De la fumée pour les abeilles.
Cherche à qui la prise d’otages
profite. Procédons par ordre !
D’abord aux médias, ils ont
quelque chose à dire ou à écrire et ainsi peuvent se justifier de leur virtuel
et artificiel métier, chasse au sensationnel aussitôt emporté par le vent, un scoop chasse
l’autre.
Ensuite aux politiques à qui l’on
attribuera la libération de ces otages, même si c’est au prix de la
contribution fiscale du Français de base. Politiques et médias évidemment de
connivence pour enfumer les butineurs de scoop.
Et puis aux ravisseurs eux-mêmes
qui ont bien compris les enjeux, côté occidental, où la vie semble avoir cent
fois plus de prix que chez eux.
Il n’y a guère que le quidam de
base, consommateur d’informations déformations qui aura tout perdu dans le grand
brassage de ces agitations stériles. On l’aura occupé suffisamment longtemps
pour qu’il oublie le chômage et sa force vive méprisée.
Ah ! Le cocufiage est
vachement bien établi ! Notre démocratie s’est inscrite dans le
libéralisme économique et le libéralisme des mœurs. Que le meilleur
gagne ! Enfin, je veux dire : celui qui sait le mieux tirer parti du
dysfonctionnement, du besoin qu’il a créé artificiellement chez l’autre.
Le syndrome colonial ne nous a
pas lâchés. Indignons-nous, nous, les colonisés.
Deux gars libérés ? Mais ils
l’ont toujours été. Les Talibans sont des croyants obstinés de leur politique
religieuse aléatoire, mais ils ne sont pas complètement idiots jusqu’à détruire
des objets de négociation.
S’enrichir, c’est faire perdre du
temps aux plus pauvres et en faire gagner aux plus riches. (Vieux proverbe
chinois que je viens d’inventer pour la circonstance).