"On retrouve ici une vieille idée récurrente dans l’histoire : le peuple n’est jamais adulte. Il lui faut être constamment éduqué comme si le peuple ne quittait pas réellement l’enfance."
Le vrai problème est différent. De par la nature humaine, le peuple n’est jamais conforme - c’est-à-dire "adulte" - à ce que les philosophes "progressistes" présentent comme un modèle humain idéal.
Et cela au moins depuis les Lumières. La conséquence en est qu’à chaque génération, il faut reprendre toute la "formation", toute l’éducation, à zéro puisque les postures intellectuelles inculquées à une génération ne se transmettent pas comme des caractères acquis, à la génération suivante - qui n’a donc effectivement pas quitté l’"enfance" (du genre humain).
Et tant qu’on refusera d’admettre l’existence d’une nature humaine immuable, on la chassera pour la voir revenir au galop, au plus tard avec la génération suivante. C’est la raison pour laquelle on n’en finira jamais avec l’alterophobie, par exemple.
" Et l’argument le plus souvent cité est l’incapacité quasi congénitale du peuple à se gouverner."
Incapacité congénitale - sans quasi - à gouverner selon les voeux des philosophes "progressistes" une fois encore, comme les Suisses en donnent de nombreux exemples.
De ce fait, le pouvoir au peuple représente une régression puisque les individus qui en sont investis accusent fréquemment un retard considérable par rapport aux "idées" et "valeurs" des philosophes "progressistes".