LA DICTATURE DES DUPONT
Les caniches ont pris le pouvoir.
Journalistes, éditorialistes, intellectuels, penseurs, célébrités, faiseurs
d’opinion et bien évidemment présentateurs de télévision : tous des poules
mouillées, des couilles molles, des lavettes !
Leur esprit totalement corrompu par un système, une sensibilité, une
mentalité dévirilisés a perdu toute vaillance. La force, la vérité, la hauteur
de vue choquent ce siècle de frileux.
Fuyant toute aspérité et aspirant au nivellement dans tous les domaines de
la vie, mes contemporains ne sont plus que les produits calibrés, formatés,
allégés de la pensée des gourous lénifiants qui les manipulent : hommes
politiques populistes terrifiés à l’idée que la vérité heurte les sensibilités ;
démagogues hyper consensuels soucieux de flatter les minorités comme les
majorités pour des raisons purement personnelles, professionnelles, financières
(ne surtout pas ternir son image aux yeux du peuple, acheteur insatiable de
produits inutiles) ou pour des raisons idéologiques de brève portée
(être en phase avec l’état d’esprit dominant est toujours plus
confortable) ; industriels obsédés par leurs chiffres d’affaires et désireux
d’initier les consommateurs aux goûts infâmes, insipides, artificiels de leurs
produits ; économistes écoutés comme de véritables prêtres avec leur religion de
l’argent imposée comme unique salut pour le citoyen-client avide de sécurité
matérielle, piégé par sa propre imbécillité...
Tout tirer vers le bas au nom d’une certaine idée de l’égalité, tel est le
mot d’ordre général. Rien ne doit dépasser la ligne sacrée du "politiquement
congru". Rien ne doit offenser le coeur laïc des clones français de plus en plus
épris d’uniformisation forcenée. Jusque dans les termes spécialement revus pour
atténuer leur sens originel, amoindrir leur connotation, raccourcir leur portée,
qu’elle soit humaine, sociale, politique, raciale, sexuelle, psychologique !
Mais surtout, décupler leur charge émotionnelle liée à leur signification
commerciale : dans ce monde de productions toute cause morale doit si possible
avoir une finalité économique.
Ainsi les vieux, les Noirs, les sodomites, les mongoliens, les femmes
obèses n’existent plus.
Tous remplacés par des SENIORS, des
BLACKS, des GAYS, des PERSONNES
DIFFERENTES, des RONDES ! Termes aboutissant d’une
manière ou d’une autre à des produits marketing dérivés (promotion de modes
vestimentaires issus de la sensibilité homosexuelle, retraités ciblés par des
publicistes, les magazines spécialisés, etc.).
Et c’est ce même phénomène qui se passe à travers tous les aspects de cette
société inodore, incolore, stupidement égalitaire...
Voici donc la démocratisation de la bêtise, le règne de la vulgarité, la
promotion de la laideur érigées comme normes.
Le triomphe des DUPONT.
Afin d’établir les critères de base de cette nouvelle pensée dénuée
d’aspérité, il a nécessairement fallu viser le plus bas possible. Plaire aux
maximum de gens, c’est opter pour le plus petit dénominateur commun. Le
mensonge, l’hypocrisie, la flagornerie des masses sont bien plus vendeurs que la
gifle cinglante de la vraie pensée.
L’air du temps est à l’édulcoration généralisée, à l’avachissement des
âmes, à l’attiédissement des caractères, à l’effacement des personnalités, au
discrédit de la pensée originale. Bref, notre époque est incontestablement celle
des citoyens-esclaves rassurés par leurs chaînes, satisfaits de leur alignement,
heureux de se ressembler tous dans la mollesse.
Dans ce contexte médiatique, intellectuel et social lisse, plat, fade, la
faiblesse, la médiocrité, l’insignifiance sont de véritables vertus, les clés de
la réussite, laquelle se résume à accéder à des biens matériels superflus.
Dans cette société émasculée aux fondations bouleversées, aux bornes
rétrécies bien définies -et surtout solidement verrouillées-, la pression
ambiante insidieuse, souveraine, totalitaire, est réellement écrasante. Quoi
qu’on dise. Même pour les plus forts caractères. Penser à contre-courant du
troupeau peut cruellement disqualifier l’individu trop naïf dont la flamme même
richement alimentée par une juste, saine et sainte fureur s’éteindra
immédiatement face au raz-de-marée de sottise et de paresse mentale des DUPONT
dérangés dans leur confort de légumes béats. Le bel esprit aux nobles vues mis
en échec par l’effroyable indigence dupontesque passera alors pour un ennemi de
la société, un abject paria, un horrible misanthrope. Il est imprudent de
sous-estimer la bêtise des masses : elle représente une contrainte terrible.
L’apathie phénoménale de ces montagnes d’inanité résiste aux forces de feu de
l’intelligence la plus éclatante, surtout si cette intelligence opère de manière
isolée, ponctuelle, lointaine.
Ces âmes dénaturées, pleutres, esprits "modernes" à la solde des
féministes, eunuques, épiciers, publicistes, opportunistes et autres promoteurs
de la pensée aseptisée et défenseurs des causes dérisoires qui se croient
respectueux, civilisés, moraux parce qu’ils adoptent le floutage intellectuel ne
sont que des larves.
Ce siècle où partout dans la société française prévaut le "politiquement
correct" est en réalité le royaume démocratique des loques. C’est la revanche
des minables autrefois sans voix.
Aujourd’hui les DUPONT ont leurs représentants au gouvernement.
Raphaël Zacharie de IZARRA