où des lucioles présentant bien se collent, attirées par
la lumière, une foire d’empoigne aux vanités en laquelle ceux qui en tirent les
marrons du feu se réjouissent.
La nourriture du corps est certes
parfois polluée mais la nourriture de l’esprit, n’en parlons même pas ! Un
enfant nourri à la télé, c’est du chômeur en herbe et un électeur de gagné pour
ceux qui l’exploitent, les gros pleins de sous spéculateurs usuriers.
La télé est évidemment complice
de ces gens là, elle est un pouvoir sans responsabilité, un business
d’information déformation, une verrue irréelle dans la réalité humaine.
De plus la pub qui fait
intervenir les enfants, c’est la pub pute par excellence. Ceux-là, le mot
« conscience » leur échappe complètement.
Cependant, on n’est pas obligé de
se laisser entraîner vers le bas. Indignons-nous et ne laissons pas les enfants
en proie à ces exploiteurs.
C’est quand même facile d’appuyer
sur le bouton « stop » et de choisir les quelques programmes épars
mais édifiants que l’on trouve avec un peu de discernement et que l’on peut
regarder raisonnablement.
Arrêtons de donner à nos enfants
du pain et des jeux, ce n’est pas assez nourrissant spirituellement. Retirons
la syllabe « casse » de la « communication » et celle-ci
deviendra « communion », c’est mieux pour la famille.