D’ailleurs, nécessaire / nécessité est dérivé de la négation de cesser : ce qui est nécessaire est ce qui ne cesse pas, par définition.
Or Dieu, dans la Torah, se désigne lui-même par "Je suis", au présent, ce qui implique que Dieu ne cesse pas.
C’est aussi pour cette raison qu’on appelle Dieu l’Être nécessaire.
Il est donc totalement non fondé d’affirmer que le judaïsme puisse prôner une liberté qui s’affranchirait des nécessités. Le judaïsme se renierait lui-même. C’est plutôt une religion très pointilleuse au regard de la loi. A l’image de l’Islam, c’est un pur légalisme, porté sur la lettre de la loi, tandis que le christianisme est plutôt un moralisme qui met l’accent sur l’esprit de la loi et sur la motivation intérieure de l’acte (d’où l’inquisition -> in quaero = chercher dans).