Loin de s’écrouler, ils ont passé de 110 millions d’habitants en 1900 à plus d’un milliard aujourd’hui, sans que cette explosion démographique ne corresponde, et c’est là le drame, à un développement des sociétés et de leurs ressources.

"On voit très bien le sale état dans lequel se trouve l’Afrique. Et ne me dites pas que l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire."

Il est entré dans l’histoire de l’Afrique, comme il se devait, mais ensuite on l’a propulsé dans l’histoire d’un monde dont il ne soupçonnait évidemment pas l’existence. En cela, il est devenu objet de l’histoire plutôt que sujet.

"Après avoir connu une civilisation brillante, ce pays est devenu un repère de robots froids frustrés sexuellement et dont la jeunesse multiplie en ce moment les extravagances."

A mon avis, les qualités d’un peuple ne se dissolvent pas dans le néant. Dans les années 25-30, en constatant la corruption et la décadence des moeurs et de la société, certains ont pensé que l’Allemagne était neutralisée pour l’éternité. 

Or douze ans plus tard, elle dominait un territoire grand comme les Etats-Unis d’Amérique. Beaucoup trop grand, bien sûr, pour son petit estomac, mais enfin, elle avait quand même réussi, dans un premier temps, à s’étendre sur dix millions de km2. 

Cet exemple me donne bon espoir pour les Japonais qui ont, je crois, les ressources morales pour renouer avec leurs valeurs traditionnelles. Ce qui ne sera pas forcément un cadeau pour leur voisinage...

"Ce qu’on ne voit pas encore c’est la chute de la Chine qui risque de faire très mal."

Ca vient. Un même pays ne peut pas faire cohabiter cinquante millions de consuméristes et neuf cent cinquante millions de sous-développés qui aspirent au consumérisme. Et je ne crois pas que l’Inde soit beaucoup lotie...

"Ce mode de vie est en train d’échouer. Et certains le considèrent comme supérieurs aux autres."

A commencer par ceux qui ne rêvent que de l’adopter pour eux-mêmes, parce que s’il est supérieur, c’est d’abord par l’attrait qu’il exerce.

"Encore faudrait-il qu’il ait été durable, or, il ne l’est pas."

Pour être durable, il aurait fallu qu’il ne touche que le petit nombre de pays qui l’ont rendu possible, mais il a, évidemment, fait envie à tout le monde. Et il continue.

Et maintenant qu’il y a des raisons de penser - tant d’éléments peuvent bouleverser la donne - qu’il ne durera pas, il est impossible à des pays démocratiques, soumis aux alternances, de mettre en oeuvre les politiques à long terme qui permettraient de sortir de l’impasse par le haut. 

C’est pourquoi certains tentent de nous vendre leur gouvernement totalitaire du monde en passant par la case "Europe", ce qui serait sans doute le pire du pire.