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iakin 25 octobre 2011 00:05

A l’époque, Mélenchon faisait parti d’un tout autre courant politique, et 10 ans auparavant ils venaient de vivre tout de même ce qui peut se résumer comme l’échec du socialisme français historique (en 1983) face aux spéculations sur le franc, les conflits avec la Banque de France et le capitalisme trans-nationalisé.
 
Dans ce cadre là, ça n’est pas étonnant qu’un socialiste sincères (mettont de ce côté les arrivistes et les euro-béats) pouvaient concevoir l’UE comme l’unique porte d’entrée pour un socialisme qui pourrait encadrer à nouveau la finance, les transactions de capitaux, avec une monnaie qui mettrait un terme aux spéculations sur les marchés des changes et à la compétition entre les peuples (le seul truc vraiment sidérant dans cette histoire là je trouve, c’est l’adoption de l’Acte Unique par le PS).
J’imagine que cela devait être difficile à l’époque de pressentir que l’oligarchie financière était si puissante que la concurrence allait alors se faire sur les services publiques et les acquis sociaux des travailleurs, si elle ne pouvait plus se faire par la monnaie. Il faut tout de même qu’il y ait eu un sacré effilochage de la démocratie et du moral de la population pour que cela soit rendu possible aujourd’hui...
Ils ont pêchés par naïveté, en se trompant sur leur analyse de la situation des rapports de force, et surtout par leur surprenante manière d’accepter tous les compromis, mais le but n’était pas mal intentionné (du point de vue de la gauche en tout cas).
Il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à idéaliser complètement "l’économie réelle" et la croissance des "Trentes glorieuses" sous prétexte qu’aujourd’hui nous sommes en stagnation et "pris à la gorge" par la finance. Il s’agit de s’apercevoir qu’il n’y a qu’une différence de degré entre les deux, et non de nature. Les deux systèmes consistent à donner la possibilité aux plus riches de gagner de l’argent avec de l’argent, sans travailler.
 
Et Mélenchon n’est pas du tout en rupture avec cette ligne européiste du "néo-socialisme" français, comme on le dit pour simplifier, il compte au contraire lui donner un nouvel élan après avoir appris des erreurs du PS, c’est à dire sans compromission, en s’appuyant sur les démocraties nationales et la crise du capitalisme.
 
Quand à Seguin, il ne tient pas là véritablement un discours politique, mais un discours presque juridique. Il défend les institutions françaises face à l’incroyable amateurisme d’un traité européen absurde rédigé dans le dos de la population par des technocrates.
Mitterand lui a d’ailleurs en quelque sorte donné raison là dessus en acceptant de débattre publiquement avec lui et en effectuant un référendum.




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