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Henrique Diaz 27 mai 2012 13:07

Merci de rappeler ces quelques évidences. Les libéraux nous ressassent toujours les mêmes salades depuis deux siècles : il ne faut surtout pas d’intervention politique dans l’économie, laissons aux employeurs le droit de payer une sous-misère à ceux qui font le boulot, la main invisible du marché les amènera magiquement à être payés beaucoup plus décemment plus tard, ou si ça n’arrive jamais, il vaut mieux de toutes façons être payé une sous-misère que pas du tout ! Ben voyons !
 
Il me semble que Doze se dit contre l’oligarchie, et que nos Etats oligarchiques le sont parce qu’ils sont gouvernés selon des principes dirigistes. Ce n’est pas complètement faux, toutes les dérégulations, libéralisations et autres privatisations que nous avons subies depuis deux décennies n’auraient pas pu être faites par le seul marché, il a fallu un grand volontarisme de la part de nos dirigeants pour nous mener vers la situation où nous sommes. Bien sûr, dans le monde utopique des libéraux, tout serait merveilleux, avec des agents économiques rationnels et tout, mais dans ce monde il n’y a pas d’hommes tels que nous les connaissons. Alors quand nos dirigeants politiques et économiques voient dans le libéralisme certaines idées qui confortent leur domination, ils prennent ce qui les arrange et laissent de côté ce qui pourrait les affaiblir. De même quand la mode est plutôt à ce libéralisme modéré qu’est le keynesiannisme.

La seule réalité économique qui soit, c’est que soit les gens consentent à être dirigés par des gens réputés plus compétents et intelligents qu’eux, ce qui donne le monde qu’on connaît, soit ils refusent et se dirigent eux-mêmes, non pas chacun dans son coin, parce qu’alors c’est la loi du plus fort, mais collectivement ; c’est ce qui a pu arriver à quelques rares moments de l’histoire, écrasés par les forces séculaires antérieurement constituées en général, mais se révèle assez durable dans des pays comme l’Equateur ou l’Argentine. Le libéralisme comme théorie économique pure n’a aucune place dans la réalité. La réalité du libéralisme appliqué tant bien que mal, c’est la précarisation de la vie humaine à tous les étages (mais beaucoup moins quand même quand on est au sommet de l’économie).




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