Là, on quitte le domaine du soutien propre au fan-club de
base pour entrer de plain pied dans celui de l’idolâtrie et du prosélytisme.
Armstrong perd son statut de coureur cycliste, pour accéder
à celui de messie sur vélocipède.
Une enquête plus plusieurs années d’une organisation
étatique de lutte contre le dopage : réduite à néant par un « connaisseur
du cyclisme émérite »
Un rapport de 1000 pages, accablant, librement consultable
sur Internet, à l’issue duquel même l’UCI, pourtant réceptacle à pognon et défenseur acharné d’Armstrong, l’escroc, le
menteur, le tricheur et le mafieux, n’a rien trouvé à redire ? Du vent !
Des transferts astronomiques d’argent à Ferrari, le sorcier fou,
tout en déclarant sous serment en parallèle, ne plus avoir affaire à lui ?
Clapotis
Un contrôle positif aux corticoïdes escamoté par un tour de
passe-passe et un certificat antidaté ?
Un autre positif à l’EPO ?
Oh, rien de grave.
L’étape de Sestrières ? Bof, « ses adversaires n’étaient pas très
loin », alors qu’en réalité, beaucoup, révoltés par l’évidente supercherie,
ont même envisagé de quitter le Tour, au soir de cette étape.
On évoque Pantani, justement, de ses capacités de démarrage
hors du commun en côte, écœurant ses adversaires.
Pantani, notoirement dopé.
Pantani exclu du Giro
la veille d’un sacre.
Pantani devenu
finalement toxico et mort d’une
overdose.
Et malgré cela, Pantani qui se fait laminer, humilier par un
Armstrong qui le suit bouche fermée, et qui, magnanime, lui offre cette fameuse étape
du Ventoux de 2000, avant de le regretter amèrement suite aux propos dédaigneux
de l’ingrat qui n’était évidemment pas dupe.
Un Armstrong qui pourtant, de l’avis de tous les suiveurs, ne
montait même pas « un pont de chemin de fer », juste quelques années
plus tôt.
Un Armstrong qui n’avait jusque là terminé qu’un seul Tour
de France à la 36° position, à près d’1 heure 30 d’Indurain en 1995.
Oui, Armstrong n’est pas con, il est juste rusé,
machiavélique et retors ; en renonçant à se défendre devant les prétoires,
il sait très bien qu’il a échappé à la prison.
Là, les poches de sang auraient été analysées par
réquisition judiciaire.
Là son parjure aurait été avéré.
Et le cas Marion Jones est encore tout chaud.
Il est très difficile de s’adresser à un idolâtre qui, par
définition perd toute sa capacité de raisonnement pour sombrer dans la
fantasmagorie, de l’irrationnel, des miracles oniriques et autres balivernes.
Il l’est encore plus, s’agissant d’un idolâtre spécialiste
du cyclisme autoproclamé.
Quoi qu’il en soit, la réalité est là : Armstrong a
fini par être démaqué, justice est faite.
Il voulait rester dans l’Histoire ?
Il le restera
Mais comme symbole de l’infamie, de l’ignominie, de l’arrogance, du mensonge, de la triche et du déshonneur.
L’exemple même de ce qu’il ne faut surtout pas faire, à
apprendre à nos enfants…