Je pense que "juger Holbecq" n’était pas nécessaire. Rectifier son erreur est important. Et il faut connaître qu’il a porté au-devant du public le problème. Comme tout dialogue scientifique, celui-ci doit rester courtois, et s’attacher à la vérité du propos.
Je pense, comme je l’ai écrit par ailleurs, qu’il faut reprendre la question du financement de l’Etat dans sa globalité. Je serais curieux d’avoir votre opinion sur cette réflexion.
J’ai distingué 4 leviers :
1/ l’emprunt aux particuliers, contre intérêt et avec garantie de remboursement.
2/ les impôts et taxes, saisis sur les contribuables.
3/ l’emprunt à la banque de France, sans intérêt, ni garantie de remboursement.
4/ les droits de douanes, prélevés à la frontière.
Par l’idéologie libérale, les traités européens interdisent le recours aux 2 derniers leviers, si bien que l’Etat finit par saisir les contribuables pour créer des rentes à quelques particuliers... saisir l’argent sur tous pour servir 1% de rentiers... C’est pas le rôle de l’état.
Chacun de ces leviers a ses défauts propres. Il ne s’agit pas d’en idéaliser l’un plus que l’autre. C’est dans le réglage de leur utilisation que l’Etat peut arriver à un optimum tout en bouclant son budget : minimiser l’inflation, maximiser l’emploi, minimiser le versement de rente, minimiser les impôts, maximiser les services rendus, diminuer la dette...etc
Il s’agit donc de rétablir la possibilité d’utilisation des deux derniers leviers de financement de l’état, abolis pour cause d’idéologie libérale, à savoir "emprunts à la banque de France", et "droits de douanes", puis d’utiliser ces 4 leviers, sans idéologie, pour chercher le maximum d’avantages tout en minimisant les inconvénients.