@ L’Argentin : Salut. Alain Badiou n’est pas l’homme le plus clairvoyant du monde. Je t’invite à t’intéresser aux perspectives qu’il traçait en 2006, avant la crise, et son point de vue sur le capitalisme. Tu t’apercevras qu’il était totalement à côté de la plaque, et ne comprenait rien aux enjeux à venir. Mais cela ne veux pas dire qu’il a tord sur l’utilité de voter.
Je ne suis absolument pas d’accord avec son analyse, et plutôt que de rentrer dans une longue anti-thèse, je te pose simplement une question : les classes défavorisées du Vénézuela ont-elles bien fait de voter pour Chavez ou auraient-elles du s’abstenir ? Même question pour la Bolivie de Morales, et même question pour le Brésil de Lula (répondre OUI ne signifie pas dire que ces gens ont tout réussi pour leur pays).
Si la réponse à ces questions est OUI, cela invalide la démonstration générale de Badiou. Si les faits ne concordent pas avec la théorie, il faut revoir la théorie.