Le but n’est pas de rassembler le camp des "patriotes", mais de rassembler a minima le non de 2005. Et parmi cet électorat, bon nombre de forces et d’électeurs ne revendiquent pas le patriotisme, du moins ne sont pas prêts à le revendiquer comme valeur principale.
La priorité n’est donc pas à un rassemblement du camp national, mais à celui (infiniment plus vaste, au moins potentiellement) des démocrates (ou des opposants à l’oligarchie, comme on voudra). Rétablir une souveraineté populaire authentique permettrait d’ailleurs de faire d’une pierre deux coups du point de vue des patriotes, puisqu’elle serait le meilleur et le plus légitime des moyens pour rétablir la souveraineté nationale.
Pour faire bref, c’est un rassemblement au-dessus des partis et même des idéologies dont nous avons besoin, car le besoin de se garantir contre les abus de pouvoir de nos représentants ne dépend d’aucune idéologie, ni d’aucun parti ; il est le plus petit dénominateur commun du non de 2005, c’est donc le seul mot d’ordre qui vaille. Car tant que nous resterons divisés, nous n’avons aucune chance. Aucune.