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iakin 31 août 2011 01:31

Je n’ai pas lu le livre de Robin (il parait qu’on lui a volé), mais je trouve sa manière de réduire la question de la violence et de l’autoritarisme à l’étiquette "extrême-droite" est vraiment représentatif de sa volonté de jeter tout le langage par dessus bord juste par arrivisme.
   
Comme si les démocrates et les libre-penseurs n’avaient jamais tué personne et que défendre la liberté d’expression était la preuve d’être du côté des gentils.
Comme si les monarques et les fascistes ne s’étaient jamais fait élire démocratiquement.
 
C’est vraiment une vision enfantine du monde, et qui n’explique rien de notre histoire.
 
En 1848 quasiment toute l’Europe fut enflammée par des révolutions et des mouvements ouvriers. En France, les élections qui suivent la proclamation de la seconde République placent à la tête de l’Etat une majorité de monarchistes et de conservateurs qui vont rendre possible l’élection de Napoléon III en le faisant passer pour un modéré. Ce dernier mène alors un coup d’Etat, dissous l’assemblée et se proclame Empereur.
Il transforme alors rapidement la république en régime autoritaire, et trouvaient le soutien de la population en obtenant la majorité des voix lorsqu’il lançait des référendums.
 
Il y a des moments où il n’est pas incompatible d’être démocrate et réactionnaire.
 
Bon sinon, j’ai des choses à te raconter. J’ai eu l’occasion de discuter avec des féministes républicaines et en un certain sens tu avais raison, la parité est une sorte de gadget qui passe à côté du problème, et même parfois va à son encontre. Le féminisme c’est une question d’émancipation, et vouloir l’émancipation c’est se battre pour que soient réalisés les conditions matérielles qui la rendent possible. Par exemple, que la prise en charge des enfants soient partagées au sein de la collectivité, tant par les hommes que par les femmes, ou par la création de crèche publique par exemple, et ne soient plus seulement la préoccupation des femmes, les plaçant alors dans une position où la production sociale et culturelle sont quasi-impossibles. Elles ne demandent pas à ce qu’on leur fasse la charité en leur donnant des quotas dans des postes à responsabilité, mais elles cherchent à obtenir la possibilité de faire des choix. D’où le problème crucial de l’ivg par exemple.
C’est clair que si les hommes pouvaient tomber enceint, la légalisation de l’avortement aurait été réglé depuis longtemps par exemple.




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